Alain ROBERT escalade la tour Ariane
par olemaitre
Ce grimpeur n'a froid aux yeux (ni aux oreilles d'ailleurs).



Pas de corde de rappel, pas de fil à plomb…déplore l'éditorialiste avec raison. Que voulait-il dire exactement ? Que la verticale honorable du fil à plomb ne soucie guère notre hyperprésident, qu'il voudrait s'affranchir des lois de la gravitation ? Surtout qu'il risque de ne pouvoir redescendre la paroi difficile, raide et glissante qu'il vient de gravir. À moins d'être un as de la “désescalade”. De cela, je ne doute cependant pas…





















La tarification de vos installations de la Vallée souffre d’un défaut dommageable : les parcours simples, en particulier les descentes, sont tarifés presque aussi cher que les allers-retours. Il est vrai que, traditionnellement, on encourage les clients à préférer l’aller-retour. Dans le contexte de la randonnée, cependant, cette politique n’est guère pertinente puisque le client souhaitant marcher, l’aller-retour ne présente pour lui aucun intérêt !
Âgé de cinquante ans, je fais partie de ces randonneurs qui commencent à préférer la montée à la descente ! Aussi ai-je souvent envie de monter à pied, tôt le matin, pour profiter de la lumière du soleil levant et de la tranquillité sur les sentiers, quitte à emprunter vos remontées pour… descendre (si je puis me permettre cet emploi impropre de « remontée »).
Or à chaque fois, c’est le « coup de massue ». 18 euros pour descendre du Plan de l’Aiguille ou du Montenvers, 10 euros à Lognan ou à la Flégère. Il faut, de surcroît, multiplier cela par deux quand on randonne en couple. Reconnaissez que 36 euros pour un retour du Plan, c’est une somme !
Comme vous nous invitez à effectuer des suggestions, voici la mienne : un billet spécial « descente matinale », à utiliser avant midi par exemple, au prix de l’ordre de 5 ou 6 euros. La plupart de vos trains et bennes descendent en effet à vide dans cette plage horaire, autant les remplir. Cette formule rendrait aussi service aux gens qui travaillent dans la Vallée et souhaitent faire une rapide randonnée matinale pour entretenir leur forme physique…
Espérant que ma suggestion retiendra votre attention, je vous adresse mes cordiales salutations »





















Les deux monchus n’eurent pas à regretter la présence de Françoise, métronome de référence pour la montée au refuge du Pigeonnier, infirmière diplômée prodiguant conseils et pharmacopée (Aspirisucre® pour les uns, génépi pour les autres), créant de fait une nouvelle profession para-alpine, joyeuse compagne de course enfin, capable de redonner de l’allant aux clients de son mari y compris dans les pentes les plus raides et les tempêtes les plus décoiffantes.


Vers 8h30, après quelque 3h45 de marche, alors que la cordée venait d’achever l’ascension de l’écharpe et se trouvait en plein vent (du sud mais frais), une rapide expertise du moral des troupes par le guide (et son assistante) conduisit à abandonner l’objectif initial pour se replier sur un “sommet de remplacement”, le Pic du Vaccivier (non, pas “vacciné”, rien à voir avec la médecine), tout proche sur notre droite, au sommet principal duquel nous pûmes nous tenir à 9 heures très précises, tandis que le soleil daignait enfin faire sa complète apparition.
On aurait pu encore être surpris en découvrant la personnalité de Georges, gardien du refuge du Pigeonnier. Fort heureusement, Pascal nous avait prévenus. Sage précaution : sachez, chers internautes, que cet homme est capable de vous proposer aux repas la carte suivante : tête de choucas aux graviers (Pihu, mon copain choucas, en tremble encore d’indignation), sandwich à la marmotte et œuf de shangrila à la coque, une cuisine politiquement incorrecte quelques semaines après les élections au parlement européen ayant vu la (quasi) victoire des écologistes. Après un véritable one man show de Georges pendant le dîner et quelques verres (obligatoires) de génépi-sur-sucre, de tels scandales furent vites oubliés – et passés par pertes et profits dans les toilettes sèches (cela existe, nous vous le confirmons) ou dans les poches à eau des sacs, beaucoup moins sèches par la force des choses.
Que de plaisir donc pour ces deux journées et 3400 mètres de dénivelés, au gré de surprises qui, convenez-en, auraient pu décourager les plus aguerris des alpinistes – mais pas la cordée ci-dessus ! D’amicaux remerciements sont par conséquents adressés ici à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de cette expédition.