tag:blogger.com,1999:blog-71528521811840586182024-03-13T03:05:25.270+01:00Quelques mots de plus…Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comBlogger72125tag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-18838679422700426112019-12-28T11:16:00.002+01:002021-01-02T16:55:27.572+01:00La voie Mallory à l'aiguille du Midi<b>Extraits de notes prises au retour de l'ascension de la voie “Mallory” à l'aiguille du Midi</b>, le 28 décembre 1992 (il y a donc exactement 27 ans, cet article étant publié le 28 décembre 2019). Nous étions deux cordées conduites par des guides de la Compagnie de Chamonix, Gilbert Pareau encordé avec Sabine, et l'auteur de ces lignes, encordé avec Marc Céreuil.<br />
<br />
Et voilà ! Gilbert nous propose d’aller à « la Mallory » lundi. L’aura terrible et grandiose de ce versant de l’Aiguille n’est pas sans me nouer les tripes. Mais je n’ouvre pas le Vallot : on verra où c’est sur place.<br />
<br />
Première benne de l’Aiguille, 7h45. Peu de monde. Brouillard de fond de vallée, froid vif. Marc sera mon guide, car Gilbert ne peut prendre qu’une seule personne sur sa corde.
L’approche est tracée, nous ne traînons pas. Un heure jusqu’au pied du couloir.
À 9h50, ce lundi, le sort en est jeté : nous voici partis dans cette abrupte face !<br />
<br />
Après 150 m de couloir, on tourne à droite pour rallier le fil d’un éperon par une rampe neigeuse. On en suit le fil, puis on passe à gauche. Et c’est la rampe médiane, une gigantesque paroi inclinée à 45/50°, que l’on gravit en écharpe ascendante vers la gauche. « C’est là qu’on est content de n’avoir qu’une seule personne sur sa corde », remarque Gilbert.
Le rythme est rude : peu à peu, Gilbert et Sabine nous distancent. Vers midi, nous effectuons un bref arrêt au pied d’un court passage mixte. J’engloutis un deuxième Isostar. Il fait froid, mais moins qu’au “Fil à plomb”, moins 10° environ.<br />
<br />
Je sens la fatigue poindre. Arrêt casse-croûte. Maintenant, nous sommes pile sous les câbles ! Les bennes passent au-dessus de nos têtes. Tout à l’heure, une main s’est glissée par la fenêtre pour nous adresser un signe. J’ai répondu d’un geste de la main gauche. Sabine entendra une remarque savoureuse, dans la benne lors de la descente : « Jamais je n’aurais cru qu’on passait par là ! Je croyais qu’il s’agissait de traces d’animaux… » Le fait est qu’on n’a aucune notion d’échelle, dans le téléphérique : on ne se rend pas compte que la face mesure 1200 mètres de haut. De là à confondre les traces d’humains avec des pattes de choucas…<br />
<br />
Maintenant, la montée est rectiligne. À gauche, tout proche, l’énorme sérac menaçant… Un sacré morceau ! Je m’arrête souvent… Sabine et Gilbert ont disparu entre deux vagues de glace bleue. Que cette dernière montée me semblera longue ! Enfin, nous traversons à notre tour. Cette progression horizontale paraît reposante, même si le « gaz », à gauche, ne manque pas de sévérité. Enfin, nous remontons jusqu’à l’arête. « C’est ce qui s’appelle “couler une bielle” », observe Marc tandis que je me laisse doubler par une autre cordée. Là-haut, Sabine apparaît. Elle me regarde arriver. Que les derniers mètres sont durs ! Enfin, nous arrivons, avec une heure de retard sur Sabine et Gilbert.<br />
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<a href="https://media.camptocamp.org/c2corg-active/1340103406_1205311205BI.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="800" height="248" src="https://media.camptocamp.org/c2corg-active/1340103406_1205311205BI.jpg" width="400" /></a></div>
Ci-dessus : un tracé de <a href="https://www.camptocamp.org/routes/54000/fr/aiguille-du-midi-mallory-porter-rectifiee" target="_blank">l'itinéraire sur le site Camp-to-Camp</a><br />
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<b>Horaire de l'ascension :</b><br />
Départ de la station de téléphérique du Plan de l'Aiguille (2317 m) à 8h20<br />
Rimaye du premier couloir à 9h20<br />
Équipement une cinquantaine de mètres au-dessus à 9h40-50<br />
Arrivée au sommet (3800 m) à 13h30 (cordée 1) et 14h35 (cordée 2)<br />
Montée : 5h10 et 6h15, dont une heure d'approche <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz2DuLOHyG_E6zwT3Ffl-_dYeOSFJJBwVfwSkpBZEErHMrffHOcsmVdp4sHj6hZfVn5-KmvS_OyN-Xm96ewwhKV14-AzBrvlFwzJW7JtbgxFgzcFs1t_NT3ESGaY3C-5pLCmRvp3CtblA/s1600/Mallory_Croquis_JLT_1992.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1337" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz2DuLOHyG_E6zwT3Ffl-_dYeOSFJJBwVfwSkpBZEErHMrffHOcsmVdp4sHj6hZfVn5-KmvS_OyN-Xm96ewwhKV14-AzBrvlFwzJW7JtbgxFgzcFs1t_NT3ESGaY3C-5pLCmRvp3CtblA/s400/Mallory_Croquis_JLT_1992.jpg" width="333" /></a></div>
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<i>Croquis que j'avais dessiné au retour de l'ascension</i><br />
<br />
La “voie Mallory” à la face nord de l'aiguille du Midi a été ouverte le 5 août 1919 (il y a donc un peu plus d'un siècle) par les alpinistes britanniques H.E.L. Porter et George Herbert Leigh Mallory. Né en 1886, ce dernier disparut le 8 juin 1924 sur l'arête sommitale de l'Everest (son corps sera retrouvé par une expédition américaine, 75 ans après sa disparition, en 1999). L'itinéraire gravi le plus souvent est en réalité une “rectification” inaugurée par l'Espagnol J.L. Urquizar le 25 juillet 1971, qui suit la rampe de neige et de glace située sous une arête rocheuse derrière laquelle étaient passés Mallory et Porter.<br />
<br />
On peut voir <a href="https://www.youtube.com/watch?v=-2OCvV-lXng" target="_blank">un film de l'ascension de la voie datant de 2003</a> sur TV Mountain. Deux alpinistes, non encordés et donc en solo, qui grimpent très vite…Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-78409423866460640492018-10-16T09:30:00.003+02:002021-05-28T13:45:29.907+02:00L'été de mes 60 ans (8)<b>Épisode 8 - 16 octobre 2018 - Les pirates de Corne à bouc !</b><br />
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Sommaire de la série :<br />
<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60a.html">Épisode 1</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60b.html">Épisode 2</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60c.html">Épisode 3</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60d.html">Épisode 4</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60e.html">Épisode 5</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60f.html">Épisode 6</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2019/04/ete60ghtml.html">Épisode 7</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/10/ete60h.html">Épisode 8</a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtm58xIUP3jhsAliPtxH0Q2yvdL6eYspPvbKDLLqV91HjpMZcQujsI2wzzXNjUm8fNOKPVSrQIKmfPwljlzFAuUyhFmREnX9FFsZgvgzliw-z3FjHMeJRvws2bGB8aBO0dD5Lwi90iqUE/s1600/Olizane_Topo.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="418" data-original-width="300" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtm58xIUP3jhsAliPtxH0Q2yvdL6eYspPvbKDLLqV91HjpMZcQujsI2wzzXNjUm8fNOKPVSrQIKmfPwljlzFAuUyhFmREnX9FFsZgvgzliw-z3FjHMeJRvws2bGB8aBO0dD5Lwi90iqUE/s200/Olizane_Topo.png" width="143" /></a></div>
Lors d'une randonnée Argentière-La Flégère vers 2010, j'avais aperçu un spit sur une jolie dalle verte au bord du chemin, qui donnait des fourmis dans les pieds. Impossible d'en savoir plus, ce départ restait un mystère. Quand j'en découvris le topo dans la <a href="http://www.olizane.ch/article.php?IDrecord=217" target="_blank">nouvelle édition du guide Olizane</a>, l'envie revint, tenace.<br />
Une fois encore, “le pouvoir des livres” agissait. Comme Zian connaît à peu près tout dans son secteur, je l'interrogeai, car un topo c'est bien, l'avis d'un pro, c'est mieux ! La réponse fut laconique : « Je l'ai faite, c'est une jolie voie, point trop dure. »<br />
Elle allait donc être inscrite au programme de cette ultime escalade de la saison 2018, en cette mi-octobre d'été indien… proposée également à Laurie, en espérant qu'elle apprécierait. <br />
<br />
“Corne à bouc !” n'est pas un juron de pirate, mais bien la dénomination de ce secteur de dalles, légèrement en amont d'Argentière. Le nom exact de la voie est “Baf ! d'étagne", par trop ésotérique trouvé-je (mais qui s'explique parce qu'une femelle bouquetin, une <i>étagne</i>, chahuta un des protagonistes de l'ouverture, effectuée en 2008 par le guide Gilles Ravanel, Bernard et Nicolas Glée). <br />
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Le départ de la marche d'approche étant carrément dans le village, nous avons rendez-vous dans un café du centre d'Argentière. Un début relax et convivial !<br />
Une heure et quelque d'approche, équipement, départ…<br />
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L1-L2 : la dalle verte tient ses promesses, délicate, soutenue, avec deux beaux passages en 5b+, ça commence bien ! Le relais est shunté et nous poursuivons par une dalle en 4c avant d'atteindre une confortable vire champêtre garnie de bouleaux. Ambiance automnale superbe, que de couleurs !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7jIgPb-R6eUoRAcD5t8AmVauvw0vdw8ThzwdfC-l7i-0GNlljWIGoWLrgQrmghypxWmAsToyio8sq88O8N3Assg5sy2bUdRVDwFQ1pKpXO6MPn884Q9mrvvuyLsfRgDyOcKGz-RwaE08/s1600/Corne_Surplomb1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="671" data-original-width="800" height="335" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7jIgPb-R6eUoRAcD5t8AmVauvw0vdw8ThzwdfC-l7i-0GNlljWIGoWLrgQrmghypxWmAsToyio8sq88O8N3Assg5sy2bUdRVDwFQ1pKpXO6MPn884Q9mrvvuyLsfRgDyOcKGz-RwaE08/s400/Corne_Surplomb1.jpg" width="400" /></a></div>
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L3 : étonnante longueur, de la végétation avec des “morceaux de dalle”, façon yaourt, qui débouche sur un surplomb d'allure infranchissable…<br />
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<br />
…qui se franchit par un crochet à gauche et une enjambée au-dessus d'une rigole. Rigolo ! Je commence aussi à comprendre que la double-corde de Zian est très longue.<br />
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<i> Vu d'en bas, à proximité, le surplomb est proéminent… mais on sait comment l'éviter !</i></div>
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L4-L5 : après une petite dalle aussi technique qu'esthétique (4c)<i>…</i><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidMtuEPwewy_qOp0vJASWASOeIMa-1Jb4WVtvFQ7yhMU7YbvRhis7NwrhsHG9YjcfAFyNOBAQnNbjSYsd3YS36ZfV3gzYPpoOTvTn-9TlKbVPALh4QIIIHStTFbMuAxqq5rkZdjK6Hf2c/s1600/Corne_Dalle.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="882" data-original-width="1600" height="220" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidMtuEPwewy_qOp0vJASWASOeIMa-1Jb4WVtvFQ7yhMU7YbvRhis7NwrhsHG9YjcfAFyNOBAQnNbjSYsd3YS36ZfV3gzYPpoOTvTn-9TlKbVPALh4QIIIHStTFbMuAxqq5rkZdjK6Hf2c/s400/Corne_Dalle.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i> Chacun son tour sur la petite dalle en 4c</i></div>
<br />
<i>…</i>la voie devient facile, toujours sur le mode îlots rocheux dans un océan d'herbe. Sur notre gauche apparaissent les paravalanches rouillés, étranges témoins de l'aménagement humain.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHV4rFrSnxL6J63tKKpMUAEZgTjFc8Wy1vg6EoJhwjJnHEoKKCMV5Uxm8m-vvoX-ilbibcqfg6S8oeGsiw3nlEyyEi8tfygabAdIbKFjGmddkOPPx6HZ1l4fsaGa50FWHbbfPlKt5tkOc/s1600/Corne_Interme%25CC%2580de.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1282" data-original-width="1600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHV4rFrSnxL6J63tKKpMUAEZgTjFc8Wy1vg6EoJhwjJnHEoKKCMV5Uxm8m-vvoX-ilbibcqfg6S8oeGsiw3nlEyyEi8tfygabAdIbKFjGmddkOPPx6HZ1l4fsaGa50FWHbbfPlKt5tkOc/s400/Corne_Interme%25CC%2580de.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>L'un des “intermèdes” de dalles aisées qui relient les passages-clés de la voie</i></div>
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Un autre relais est dépassé.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4du5zwc8NoWgIQGUQPcHQ3Pa6jMGeFC0kWU0QxV8y1kMnlNoEsAmrmIUvrZJNsBl2L0bqaeJiEO2eLIIjD1W0-x87L_4dK5xsa_hz_XLSFUHc165ZAYQd-69wEFVMn_FJG0Vx7Ug5z48/s1600/Corne_Mur_01.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="581" data-original-width="1600" height="145" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4du5zwc8NoWgIQGUQPcHQ3Pa6jMGeFC0kWU0QxV8y1kMnlNoEsAmrmIUvrZJNsBl2L0bqaeJiEO2eLIIjD1W0-x87L_4dK5xsa_hz_XLSFUHc165ZAYQd-69wEFVMn_FJG0Vx7Ug5z48/s400/Corne_Mur_01.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
L6 : nous voici “au pied du mur”. Le passage-clé de la voie est un bref ressaut vertical et photogénique. Zian le franchit élégamment, disparaît de notre vue, puis réapparaît très très loin, tout là-haut, petite silhouette sur un mur. Longue longueur…<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRUdk66dF2zRuBB3PHz-oGpvyvPqeZSFqnM3SpMg0CUoKdKsDVziszk8P5ccCh9mDexX4YmiRgKeTwdboQgSmtTrzJb9sIS_34QR8RExMTd0AM-tp20On4i5IVGzcopKYSZqMcmrcls_8/s1600/Corne_Finale.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRUdk66dF2zRuBB3PHz-oGpvyvPqeZSFqnM3SpMg0CUoKdKsDVziszk8P5ccCh9mDexX4YmiRgKeTwdboQgSmtTrzJb9sIS_34QR8RExMTd0AM-tp20On4i5IVGzcopKYSZqMcmrcls_8/s400/Corne_Finale.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i> Zian, tout là-haut, à plus de 50 mètres, s'élance dans le mur final de la voie</i></div>
<br />
Laurie me propose de passer avant elle cette fois. Pas facile, ce mur ! Une erreur de démousquetonnage va m'obliger à redescendre d'un mètre avant de recommencer le pas délicat, tout sur les pieds, qu'un bombement masque aux regards (la cotation, précise, serait 5c+, pas vraiment du 6a, mais déjà plus du 5c, jésuitique !).<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOn3mMU1J_oimQOIMAeZXE-nhTnvZHyJCWJqHm2oGeCEgWQlI1Lps1skN9CjszTj3bRPgXpAxDFMrl6LDSNHhHsW0aI7cr_-MclWtyMx-7o97taKlJblk35wRn8Cu_oY-rgLjuRz9oc5g/s1600/Corne_Mur_02.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="794" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOn3mMU1J_oimQOIMAeZXE-nhTnvZHyJCWJqHm2oGeCEgWQlI1Lps1skN9CjszTj3bRPgXpAxDFMrl6LDSNHhHsW0aI7cr_-MclWtyMx-7o97taKlJblk35wRn8Cu_oY-rgLjuRz9oc5g/s640/Corne_Mur_02.jpg" width="315" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>Vu de haut le petit mur paraît moins difficile…<br />Surtout que Laurie le franchit avec aisance et décision</i></div>
<br />
L6-L7 : Nouvel intermède facile avant un finale magnifique sur une dalle redressée de 20-25 mètres, tout en subtilité technique, le 5c est bien là de nouveau.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicB6twjHXMtAhVYXfvsya1vMB7lsOXoWvWCfi0s6LpAsmx-5Ufs0U4I3bLY8ndWvZMM7mgDkcZu7KrepVFrphrXqXgSu3N64x0Cnpj-fFYp92TVfEiqQGOL3FqYHH82j7nbuPO4UBlkd4/s1600/Corne_Doigt.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="993" data-original-width="1600" height="247" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicB6twjHXMtAhVYXfvsya1vMB7lsOXoWvWCfi0s6LpAsmx-5Ufs0U4I3bLY8ndWvZMM7mgDkcZu7KrepVFrphrXqXgSu3N64x0Cnpj-fFYp92TVfEiqQGOL3FqYHH82j7nbuPO4UBlkd4/s400/Corne_Doigt.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i> “Il est où, le mont Blanc, monsieur le Monchu ? – Ben là, pas de doute !”</i></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgn6o_r_Xo0wZiDzWc-CTX51uno_KgaZXVLuNDXxDae_fP__RcURUx_5y32m3xvg60cuaY2s_rlKxQlgWP0HvptK7hCio_ia8rlRAmdxw1tgKdnSvr1iADGQWw8IorbJhODS1gbF-UEKOk/s1600/Corne_JLT.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="980" height="261" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgn6o_r_Xo0wZiDzWc-CTX51uno_KgaZXVLuNDXxDae_fP__RcURUx_5y32m3xvg60cuaY2s_rlKxQlgWP0HvptK7hCio_ia8rlRAmdxw1tgKdnSvr1iADGQWw8IorbJhODS1gbF-UEKOk/s320/Corne_JLT.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>Vraiment content, le gars, tout en haut de la dalle de Corne à Bouc !</i></div>
<br />
Nous n'aurons marqué que 4 relais effectifs pour 250 mètres (contre 6 sur le topo). Inflation des cordes pour de “belles envolées” (expression brevetée Rébuffat !).<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUbLFbPpZF4aqcSanUy289-6BuCyu5fyDz6iRaRjbW2d-kX3mOlCwP5opvdQffb8iAsGktm16PDOGtTCzdPQJxgDgKVwpzhtX1SUQi44dkvTewPH13Au3ovPGnjHGj329cgi9N04p0chg/s1600/Corne_Corde.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="596" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUbLFbPpZF4aqcSanUy289-6BuCyu5fyDz6iRaRjbW2d-kX3mOlCwP5opvdQffb8iAsGktm16PDOGtTCzdPQJxgDgKVwpzhtX1SUQi44dkvTewPH13Au3ovPGnjHGj329cgi9N04p0chg/s640/Corne_Corde.jpg" width="238" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>Le cérémonial (joyeux) du repliage de la (très longue) corde d'assurage</i><br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijkqnCsKeCOpa-1U8v7ieY0sBvyC-7xqFSbkIXbC00nj0KmS5YA44VajuXDvD3Jt_dW0C6h2PvmYQf8EiIHAs9YF6t9Yr_XAmZP76KG3Gy1Y_FlD5lx4q8jkLwOf_wpdan9kipkQNoj58/s1600/Corne_descente_2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijkqnCsKeCOpa-1U8v7ieY0sBvyC-7xqFSbkIXbC00nj0KmS5YA44VajuXDvD3Jt_dW0C6h2PvmYQf8EiIHAs9YF6t9Yr_XAmZP76KG3Gy1Y_FlD5lx4q8jkLwOf_wpdan9kipkQNoj58/s400/Corne_descente_2.jpg" width="400" /></a></div>
<i> Pas question de traîner dans la descente…</i></div>
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT8YCkJ4bp85aZMUD9aSp0yuGYMR4xvJmYZAlLAXQfu-0OcKssj6DHiRthOe5pj1vkr8KDj8W2dKBBmqbH52tyeXEW2ZhUFs7RyWkVa1MSf_B6a8_K6EH3lhHJTdlBQ3Ih-ns03PfiwsE/s1600/Corne_descente_1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT8YCkJ4bp85aZMUD9aSp0yuGYMR4xvJmYZAlLAXQfu-0OcKssj6DHiRthOe5pj1vkr8KDj8W2dKBBmqbH52tyeXEW2ZhUFs7RyWkVa1MSf_B6a8_K6EH3lhHJTdlBQ3Ih-ns03PfiwsE/s400/Corne_descente_1.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>Mais ? Ils sont déjà au niveau de l'attaque. </i><i>Ah, ces teintes automnales !… </i></div>
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRwbcKEAkqv9GlW4WPeU4VJukjYK30YKkzUCXO3Ta3V2b4oMvNg4W8pkLX2W_rSjTJZ4rX-t1rXkmxUjEYn2QMGelDEMFpYekpeIMZIW4OH8xutK5AS2vvV0pXfT3Ix_69nqbFO2ShdQ0/s1600/Corne_Banc.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="747" data-original-width="800" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRwbcKEAkqv9GlW4WPeU4VJukjYK30YKkzUCXO3Ta3V2b4oMvNg4W8pkLX2W_rSjTJZ4rX-t1rXkmxUjEYn2QMGelDEMFpYekpeIMZIW4OH8xutK5AS2vvV0pXfT3Ix_69nqbFO2ShdQ0/s320/Corne_Banc.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>C'est cool, de m'avoir attendu !</i></div>
<br />
Retour au bar vers 14h30. Il est encore temps de déjeuner ! On aimerait ne plus partir d'ici, tant la température est douce, la rue d'Argentière calme, la discussion animée…<br />
Quelques jours plus tard, la neige tombait, la saison basculait vers l'hiver. À l'année prochaine ! (si vous le voulez bien !)<br />
<br />Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-27696998672686685552018-10-09T14:01:00.001+02:002021-05-28T13:46:23.241+02:00L'été de mes 60 ans (7)<b>Épisode 7 - 9 octobre 2018 - La perfection n'est pas de ce monde</b><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
Sommaire de la série :<br />
<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60a.html">Épisode 1</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60b.html">Épisode 2</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60c.html">Épisode 3</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60d.html">Épisode 4</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60e.html">Épisode 5</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60f.html">Épisode 6</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2019/04/ete60ghtml.html">Épisode 7</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/10/ete60h.html">Épisode 8</a></div>
<br />
La saison 1 de cet “été de mes 60 ans” allait trouver une suite rapide, dès le 9 octobre – le “number nine” mythique de John Lennon né, rappelons-le, un 9 octobre – en automne, donc, pour cette saison 2…<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZHCXWDX8d-gb9M3Iwe0YlXI4PCkop-fGrTCsw9MPR2z5AVQunR9PN8OT3S-3I6hh_8m6wQFfxZUmZ2IvNsG9ppaGUFFKkSQkDex4xTqBrR3Vd0H9m2lFND_cvj3jYHfZa4CZnmGtfuVg/s1600/Piola+Topo+Anglais.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="549" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZHCXWDX8d-gb9M3Iwe0YlXI4PCkop-fGrTCsw9MPR2z5AVQunR9PN8OT3S-3I6hh_8m6wQFfxZUmZ2IvNsG9ppaGUFFKkSQkDex4xTqBrR3Vd0H9m2lFND_cvj3jYHfZa4CZnmGtfuVg/s200/Piola+Topo+Anglais.jpg" width="136" /></a></div>
<b>Et c'est encore une fois le topo anglophone de Michel Piola</b> qui allait fournir la matière d'une journée de bonheur. Enthousiasmé par les <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60e.html">dalles de Nessie</a>, au bord du lac d'Émosson, je rêvais d'une suite – et m'étais juré (sic) de “retourner dans ce paradis”.<br />
<br />
La suite se trouve six pages plus loin, au chapitre des Dalles de l'Arevassey. Le topo pourrait donner l'impression d'escalades mineures, à la hauteur limitée (90 mètres seulement) et aux cotations aimables. On va le voir : ne pas se fier aux apparences.<br />
<br />
<b>Première approche à vélo</b><br />
Eh bien oui, jamais je n'avais effectué la “marche” d'approche d'une escalade à vélo. Le site d'Émosson s'y prête, puisque qu'une route madacamisée constitue les deux-tiers de l'approche. Et je découvre ce qu'est un faux-plat…<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLnjVjc0p0jg_NZM95Xl5U-G5PAK1DdDfxQJLH9VuHyCQL2Nr_JZzof5Ve9pbY1AJ3f8rkWwOtThXfUfpOY1_183GYv8wEsnGarAI8aEbr1h9_WdAtW4yUYW_WhoJECiWJVltQZYXGY2Y/s1600/IMG_2661_R2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1258" data-original-width="1600" height="313" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLnjVjc0p0jg_NZM95Xl5U-G5PAK1DdDfxQJLH9VuHyCQL2Nr_JZzof5Ve9pbY1AJ3f8rkWwOtThXfUfpOY1_183GYv8wEsnGarAI8aEbr1h9_WdAtW4yUYW_WhoJECiWJVltQZYXGY2Y/s400/IMG_2661_R2.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Magnanime, Zian me prête son VTT pour une autre première : la conduite d'un vélo à assistance électrique. D'un coup, les pentes s'aplanissent, et les tours de pédale deviennent aisés. Royal ! Une vingtaine de minutes à pied sur le sentier pour finir, et nous voici à pied d'œuvre, seuls sur le site.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbEzyjFSrWlSwYCTo26Lhnxje3l3dXiYoZrzF1xDlozR302_NPefQ7LPMj4PkzDtdffoNIsdyaBIfOCEZPXxczXoTS7mCTelBdMhvGmIMLvLchTu7ssCH7-EgAxLv8qHNi3m3Lk9wk_Zs/s1600/PA090338.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbEzyjFSrWlSwYCTo26Lhnxje3l3dXiYoZrzF1xDlozR302_NPefQ7LPMj4PkzDtdffoNIsdyaBIfOCEZPXxczXoTS7mCTelBdMhvGmIMLvLchTu7ssCH7-EgAxLv8qHNi3m3Lk9wk_Zs/s400/PA090338.JPG" width="400" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwCaPOvIEB_ZhaItIlwwiuyNDaloUEDvy4ctLgEi-8ArkztyNOAohf-tfnRBIME8R1glHzqilIexVOGfk2oIPaNO8VMMcSfBqrbnBDP7zlO6y2lW8XPzimwsTQdU8stmsdhgPBj2FsKJA/s1600/Arevassey_Vignette.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="479" data-original-width="600" height="159" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwCaPOvIEB_ZhaItIlwwiuyNDaloUEDvy4ctLgEi-8ArkztyNOAohf-tfnRBIME8R1glHzqilIexVOGfk2oIPaNO8VMMcSfBqrbnBDP7zlO6y2lW8XPzimwsTQdU8stmsdhgPBj2FsKJA/s200/Arevassey_Vignette.jpg" width="200" /></a></i></div>
<i>Les dalles de l'Arevassey. </i>Ci-contre, l'emplacement des deux voies remarquées sur le topo de Michel Piola.<br />
<br />
<b>Deux itinéraires avaient retenu notre attention. </b>Bien dans l'esprit du second de cordée, j'avais proposé de commencer par le plus facile. Bien dans l'esprit du guide, Zian décide l'inverse. Nous commencerons par la fissure de “L'eau qui voulait retourner à la montagne” (jolie dénomination).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqcRP3lJL1af7qMGfYKxVyRuz5wqeQNQi-BCfSsxnjoBbYrulJzs83vDteTk2fUKSquy_3vKOp2FfLqpt_zxHI6jQGbqbCYaggmkWse7NLN0XzV40vCb9RZOcKdvJ-yGb3QsPuPiJZzz4/s1600/PA090370.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1067" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqcRP3lJL1af7qMGfYKxVyRuz5wqeQNQi-BCfSsxnjoBbYrulJzs83vDteTk2fUKSquy_3vKOp2FfLqpt_zxHI6jQGbqbCYaggmkWse7NLN0XzV40vCb9RZOcKdvJ-yGb3QsPuPiJZzz4/s400/PA090370.JPG" width="266" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>La fissure “à équiper” de la première longueur</i></div>
<br />
J'ai eu peu d'occasions d'observer un premier de cordée équipant un longueur d'escalade sans aucun point d'assurage fixe, tout en songeant qu'il faudra que je rapporte le matériel. “Concentre-toi, il va falloir t'employer” me soufflé-je au moment de démarrer. Les 5 premiers mètres sont malcommodes, mais je parviens à ne pas m'aider de la sangle fixée à un friend, moyennant un mouvement d'opposition dynamique.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid_N1kps94qo7U-XCxKChVDkK6nPiWALgdVs0palRmOIz9WSgQrc2nsiF-m1MCCqtozQxgbJ8Q1f49Nz6ehVdODnUds5y7QP2bFcWf8EhOELeeoinRZxBoohvRHQOUXkLRmyzeiPwpuUo/s1600/IMG_2659+-+1.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1571" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid_N1kps94qo7U-XCxKChVDkK6nPiWALgdVs0palRmOIz9WSgQrc2nsiF-m1MCCqtozQxgbJ8Q1f49Nz6ehVdODnUds5y7QP2bFcWf8EhOELeeoinRZxBoohvRHQOUXkLRmyzeiPwpuUo/s400/IMG_2659+-+1.JPG" width="392" /></a></div>
<br />
La suite appelle à la rescousse de très vieux souvenirs de longueurs granitiques : introduire la main dans la fissure, serrer le poing et, ainsi bloqué, progresser d'un pas; coincer l'avant-bras en diagonale, crocheter un relief, bien répartir les efforts sur les pieds, ne pas oublier d'ôter les points avant de s'en éloigner… et sans les laisser tomber s'il vous plaît. Plus on monte, moins la difficulté est élevée, une récompense bienvenue aux efforts de concentration. Pas loin de 40 mètres, maxi 5b+.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbsgmecj_KW5_JnNpSl4UlR_u4xrV4Pwzm-IxQTpunNqkpOfXBI6x_9FmcViSTWAm1QxAGKcGKcN5Aih_MmeuO4jQvy26VvRUwWdqOMLFdw49a1jRrOZdjxc4HqAjKjBajRFkBtnXusxM/s1600/PA090355_R1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1533" data-original-width="1600" height="382" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbsgmecj_KW5_JnNpSl4UlR_u4xrV4Pwzm-IxQTpunNqkpOfXBI6x_9FmcViSTWAm1QxAGKcGKcN5Aih_MmeuO4jQvy26VvRUwWdqOMLFdw49a1jRrOZdjxc4HqAjKjBajRFkBtnXusxM/s400/PA090355_R1.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<b>La deuxième longueur commence par une élégante et avenante dalle verte</b>, dans laquelle Zian trouve une micro-fissure pour placer un tout aussi micro-coinceur. Puis il disparaît de ma vue et “tire” ses 40 mètres, dépassant le relais 2. Je lui avais timidement demandé de conclure par la variante <i>à droite</i> repérée sur le dessin de Michel Piola – trop dur sur la gauche, avais-je noté.<br />
<br />
<b>Et, bien sûr, la corde file sur la gauche</b> quand je rejoins le dièdre arrondi encore à l'ombre. Rusé guide ! Il ne m'aura rien épargné, pensé-je en souriant intérieurement. Monté sur un feuillet, en équilibre précaire, je découvre une superbe dalle… trop lisse pour être honnête. Dix mètres au-dessus, Zian m'observe, goguenard. Je comprends que c'est, à nouveau, le moment ou jamais de “m'employer”. Prises de pieds fuyantes et cachées – à repérer avant de partir – une prise microscopique pour la main gauche, le mouvement est technique. Concentré, j'enchaîne les trois phases du passage, sans point d'aide ni… zipette, ce qui aurait été dommage.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhus5Zl1Uyn_WGLS5iWhRZB6DR0SQ7J0u5St0Cuo7g1AjB_-SkCQFvaFvkonTSUSMnFOeHlgne1hsUYPeR9ddCZkAYgvXZyfVCUbHfMnHZT_rBDO5qSetZguNj6QSxfjoPPy-pWkg37PQE/s1600/IMG_2658_Carnet.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1154" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhus5Zl1Uyn_WGLS5iWhRZB6DR0SQ7J0u5St0Cuo7g1AjB_-SkCQFvaFvkonTSUSMnFOeHlgne1hsUYPeR9ddCZkAYgvXZyfVCUbHfMnHZT_rBDO5qSetZguNj6QSxfjoPPy-pWkg37PQE/s640/IMG_2658_Carnet.jpg" width="459" /></a></div>
<br />
Et donc… et donc, si j'en crois l'ouvreur et son topo, voilà que je me suis octroyé un “6a” bref mais labellisé. Surprise et bonheur (je n'avais pas franchi de passage de ce niveau depuis 25 ans au moins – fermez le ban !) Un joli cadeau d'anniversaire, rendu possible par Zian, qui a pris l'initiative de passer <i>à gauche</i> et non par la variante facile de droite.<br />
<br />
<b>Nous voilà sur une large vire garnie d'herbes couleur paille, </b>environnés de dalles arrondies gris clair ou vertes, à quelque cent mètres au-dessus des eaux bleutées du lac, jardin suspendu de rêve. Pas un bruit, température idéale, le site pour nous tout seuls…<br />
<br />
<b>La suite se déroule dans le ressaut final,</b> haut d'une trentaine de mètres. Le topo (en VO) précise laconiquement : “The left-hand variant of P3 and the start of P4 require concentration.”<br />
“Indeed !” J'observe Zian placer un minuscule coinceur dans une encore plus minuscule fente horizontale, progresser par des mouvements souples et subtils, s'engager à droite, contourner un auvent, descendre dans une large fissure – qu'il équipe – et disparaître, comme toujours en escalade…<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWzmH-kLu9DjoeO31ezJ0gmOF5eYwHoBdUp_QXWF2A8dGb7Lw4Z-J1y-GteIg0SHJmuYnirXxEKHBHUES0VszU6UIrkIAyIguawYD05eEM206iamGFzc4T1o7kNsswsX8nW3Y63lFWCBs/s1600/PA090360_R1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWzmH-kLu9DjoeO31ezJ0gmOF5eYwHoBdUp_QXWF2A8dGb7Lw4Z-J1y-GteIg0SHJmuYnirXxEKHBHUES0VszU6UIrkIAyIguawYD05eEM206iamGFzc4T1o7kNsswsX8nW3Y63lFWCBs/s400/PA090360_R1.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
<b>Je vais comprendre ce qui “requires concentration” !</b> Des mouvements bien complexes, avec un retour précipité d'un mètre pour recommencer, me rétablir sur des prises rondes, ôter la dégaine du seul spit en place (quelques mètres de 5c). Le contournement de l'auvent est tout aussi subtil, avec une dose de “faut y'aller…” aléatoire qui se termine bien.<br />
<br />
Cette voie, qui pouvait paraître anecdotique sur le papier, est en réalité un superbe cocktail, assez “alpin” en définitive, rassemblant de nombreux styles d'escalade en seulement 90 mètres, dans lesquels “on grimpe” comme le résume Zian avec une concision évocatrice. Elle mérite une chaleureuse poignée de main à mon guide, qui a su me la rendre accessible, pour mon plus grand bonheur. Il est midi pile !<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4WGQ7nnzZk9NfpuTyjiCeSFeamnG8M5yc7nssUIB9c4HhEDy1u3wDLL4rR6uChdsQ1HYTQDK_JXSHcGapsfKbA9iXQGLrUphgsbs7RKxrjK22OrFL-HqpC6Eiql0uJjGbwoCLBXdBUt4/s1600/PA090363_Carnet.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4WGQ7nnzZk9NfpuTyjiCeSFeamnG8M5yc7nssUIB9c4HhEDy1u3wDLL4rR6uChdsQ1HYTQDK_JXSHcGapsfKbA9iXQGLrUphgsbs7RKxrjK22OrFL-HqpC6Eiql0uJjGbwoCLBXdBUt4/s400/PA090363_Carnet.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
La faim se fait sentir. Les victuailles sont restée en bas. C'est le moment d'aller les rejoindre en rappels. La virtuosité de Zian est avérée : en moins d'une demi-heure, par trois rappels de 35, 45 et 35 mètres, nous sommes de retour à proximité du sentier.<br />
<br />
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<br />
<b>“Tu te sens d'en gravir une autre ?” </b>Oui franc et massif. Surtout que “Love Song” est signalée comme beaucoup moins difficile. L'occasion d'une grande longueur, comme Zian les affectionne. Je démarre donc à corde tendue dans du terrain aisé, puis aborde le bouclier central de dalles. 75 mètres non-stop, dans un terrain enchanteur.<br />
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<br />
Alors que je rédige ce texte, à six mois de distance, j'ai encore dans les bouts des doigts et des pieds les sensations exactes et précises de cet enchaînement de mouvements d'équilibre variés et plaisants. Je ne cessais de me souffler en pensée : “Doucement… Profite !” tandis que les prises semblent apparaître comme par magie.<br />
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<br />
Pour le final, une courte dalle lisse, inclinée, pourrait ressembler à une allégorie de la perfection… Mais foin de lyrisme !<br />
<br />
Nouvelle pause sur la prairie couleur paille. Ce balcon avec vue sur le lac et le Mont-Blanc est somptueux. Un endroit où l'on aimerait rester longtemps. Nous y stationnerons une vingtaine de minutes en devisant gaiement.<br />
Il a été prévu d'emporter les chaussures pour une descente pédestre, histoire d'éviter la répétition des rappels.<br />
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<br />
Nous montons légèrement pour tirer à gauche et nous engager dans des couloirs bordés de dalles lumineuses.<br />
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<br />
Un automate-météo “bipe” par instants, vision technologique inattendue, un brin extraterrestre. “C'est comme du <i>canyoning en dry</i>”, me dis-je, satisfait de mon calembour anglicisant.<br />
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<br />
Le final sera un névé, étonnant survivant du printemps précédent, sur lequel quelques traces de ramasse vont s'inscrire. Et revoilà le sentier…<br />
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<br />
14 heures. Il est temps de rentrer. Zian a très envie d'aller jusqu'à Argentière au guidon de son VTT assisté. J'accepte de me charger de sa voiture, non sans déplorer : “Abandonné par mon guide en pleine montagne ? On ne m'aura décidément rien épargné !”<br />
<br />
La route, qui montait légèrement à l'aller… descend légèrement au retour (quelle logique !) Tout va donc très bien, y compris la traversée de la voute du barrage. Après, pour la remontée, je vais devoir ravaler mon petit orgueil et remonter jusqu'au dinosaure en poussant le vélo, à pied, doublé par des touristes hilares… Comme quoi la perfection n'est pas de ce monde (mais il s'en faut de peu) !<br />
<br />Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-89124849238209938292018-09-16T16:49:00.003+02:002019-07-28T20:24:56.374+02:00L'été de mes 60 ans (6)<b>Épisode 6 - 19-20 août - Dans un autre monde</b><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
Sommaire de la série :<br />
<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60a.html">Épisode 1</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60b.html">Épisode 2</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60c.html">Épisode 3</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60d.html">Épisode 4</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60e.html">Épisode 5</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60f.html">Épisode 6</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60g.html">Épisode 7</a> • <a href="https://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/10/ete60h.html">Épisode 8</a></div>
<br />
L'épisode 6 de la série est un “double durée”, véritable expédition quasi himalayenne – n'ayant pas peur des galéjades – 1300 mètres de dénivelée, de la crèmerie d'Argentière jusqu'aux Rachasses (altitude 2600 m). Presque trois jours dans un autre monde, avec un camp d'altitude grand confort au refuge de Lognan (2032 m).<br />
<br />
<b>Au sommaire : </b>une “via corda” suivie d'une “via corsica” (comprendre : “corsée”), sur du granite tour à tour poli (et aimable) ou rude (et âpre). Deux signatures locales, Zian Charlet tout d'abord, Sylvain Ravanel ensuite, deux lignes étonnantes aux écritures bien différentes, aux dénominations surprenantes : “Aventures alpines®” pour la via corda, “Nain-nain et Nunu” pour la via corsica, un brin nunuche – mais c'est le privilège des ouvreurs de baptiser leurs voies.<br />
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<b>Première partie : Via corda </b></div>
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<br />
Qu'on nous permette ici de relever le don de Zian pour “titrer” passages et itinéraires, talent auquel un éditeur de livres ne peut qu'être sensible (d'où les ® parsemés dans ce texte, pour signaler lesdits titres, ironisant sur les marques déposées). L'équipe victorieuse et amicale de la Petite Verte de la balade pour V.V. est reconstituée, à mon grand bonheur : je partagerai de nouveau les relais (et les agapes) avec Laurie et Zian.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWvNHnGPb4EQuQBvV-ybjXWLw8Ojfn934I9aHjm7GPA7a591aUubVa1sCQMn5kFbgM8MYu15dVIBFI7aYAAcsEdHxzv0saGiTXY3cJ-6UJiaHYqkhZPmYuLIlSl_ecO_Dd3b5qx5HSKwQ/s1600/IMG_2517_R2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1484" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWvNHnGPb4EQuQBvV-ybjXWLw8Ojfn934I9aHjm7GPA7a591aUubVa1sCQMn5kFbgM8MYu15dVIBFI7aYAAcsEdHxzv0saGiTXY3cJ-6UJiaHYqkhZPmYuLIlSl_ecO_Dd3b5qx5HSKwQ/s400/IMG_2517_R2.jpg" width="370" /></a></div>
<br />
Des panneaux avertissent les impétrants que le canyon du glacier est bien cet “autre monde”, bordé de cascades et d'abruptes falaises argentées, tapissé de blocs au milieu desquels coule un torrent frétillant et capricieux.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcysQcx6jjYSAXWW01-LOJoibKzXQlCS-RHIOwQfrDjR88fqNxxLFvjhFpgrfGz2n0iDBNEJpKWbiXsfagss6nqU9jKyaW54C0QDOPvWYNkBf-G6KpLOhsNNdAiC4rjHzujLX78EOxKiQ/s1600/IMG_2523_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1046" data-original-width="1600" height="261" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcysQcx6jjYSAXWW01-LOJoibKzXQlCS-RHIOwQfrDjR88fqNxxLFvjhFpgrfGz2n0iDBNEJpKWbiXsfagss6nqU9jKyaW54C0QDOPvWYNkBf-G6KpLOhsNNdAiC4rjHzujLX78EOxKiQ/s400/IMG_2523_R.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Flashback soudain quand Zian m'aide à traverser les eaux cristallines,
je revois mon père me tendant la main sur la Mer de Glace – j'avais 4
ans. <br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivl7s_KUFlhLMognFkEKvQEuj2oZSozziMZl7vzdGyzPRxSFBHaKwJJFn76LUZBvhF8C-noYb-m5mA6WlDvSFu-17-JeHQbilIzwZl5OdZ-YjvGa3hfjZN8S285_WfZ_pFq5Yl8-gpr2c/s1600/pe%25CC%2580re_main_secourable2018a.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1107" data-original-width="1600" height="221" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivl7s_KUFlhLMognFkEKvQEuj2oZSozziMZl7vzdGyzPRxSFBHaKwJJFn76LUZBvhF8C-noYb-m5mA6WlDvSFu-17-JeHQbilIzwZl5OdZ-YjvGa3hfjZN8S285_WfZ_pFq5Yl8-gpr2c/s320/pe%25CC%2580re_main_secourable2018a.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
Travelling avant, retour vers le futur. 2018 : je suis dans le canyon, avec Zian et Laurie pour la troisième fois de l'été. Quelle chance j'ai !<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjSxy4Nyt8l6At7MHfNIv5KMMeXfNw4yf1_MUOTu6N4gHDNcvSWaPhqGhxgZTiByvmRHNL4SEXjKroV10PBQWjscLCJkouB9tnCVriQhK2qbIRSc5jedmsAI5CQxcr2uU6JtHuJguECwg/s1600/IMG_2557.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjSxy4Nyt8l6At7MHfNIv5KMMeXfNw4yf1_MUOTu6N4gHDNcvSWaPhqGhxgZTiByvmRHNL4SEXjKroV10PBQWjscLCJkouB9tnCVriQhK2qbIRSc5jedmsAI5CQxcr2uU6JtHuJguECwg/s400/IMG_2557.JPG" width="300" /></a></div>
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<b>C-LA®</b>, dit le tag à la peinture jaune. Encordement. Je retrouve avec plaisir ces dalles arrondies <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2014/09/aventures-alpines-la-via-de-lognan.html">déjà parcourues en 2014</a>. “Vous en pensez quoi ?” s'enquiert l'auteur, fier de sa création. Faussement râleur, je lui réponds : “Magnifique ! C'est vrai qu'il n'y pas de prises de main… et pas de prises de pied non plus !”<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVfjUuDFDDf3fh74QgtbrLEH7oQkytnTna6kfeyALn10wAiEhyuvhW2iLafvXPrkMVmEr0AASkxsN4qJgIjEZbF-SiSfUWKZBY6V-2fLePTqEoUkggcd8tjBLTv6UHEYRf7OKJub5-KM8/s1600/IMG_2558_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVfjUuDFDDf3fh74QgtbrLEH7oQkytnTna6kfeyALn10wAiEhyuvhW2iLafvXPrkMVmEr0AASkxsN4qJgIjEZbF-SiSfUWKZBY6V-2fLePTqEoUkggcd8tjBLTv6UHEYRf7OKJub5-KM8/s400/IMG_2558_R.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<b>Le dièdre de 200 centimètres®</b> marque la fin de la première partie et l'accès à <b>La Nationale 7®</b>, longue vire horizontale bordée de gazons ras, lieu de pique-nique idéal. On est les rois du monde, ici !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZ4p2cJBvzZ4pISyYhJqt4ptXMIPk7FGWOukhzGqNGHtFXZMXk4v7MGWFAYC2nLselbBl1vEwq9vdB5U93a263N-fqRLEuFwKpFc2Ghb6b0MkqMZz92CeMYVnKwOWoDBSZ3u2W9I8frSI/s1600/IMG_2549_Modifie%25CC%2581e.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1127" data-original-width="1600" height="281" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZ4p2cJBvzZ4pISyYhJqt4ptXMIPk7FGWOukhzGqNGHtFXZMXk4v7MGWFAYC2nLselbBl1vEwq9vdB5U93a263N-fqRLEuFwKpFc2Ghb6b0MkqMZz92CeMYVnKwOWoDBSZ3u2W9I8frSI/s400/IMG_2549_Modifie%25CC%2581e.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Nouvelle succession de dalles arrondies avant d'aborder <b>La Traversée des dieux®</b>, passage ludique en adhérence sur un granite qu'on jurerait sculpté en stries parallèles par un des ces artistes obstinés et systématiques (Soulage ? Buren ? Non : glacier d'Argentière). Elle préfigure la traversée du Diable qui nous attend pour le lendemain (mais n'anticipons pas trop).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlYrssoRhrbEfXyzn6RWBnyE7-kdBoLocGfibxmy_rftOrcRnkeVXtC3h4tOKhBKPdS6o7gbPpbQ7z9e6cYNehtZJ7Bcj6WPbrDemEOx9x1hzb94ceC5q4oatsPpnnBxovyzWyAKHSAXY/s1600/IMG_2572_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1593" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlYrssoRhrbEfXyzn6RWBnyE7-kdBoLocGfibxmy_rftOrcRnkeVXtC3h4tOKhBKPdS6o7gbPpbQ7z9e6cYNehtZJ7Bcj6WPbrDemEOx9x1hzb94ceC5q4oatsPpnnBxovyzWyAKHSAXY/s320/IMG_2572_R.jpg" width="318" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>“C'est sûr ? On va descendre là-dessous ?…”</i></div>
<br />
<b>Le rappel sans retour®.</b> C'est la (terrible) appellation du rappel qui nous dépose dans une soupe morainique instable et granuleuse. L'idée ? Rejoindre le petit éperon ouvert par Zian et Christophe en 2014. En seulement quatre années, tout a changé, le glacier s'est dérobé, le tag jaune est hors de portée… Alors ? Sans retour, comment faire ?!<br />
<br />
Malice du guide, qui fait mentir son appellation contrôlée, et inaugure une voie nouvelle – en baskets s'il vous plaît, la remontée sans retour, avec même une variante en bon 3b+, ouverte en second par l'auteur de ces lignes (qui enfle d'orgueil derechef).<br />
<br />
<b>La Jungle®.</b> Au travers de la végétation luxuriante, toujours encordés, Zian nous guide dans “sa” jungle, où des lianes de métal ou de chanvre, complétées de prises taillées il y a plus d'un siècle, donnent accès aux ultimes lacets du sentier archéologique, débouchant <i>sur la terrasse exactement </i>(comme dirait Gainsbourg®)…<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoKPR6HzaTrmQJPnh7BxA_CHLZoqr9ZFsU4BWNYPHMF8pl7w0IAmXaUlu44PvBauvErz0ISNtNs2hMas1Sw6-3YBM1XEFqnmeFmfl717Fi3Chpa9W5OK1xQ11XYnOV3y5zGQksmr8lhPs/s1600/IMG_2555_2556_M.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="620" data-original-width="1600" height="153" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoKPR6HzaTrmQJPnh7BxA_CHLZoqr9ZFsU4BWNYPHMF8pl7w0IAmXaUlu44PvBauvErz0ISNtNs2hMas1Sw6-3YBM1XEFqnmeFmfl717Fi3Chpa9W5OK1xQ11XYnOV3y5zGQksmr8lhPs/s400/IMG_2555_2556_M.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
…où des boissons étourdissantes nous attendent – récompense de nos aventures alpines.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-T-OezaXHQcNpJ69sI_SUuDTMvLsiNfBW-J8ZbNRc5Eiv17bf9A1IhoM8wjNCZMVuZRJJRHlOU91F4HoF57l6qQ887Q0LOsQdveqlsZ0jC_DtNmKVpRfXhs0m4cuy3Vgy67SUCcFbb6w/s1600/IMG_2576_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1034" data-original-width="1600" height="257" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-T-OezaXHQcNpJ69sI_SUuDTMvLsiNfBW-J8ZbNRc5Eiv17bf9A1IhoM8wjNCZMVuZRJJRHlOU91F4HoF57l6qQ887Q0LOsQdveqlsZ0jC_DtNmKVpRfXhs0m4cuy3Vgy67SUCcFbb6w/s400/IMG_2576_R.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Tout comme la veille au soir, les averses pluvieuses ménagent le suspense, tandis que croûtes au fromage mitonnées par Christophe et conversations animées auprès du poêle à bois réchauffent l'atmosphère – les soirées d'août sont fraîches à 2032 m. Joyeuse tablée rassemblant les rires et exclamations (par ordre alphabétique) de Christophe, Herman, Laurie, Maria et Zian (et Zorglub, alias <i>myself</i>). De quoi sera fait la partie 2 de l'épisode 6 ?<br />
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<b>Deuxième partie : Via corsica</b><br />
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<b>Petites angoisses du matin, vite</b> calmées par le grille-pain et les expressos, les pensées encore confuses. Tout se mélange : après les dalles de Neversex, voici la pointe Amour – dénomination © Sylvain Ravanel pour les Rachasses (les noms en “asse”, c'est vite vulgaire); Zian nous révèle avoir gravi la voie “Nain-Nain Nunu” (nunuche !) avec une copine anglaise, avant d'être guide, et en vibrams pour s'entraîner, ladite Anglaise lui ayant ainsi déclaré sa flamme : “I hate you !”. Pour ma part, j'ai zappé de vagues souvenirs d'une vidéo sur le net, pour faire place nette à la réalité.</div>
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Petites dissonances, vite dissoutes par la marche – plutôt <i>la course</i> – d'approche, où je reconnais “ma” voie normale des Grands de 2010 quand je parviens à lever les yeux et reprendre mon souffle.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgEZzAnQwqwopwzIeOAyIhbZHELOvT58hYed65WSNrrNAyLic78vXuFf2bb7Vu7f5eu6sCLhUckgyKIKFeLStunDKVKlqsa0Ri9WZMNBWQJXbrAGjffc6p8AJmIKuhpluqv-XE5wErS_M/s1600/SylvainRavanel_attaque1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="955" data-original-width="601" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgEZzAnQwqwopwzIeOAyIhbZHELOvT58hYed65WSNrrNAyLic78vXuFf2bb7Vu7f5eu6sCLhUckgyKIKFeLStunDKVKlqsa0Ri9WZMNBWQJXbrAGjffc6p8AJmIKuhpluqv-XE5wErS_M/s400/SylvainRavanel_attaque1.jpg" width="250" /></a></div>
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<b>Ça commence très “rude” : </b>un ressaut acrobatique, que j'ai le privilège de contourner par la gauche, contrairement à Laurie qui, elle, suit le cheminement de son guide avec dévouement. Les extraits de vidéos ci-dessus montrent Sylvain Ravanel, l'auteur, dans ses (ces) œuvres athlétiques ! (Voir <a href="https://youtu.be/TiHDqsiNMX0?t=80">ici</a> et <a href="https://youtu.be/6VosT_9uf10?t=330">là</a>). Je dois dire que j'ai tout oublié des 50 mètres d'escalade qui suivent, tant j'ai dû m'employer. Wouah ! “Le granite, ça se mérite” est le proverbe du matin.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrs0X9VAcfxmomuMiSnwd9MgZTzOTTBxDPaLgzj8c77d5xG-OxTG9GQZW046jNwZojPE0Uh4DCYEi-oXTtG71u6YUvjM0a71_Dar3nSXEw1uVxVg6HWf_a-CgV28EbAIVazRHyiVBrO1k/s1600/IMG_2561_2562.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1057" data-original-width="1600" height="262" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrs0X9VAcfxmomuMiSnwd9MgZTzOTTBxDPaLgzj8c77d5xG-OxTG9GQZW046jNwZojPE0Uh4DCYEi-oXTtG71u6YUvjM0a71_Dar3nSXEw1uVxVg6HWf_a-CgV28EbAIVazRHyiVBrO1k/s400/IMG_2561_2562.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<b>“Ah ! La voilà, cette traversée !”, </b>s'exclame Zian, tout joyeux. Échanges de regards dubitatifs avec Laurie. La traversée du Diable, plutôt… 15 mètres au moins, parfois descendants, certes équipés de quatre bons spits, dans une ambiance aérienne… en diable. Équilibres subtils sur grattons fuyants de pieds, je passe en mode “vigilance orange orage”, points d'aide et concentration maximale, suivant Laurie de quelques mètres dans un grand silence.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQQWI-V4pmrz945WXEviD0jAbayMZi7FSGKgvYFijUAoghAYA_k78zoXB8hMlyDkMx-AKoiXuKgvJQhvgHc0mQfS8zAmQ3-41rbARVNTugY4SZFaIey_kpRCzvsn5URaZMdP0BYuznGvY/s1600/IMG_2560.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQQWI-V4pmrz945WXEviD0jAbayMZi7FSGKgvYFijUAoghAYA_k78zoXB8hMlyDkMx-AKoiXuKgvJQhvgHc0mQfS8zAmQ3-41rbARVNTugY4SZFaIey_kpRCzvsn5URaZMdP0BYuznGvY/s400/IMG_2560.JPG" width="300" /></a></div>
<br />
Eh oui, on ne parle plus, silence dans les rangs, juste des claquements de mousquetons, et encore. Seul Zian commente, nous rassure tout en prenant des photos (ci-dessus, heureusement qu'il s'en est chargé, car moi…). Parvenant au relais, j'ai la bouche sèche, le souffle court, incapable de répondre au “ça va ?” du guide, pas plus que de sortir une blague du genre “va, je ne te hais point !” (Le Cid, acte III, scène 4).<br />
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<i>Ci-dessus : ironie photographique. Nous paraissons debout sur le sol, alors qu'il est à 100 m en dessous. En zoomant, on distingue bien les points d'assurage de la traversée.</i><br />
<br />
Contraction/extension du temps : cette longueur achevée, terminée, surmontée, n'en aura pas moins paru sans fin, même si je me répétais comme un mantra: “Chaque pas, même petit, me rapproche du relais.”<br />
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La suite reste dans ce registre atypique, avec des descentes, remontées, traversées de couloirs, cheminée lisse et sortie aérienne.<br />
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<br />
Du relais 4, nous observons notre leader, qui soulage à intervalles réguliers les muscles de ses bras en les secouant vivement – ça promet ! – tandis qu'il suit une ligne brisée en escaliers, encore une traversée ! (photo ci-dessus <a href="https://www.gemsa.fr/contenu/pointe-amour-grande-voie-nain-nain-et-nunu">extraite du site <i>Gemsa</i></a>).<br />
<br />
Je vais encore “laisser des points d'aide” dans cette longueur sinueuse, complexe et fatigante. Petite pause pour étancher nos soifs, tout en découvrant l'impressionnante longueur finale, fissure rectiligne, de plus en plus raide, et de plus en plus rouge. Nouvelle performance athlétique du guide. C'est de l'escalade, ou de l'haltérophilie, cette voie ?</div>
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<b>Au pied du mur.</b> Je me suis cru malin en indiquant à Laurie une prise de pied gauche, tel un coach… qui restera scotché sous le premier spit, ladite prise de pied au niveau du casque. J'vois plus personne, Seigneur, ils m'ont abandonné ! Multiples essais, j'décolle pas… Mon inconscient topoïste m'a fait remarquer l'anneau de rappel en contrebas. Et voilà, “mon vieux”, tu vas faire ta nouvelle première : le refus d'obstacle ! Forfait ! Je parviens à m'expliquer et descend m'attacher au rappel. Puis Zian et Laurie me rejoignent. Plus penaud que penaud, je me confonds en excuses, et je suis “en même temps” (le macronisme d'altitude) soulagé de ne pas avoir eu à affronter ces 25 mètres (trop) difficiles.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiC-55Oxa9Dfe2zhfnJTuo1aoLWLTUfKPyOWyAR-nm97l3ToyC0RebiIvVeGgT2ulSaI7I-2CnNr0chMPygTJqa60TKSY-QBVXy9FKm77lHABePXsBXCCk-ChcLznDNvagygMqob-KN9MI/s1600/Rachasses2010_b.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1507" data-original-width="1600" height="301" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiC-55Oxa9Dfe2zhfnJTuo1aoLWLTUfKPyOWyAR-nm97l3ToyC0RebiIvVeGgT2ulSaI7I-2CnNr0chMPygTJqa60TKSY-QBVXy9FKm77lHABePXsBXCCk-ChcLznDNvagygMqob-KN9MI/s320/Rachasses2010_b.jpg" width="320" /></a></div>
<i>Ci-dessus : l'arête des Rachasses, photographiée en 2010. Impossible de dire s'il s'agit de la face où nous avons grimpé, le secteur est trop complexe.</i></div>
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<br />
<b>Rappel. </b>Avec surprise, je m'aperçois que mes mains et bras sont constellés de griffures, éraflures et écorchures. Jolie métaphore de mes blessures d'amour-propre. <i>Amour, </i>cette pointe ? Non, môssieur, coït interrompu ! noterait le psy de service. Et puis merde ! Je descends avec application les quelque 55 mètres de rappel en grande partie surplombants. Ah, quelle aventure alpine, mes aïeux ! Du tire-bras avec du tire-clous bien corsé. La <i>via corsica </i>du jour. Les poignées de main sont enfin échangées entre les trois de la cordée. Là-haut, on était trop préoccupés. Je remercie Zian pour sa maestria, Laurie pour sa mansuétude bienveillante de “seconde” (le “troisième” étant resté en rade), tandis que nous vidons les gourdes d'eau et achevons les cacahuètes et autres vivres de course.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXoxEGHF8QKuR47V0kdj0FeTL8Q-7HT51AoLuNlfXLJGWd74ekeU-OVwB8T12HFYcxtOtFq80Z14e9LY9BxcNsMU6Ch8nli0opgN-_kCowvwJHZv78eYLDuhhifjxdzA65Bzv2X4ZCNDE/s1600/Rachasses2010_a.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXoxEGHF8QKuR47V0kdj0FeTL8Q-7HT51AoLuNlfXLJGWd74ekeU-OVwB8T12HFYcxtOtFq80Z14e9LY9BxcNsMU6Ch8nli0opgN-_kCowvwJHZv78eYLDuhhifjxdzA65Bzv2X4ZCNDE/s320/Rachasses2010_a.jpg" width="320" /></a></div>
<i>Ci-dessus : approche vers les Rachasses (2010), avant le ressaut du torrent.</i><br />
<br />
Est-ce la légèreté soudaine d'en avoir terminé ? Nous dévalons jusqu'au refuge “comme des avions”, suivant les sentiers secrets “à la corse” (sic !) que Zian identifie entre rhodos et cailloux, effarouchant les promeneurs, tels des ours sauvages tout juste “réintroduits” dans le Massif.<br />
<br />
<b>Pour conclure, </b>las de recopier mon carnet, je vous en livre quelques lignes d'écriture manuscrite, gageant que Google ne saura pas les indexer (quoique ?)<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvJ3AmJLlPCkYnxolpRtTdhQQxD_16Ae_YRunhtmrSwNRabNU2NWTQ0g6Ve8CTj4NGuHZ9CKzjsXgTC0v4bkTbHfD-ZFdnJipEKZGiAjP7yy8YR7RXy5ZaMSLEqOSsGARsenFUT-QUQC4/s1600/carnet_pages.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="821" data-original-width="1600" height="205" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvJ3AmJLlPCkYnxolpRtTdhQQxD_16Ae_YRunhtmrSwNRabNU2NWTQ0g6Ve8CTj4NGuHZ9CKzjsXgTC0v4bkTbHfD-ZFdnJipEKZGiAjP7yy8YR7RXy5ZaMSLEqOSsGARsenFUT-QUQC4/s400/carnet_pages.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
En granite, les Rachasses ? Pas si sûr, me dit Zian quelques semaines après cette ascension. Diable ! Voilà que mon système de défense se fissurait soudain… Mes avocats bossent sur la question jour et nuit ; nous vous tiendrons informés.<br />
<br />
<b>Nouvelle conclusion, alors…</b><br />
Une quinzaine de jours après ces “aventures alpines”, Paul McCartney publiait un nouvel album, <a href="http://www.egypt-station.com/">Egypt Station</a>. En fan qui se respecte, je me le procurai le jour de sa sortie, le 7 septembre. J'allais y découvrir un morceau qui résume bien le <i>carpe diem</i> de cet été, “<a href="http://www.egypt-station.com/tracks/do-it-now/">Do It Now</a>“, dont voici un extrait :<br />
<blockquote class="tr_bq">
“Do it now, do it now<br />
While the vision is clear<br />
Do it now<br />
While the feeling is here<br />
If you leave it too late<br />
It could all disappear<br />
Do it now<br />
While your vision is clear”
</blockquote>
Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-30485325929826492412018-09-16T16:49:00.001+02:002019-07-28T20:25:04.432+02:00L'été de mes 60 ans (5)<b>Épisode 5 - 4 août - Dalles de Néversex, “Nessie”</b><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
Sommaire de la série :<br />
<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60a.html">Épisode 1</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60b.html">Épisode 2</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60c.html">Épisode 3</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60d.html">Épisode 4</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60e.html">Épisode 5</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60f.html">Épisode 6</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60g.html">Épisode 7</a> • <a href="https://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/10/ete60h.html">Épisode 8</a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxdxBI_euxWRF8E8r-Nyj7OMfcJjV5wm2feNVW0LrrS6k_1xCssAavbvgCICS95lFEzbXv1ZEnlXaeP2IBI5Fgalu2_BOg7VaYJZa4cvp0Zv8P1kw3KxL57stfD4PKlayJfsKHKg42kUU/s1600/P8039260_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="630" data-original-width="1600" height="156" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxdxBI_euxWRF8E8r-Nyj7OMfcJjV5wm2feNVW0LrrS6k_1xCssAavbvgCICS95lFEzbXv1ZEnlXaeP2IBI5Fgalu2_BOg7VaYJZa4cvp0Zv8P1kw3KxL57stfD4PKlayJfsKHKg42kUU/s400/P8039260_R.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>Le mont Blanc s'éteint derrière l'épaule de la pointe Bayeux (vue depuis le Vieux-Servoz)</i></div>
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</div>
<br />
En sous-titre, <b>The Last Weekend</b>, le compte à rebours avant un événement important – que seuls les initiés connaissent – étant proche du Zéro. De quoi avoir envie d'un baroud d'honneur, comme dit Bob Morane, pour lequel j'ai sollicité Zian.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZHCXWDX8d-gb9M3Iwe0YlXI4PCkop-fGrTCsw9MPR2z5AVQunR9PN8OT3S-3I6hh_8m6wQFfxZUmZ2IvNsG9ppaGUFFKkSQkDex4xTqBrR3Vd0H9m2lFND_cvj3jYHfZa4CZnmGtfuVg/s1600/Piola+Topo+Anglais.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="549" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZHCXWDX8d-gb9M3Iwe0YlXI4PCkop-fGrTCsw9MPR2z5AVQunR9PN8OT3S-3I6hh_8m6wQFfxZUmZ2IvNsG9ppaGUFFKkSQkDex4xTqBrR3Vd0H9m2lFND_cvj3jYHfZa4CZnmGtfuVg/s200/Piola+Topo+Anglais.jpg" width="136" /></a></div>
<b>The Rouges Aiguilles in the Blanc-Mont Massif </b><br />
C'est le topo de Michel Piola, <i>Cham Eau Noire, The Aiguilles Rouges</i>, en version anglaise, qui offrait un bonus absent de la VF. Nous restons donc dans l'ambiance bilingue de cet été ! Procurez-le-vous sans attendre, c'est une mine. Il est rare que je parcoure des voies Piola, généralement au-dessus de mon niveau. La dernière ? C'était “Les lépidoptères”, en 1994, sa seule voie D inf. (ou presque) c'est dire… Pourtant, une voie Piola, c'est un label, garantissant le bonheur de l'escalade, croyez-moi, je vais essayer d'en faire ici la démonstration.<br />
<br />
Le secteur du lac d'Émosson ? Un lieu enchanteur que je n'hésiterai pas à qualifier de paradis. Je l'avais déjà expérimenté avec “<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2015/07/deux-frouzes-la-veudale.html">Dark Veudale</a>” il y a quelques années. Comme toujours, si mon guide avait validé l'entreprise, j'étais dans mes petits souliers (d'escalade) en songeant aux 5c qui m'attendaient. Neversex ? Une appellation anglophone étrange, propice aux jeux de mots. Une voie pour ecclésiastiques, moines-soldats de la varappe ? Que nenni.<br />
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<i>En route ! La Veudale sur la droite</i></div>
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Après une heure de cheminement quasi horizontal sur la rive droite du lac, on découvre l'attaque, une jolie dalle verte située <i>sous le chemin</i>, preuve de l'inventivité de l'ouvreur. Un 5a qui remet sur les pieds. Traversée du chemin pour la seconde longueur, plus difficile, qui commence directement du sentier (5b+).<br />
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<i>Un grimpeur dans la fissure de L3, photographié en rappel à la descente, dont je n'ai malheureusement pas les coordonnées… S'il se reconnaît, qu'il me contacte afin que je lui envoie son “contrat de droit à l'image de 200 pages” que je lui promettais, et qui déclencha son aimable sourire</i></div>
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La L3 impressionne : une fissure au royaume des dalles ! Visiblement exhumée sous la végétation, elle me permet de retrouver de très vieux réflexes, coincements de paume par exemple. J'étais dubitatif quand Zian m'avait dit “Tu vas aimer”. Eh bien si, tout autant que le rétablissement très délicat qui suit, un vrai 5c.<br />
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<i>Ciel ! mon mari ! Dans les longueurs finales</i></div>
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La suite est d'une grande homogénéité. Du 5b avec de vrais morceaux de 5c dedans. Grâce aux Chéserys et à Vallorcine, je parviens à jouer l'anti-procrastination et à passer vite… et bien, sans aucun point d'aide, rendant grâce au “Dieu des ouvertures”, mister Piola et son diable de Nessie, le monstre qui, dit-il, hante les eaux bleues du lac et sort une tête pour happer d'un coup de gueule les impudents grimpeurs venus lui chatouiller les flancs.<br />
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<i>Une alpiniste attaque la L4, avec son bombement très délicat en 5c, tandis que Zian s'enfuit en rappel</i></div>
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Nous aurons survécu, nombreux dans la voie, à juste titre très populaire, avec un fort contingent de grimpeuses d'ailleurs (mais #Neversex, donc… avec un croisement en rappel au relais où je déploie des trésors d'ingéniosité pour ne point frôler de trop près la relayeuse).<br />
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<br />
Les trois dernières longueurs sont homogènes, avec chacune ses passages-clé en 5c. Je viens de retrouver une phrase de René Belletto, extraite de son roman <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2010/03/hors-la-loi.html">Hors la loi</a>, qui s'applique assez bien au ressenti de ces longueurs (surtout avec leur subjonctif que j'adore) : “Je m’abandonnais avec volupté aux lois de la pesanteur, laissant mes
jambes exécuter à leur guise les mouvements seuls que leur commandait
l’instinct pour que je ne chusse pas.”<br />
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<i>Le grimpeur s'acharne tandis que le “monstre” se baigne,<br />débonnaire, la gueulaz dans le lac. Malgré la canicule, des névés opiniâtres persistent</i></div>
<br />
Je retrouve cet ancien défaut : quand c'est difficile, j'arrête de respirer, comme si le mouvement d'inspiration allait me faire perdre l'équilibre ! De justesse, la lucidité me revient et j'inspire à grandes goulées, avant d'effectuer le pas suivant. Pour moi, quand il y a deux pas “sans prises”, c'est du 5b. Quand on passe à quatre pas, c'est le 5c. Un-deux-trois-quatre… sorti !<br />
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<i>Le guide prend la pose au dernier relais : “Ben, finalement, tu y es arrivé, hein ?<br />Qu'est-ce que je disais ?”</i></div>
<br />
Le territoire suisse a du bon : cet endroit, pourtant aménagé (une
centrale hydroélectrique d'une puissance comparable à celle d'une centrale nucléaire est sous nos pieds) conserve sa beauté
intrinsèque, le barrage étant, à mes yeux, un des rares ouvrages humains
capables de s'intégrer harmonieusement aux montagnes.<br />
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</div>
<div style="text-align: center;">
<i>Le “monstre” ne bouge toujours pas, vite, un dernier rappel…</i></div>
<br />
Quant au monstre, nous ne le verrons pas. Aurait-il eu peur des dinosaures ? Pas impossible…<br />
Au col de la Gueulaz (j'adore ce nom !), nous cédons aux sirènes du lac, plus aimables que Nessie, pour déguster quelques boissons désaltérantes en contemplant l'immense panorama qui s'étend devant nous, de l'aiguille du Tour au mont Blanc.<br />
<br />
Je convoque encore une fois René Belletto, pour ce quatrain dont il est, je crois, l'auteur, au parfum délicat de nostalgie bienveillante, en guise d'adieu aux temps passés que j'évoquais en introduction :<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Amours rêvés de ma jeunesse<br />
Se sont enfuis avec le temps<br />
Mais que jamais ne disparaisse<br />
Le souvenir que je t'attends</i> </blockquote>
<br />
Je me jure d'y retourner, dans ce paradis… Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-81766950325123986262018-09-15T17:04:00.001+02:002019-07-28T20:25:12.833+02:00L'été des mes 60 ans (4)<b>Épisode 4 - 30 juillet - Les Chéserys, “Balade pour V.V”</b><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
Sommaire de la série :<br />
<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60a.html">Épisode 1</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60b.html">Épisode 2</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60c.html">Épisode 3</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60d.html">Épisode 4</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60e.html">Épisode 5</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60f.html">Épisode 6</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60g.html">Épisode 7</a> • <a href="https://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/10/ete60h.html">Épisode 8</a></div>
<br />
Ah, les Chéserys ! L'amour fou des dalles de gneiss, qui me conduit pour la neuvième fois (*) dans ce secteur paradisiaque – n'ayons pas peur des superlatifs. L'équipe victorieuse de la <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60b.html">Petite Verte</a> est reconstituée : Zian-l'Argentéraud en premier de cordée, Laurie-du-canton-de-Vaud en co-seconde (ci-dessous).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1WjIKhtMkq9JDsLAic6JnZQeQlnV1bplrwbLFoys2b_E_6-45xbXlTBYZJnOZeJyTHamItlgnQThg0a27-uiMI9TqAKXDlHMUupo2PyxDvIGD1ZSdy-LRrGiy9ErsDferj53h-yK5LFE/s1600/DuoVV_2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1WjIKhtMkq9JDsLAic6JnZQeQlnV1bplrwbLFoys2b_E_6-45xbXlTBYZJnOZeJyTHamItlgnQThg0a27-uiMI9TqAKXDlHMUupo2PyxDvIGD1ZSdy-LRrGiy9ErsDferj53h-yK5LFE/s320/DuoVV_2.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
Non sans malice, j'avais négocié un rendez-vous “sur place”, ce qui me permet de faire l'approche tranquillement, rejoint par les deux <i>trailers</i> à l'heure convenue – exactitude suisse de circonstance.<br />
La voie de ce 30 juillet se situe dans le secteur “Aubade”, au développement plus important que les autres secteurs : plus de 200 m, contre 120 à 150 ailleurs. La photo de l'itinéraire publiée dans le topo de Burnier et Potard (références en fin de billet) donnait envie, malgré des cotations trop élevées semblait-il. Des recherches sur le web semblant les atténuer, c'était l'occasion de tenter cette “balade”, validée par Zian, un critère de confiance !<br />
<br />
Cinq grandes longueurs vont s'enchaîner. Titillé par le topo, je bénéficie d'une concentration ad hoc. Avec Laurie, nous alternons – second(e) ou troisième. La première longueur, brève, est en 4c/5a. La seconde envolée s'achève par un petit mur en 5b+ subtil (ci-dessous).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsO2KaASQ41jlQxEQEDcX8U0Ymm4twK3fOy4_vIB-yOJvdkKeLpuV0vqllEZKBHlaKBHc8SY_sLO1GBPBEs3z8qq2-3BZ3wErVswW52Y3OJNSMNmgg0HR-n0cKuFfZZyk98-QetYP4omw/s1600/IMG_2303_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1297" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsO2KaASQ41jlQxEQEDcX8U0Ymm4twK3fOy4_vIB-yOJvdkKeLpuV0vqllEZKBHlaKBHc8SY_sLO1GBPBEs3z8qq2-3BZ3wErVswW52Y3OJNSMNmgg0HR-n0cKuFfZZyk98-QetYP4omw/s400/IMG_2303_R.jpg" width="323" /></a></div>
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Au-dessus, deux longueurs de dalles couchées (départ en 4c, puis 3a) forment un intermède esssouflant – tentation d'aller vite. Le finale est de très haute tenue : 50 mètres soutenus, en 5a/5b+, avec un passage louvoyant lisse et technique (un point de repos sur racine de rhodo, est-ce permis ?). À 4 mètres du relais, où Laurie et Zian m'observent tout sourire, il faut encore m'employer dans un ressaut délicat, cristallin, proche du granite. Un petit sapin marque la fin des difficultés.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH6XGEfH4e0dTZ6XvUqSLxwru9nsIPov7gqbz-bDScXOIj4l9yl7x0ZJ5ASyTCxMHS34YK-y2uPGU1J1g_9jsBLTOo0fnf9lytvynU-FLQtTT4NPuFQTIsEVymh5u197tMUPw1FZ_eNig/s1600/P7309116.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH6XGEfH4e0dTZ6XvUqSLxwru9nsIPov7gqbz-bDScXOIj4l9yl7x0ZJ5ASyTCxMHS34YK-y2uPGU1J1g_9jsBLTOo0fnf9lytvynU-FLQtTT4NPuFQTIsEVymh5u197tMUPw1FZ_eNig/s400/P7309116.JPG" width="400" /></a></div>
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<i>La dernière longueur (50 mètres) se termine au pied d'un petit sapin</i> </div>
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Pour m'encourager, Zian invente un de ses proverbes humoristiques : « Du 6a à 60 ans ? Du 7a à 70 ! » Merci, m'sieur le guide ! (Oui, je sais, ce n'est <i>pas </i>du 6a, c'est, comme le disent les contributeurs de CtoC : “une voie facile”).<br />
Trois grands rappels nous ramènent au sol, d'où une descente dans les “teppes” permet de retrouver les sacs – et une gourde d'eau rêvée par des gosiers asséchés par le soleil et les rires.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpi23xMgSGKtHsKZWMkPX1SwDv3BGK4zmI_KKsZFJ6r8hxaKxbbZ6MXxQAem11dZ7gS-IctBMSmlWc3Ve4edvxmzUN2wz5KfELdDsjPXESt-bU0kFGUECva-9BiyjmwBaPu81LXfytins/s1600/P7309119.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpi23xMgSGKtHsKZWMkPX1SwDv3BGK4zmI_KKsZFJ6r8hxaKxbbZ6MXxQAem11dZ7gS-IctBMSmlWc3Ve4edvxmzUN2wz5KfELdDsjPXESt-bU0kFGUECva-9BiyjmwBaPu81LXfytins/s400/P7309119.JPG" width="400" /></a></div>
<br />
<i>Les rappels : d'abord le guide, ci-dessus, qui démêle les cordes et trouve les ancrages, puis les deux clients, ci-dessous Laurie qui entame le premier rappel</i><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEucq0aZZVQPC5QIODFcHd5ls1ZDHzntXrGBbORGzi7XhTIpIBFR7dJR36R5_SUfpazeA4J2oWy1K6K3C4YSzzgOtIFqP2CJz0yssXMwNSATiapjA2nnTXGCZoNFfDe0PncKmv-O6pIMc/s1600/P7309122.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEucq0aZZVQPC5QIODFcHd5ls1ZDHzntXrGBbORGzi7XhTIpIBFR7dJR36R5_SUfpazeA4J2oWy1K6K3C4YSzzgOtIFqP2CJz0yssXMwNSATiapjA2nnTXGCZoNFfDe0PncKmv-O6pIMc/s400/P7309122.JPG" width="400" /></a></div>
<br />
Même procédé pour le retour : je laisse courir mes jeunes amis, non sans avoir noté le lieu du rendez-vous : la Boërne, où nos soifs seront enfin vraiment étanchées, voir ci-dessous :<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0N3w6HM-8utcyQqzo6jOi7IWVrwZvqWvHcVDeFekuzLLEGz5ZtU47OUEKmgGOYPgPHuystZ-aPJYJ5FNQWdW3ekaZ0DkwA7uzERfSx4P5G5F-1sB5-H0_a1kcnFVrhw2DQ0lUb1Ne4aw/s1600/IMG_2300.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0N3w6HM-8utcyQqzo6jOi7IWVrwZvqWvHcVDeFekuzLLEGz5ZtU47OUEKmgGOYPgPHuystZ-aPJYJ5FNQWdW3ekaZ0DkwA7uzERfSx4P5G5F-1sB5-H0_a1kcnFVrhw2DQ0lUb1Ne4aw/s400/IMG_2300.JPG" width="300" /></a></div>
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<i>Paparazza : Laurie © en exclusivité</i><br />
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<br /></div>
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Après la “ballade” dans les dalles de gneiss, l'ambiance est au beau fixe à la Boërne. Que du bonheur pour cette journée gaie et ensoleillée !<i> </i></div>
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<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZudTPaNf_YXzpXO3HOhg9DMo8qcgTrsDzgdSqMtBeK4rNTJpwxb8_fyGInD9q2SS_Wdkzs_6CDLp5U5fg2mWLPZSG9NTvNTryopnxBmUcRR3uqwiP4_DI74bMk-cQjHThZ82ooofOYYs/s1600/Topo+Burnier+Potard.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="361" data-original-width="251" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZudTPaNf_YXzpXO3HOhg9DMo8qcgTrsDzgdSqMtBeK4rNTJpwxb8_fyGInD9q2SS_Wdkzs_6CDLp5U5fg2mWLPZSG9NTvNTryopnxBmUcRR3uqwiP4_DI74bMk-cQjHThZ82ooofOYYs/s200/Topo+Burnier+Potard.jpg" width="138" /></a></div>
Nous ne saurions trop vous recommander de vous procurer le topo “Vallée de Chamonix, sites d'escalade”, de François Burnier et Dominique Potard.<br />
Le topo de “Balade pour V.V.” figure page 193 de l'édition 2015 (ISBN 978-2-910672-20-4).<br />
<br />
La voie a été ouverte par François Burnier (également auteur du topo, donc), Victor Burnier et Denis Poussin en 2014.<br />
Il semble bien qu'il s'agisse d'une “balade” (promenade) et non d'une “ballade” (musicale, aubade…) <br />
<br />
Nos remerciements pour ce bel itinéraire !<br />
<br />
<br />
(*) Le syndrome des listes va encore frapper :<br />
<br />
1. Voie de l'EHM (5 juillet 1987)<br />
2. Voie Blanche (1 long. D. et W. Ravanel) (5 juillet 1987)<br />
3. Voie Jaune (26 mai 1991)<br />
4. <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2011/10/recidive.html">Voie Aubade</a> (1 octobre 2011)<br />
5. <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2012/10/blondes-cheserys.html">Voie La Blonde</a> (24 octobre 2012)<br />
6. <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2014/09/un-double-aux-cheserys.html">Voie Greg Buffat</a> (3 septembre 2014)<br />
7. <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2014/09/un-double-aux-cheserys.html">Voie La Rousse</a> (3 septembre 2014)<br />
8. <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2016/07/les-cheserys-voie-rouge.html">Voie Rouge</a> (19 juillet 2016)<br />
9. Une balade pour V.V. (30 juillet 2018)Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-80029879696970633092018-09-15T16:24:00.000+02:002019-07-28T20:25:22.539+02:00L'été de mes 60 ans (3)<br />
<b>Épisode 3 - 25 juillet - “Vallo”</b><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
Sommaire de la série :<br />
<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60a.html">Épisode 1</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60b.html">Épisode 2</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60c.html">Épisode 3</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60d.html">Épisode 4</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60e.html">Épisode 5</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60f.html">Épisode 6</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60g.html">Épisode 7</a> • <a href="https://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/10/ete60h.html">Épisode 8</a></div>
<br />
Vallo ? Rien à voir avec une ex-ministre de l'éducation nationale, ni avec une ex-première dame. Non, “Vallo” est le diminutif de Vallorcine, et désigne la jolie falaise d'escalade (90 m de haut) située à deux pas de la gare homonyme, sur la commune dont le nom viendrait du latin <i>vallis ursina,</i> “Vallée des Ours”.<br />
C'est Zian qui m'avait convaincu d'aller “faire des gammes” sur ce granite d'apparence lisse et pourtant “prisu”. Nous gravirons deux itinéraires. D'abord une combinaison de trois itinéraires se terminant par l'élégant “Pilier de Vallorcine”, à base de dalles fendues de minces fissures opportunes en 4b/4c. À nos côtés résonnent de nouveau des phrases en anglais, preuve s'il en était besoin, que les anglophones sont nombreux, y compris dans la Vallée des Ours (<i>bears</i>) – Stuck inside of nos dalles with the dévisse blues again (les dylaniens apprécieront… ou pas !).<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDsLsyNt9nCNi2dzcQwg40hXB2yfXI5h47O2lAnWyKXmalCjhwDiMhC6TBZcz1DNkfwfK9clZ_XgpaPW9itGg8dM7StDzgkEF1Urg4_cIBrPWQufWkTfQ-DKIJaZ4WawqjsD1Q4cMwHoo/s1600/IMG_2292_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1152" data-original-width="864" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDsLsyNt9nCNi2dzcQwg40hXB2yfXI5h47O2lAnWyKXmalCjhwDiMhC6TBZcz1DNkfwfK9clZ_XgpaPW9itGg8dM7StDzgkEF1Urg4_cIBrPWQufWkTfQ-DKIJaZ4WawqjsD1Q4cMwHoo/s400/IMG_2292_R.jpg" width="300" /></a></div>
<br />
Seconde partie dans laquelle je retrouve avec surprise de très vieux réflexes enfouis depuis des décennies dans les recoins de mon cerveau de monchu : “Courage… dülfons !” propose une vraie “dülfer”, technique athlétique qu'a priori j'apprécie peu, qui, ce coup-ci, fonctionne, pour une dizaine de mètres d'opposition résolue et sans repos. Un 4c/5a finalement réjouissant. En descendant en rappel, je reconnais les dalles de la voie “Traces de grizzli”, où j'avais bataillé dans les années quatre-vingt avec Gilbert ou Christian (6a+).<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwUAVnqZlMi2aMDvtixPZNSUWNf5zVrwUqonshQnq0GXLEV5sYSqxkf4XJbI8rfm1DLbjLrJWJ7TLCS1X8nUG2-oLHSq_8QqQbQqbs87KRqrEB5pktzE3ppFV7uQEA4BH9ae5MUwoZX4E/s1600/IMG_2288+var.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="864" data-original-width="1152" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwUAVnqZlMi2aMDvtixPZNSUWNf5zVrwUqonshQnq0GXLEV5sYSqxkf4XJbI8rfm1DLbjLrJWJ7TLCS1X8nUG2-oLHSq_8QqQbQqbs87KRqrEB5pktzE3ppFV7uQEA4BH9ae5MUwoZX4E/s400/IMG_2288+var.JPG" width="400" /></a></div>
<br />
Allons ! Il est temps de rentrer à Villeurbanne compter les aspirateurs, épilateurs, yaourtières et fontaines à bière pour un de mes fidèles clients, avant de retourner <i>là-haut</i> pour le prochain épisode.<br />
<br />
<span style="font-size: x-small;">Remerciements à Zian pour les photos (et l'assurage !)</span> Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-44348768087269154102018-09-09T16:39:00.003+02:002019-07-28T20:25:30.687+02:00L'été de mes 60 ans (2)<b>Épisode 2 - 23 juillet - Petite Aiguille Verte</b><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
Sommaire de la série :<br />
<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60a.html">Épisode 1</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60b.html">Épisode 2</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60c.html">Épisode 3</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60d.html">Épisode 4</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60e.html">Épisode 5</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60f.html">Épisode 6</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60g.html">Épisode 7</a> • <a href="https://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/10/ete60h.html">Épisode 8</a></div>
<br />
Après <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60a.html" target="_blank">les Aiguilles Rouges</a>, le côté Mont-Blanc. Changement de versant, de décor, de technique et d'équipage. Nous serons trois, ce 23 juillet. Je retrouve ma timidité naturelle au moment d'aborder la jeune femme qui arrive à la station du téléphérique : “Vous êtes bien la cliente de Zian ?” J'ai toujours apprécié les cordées de trois. Un premier et… deux seconds, plus de travail pour le guide, certes, et plus de convivialité pour les “monchus”, qui se soutiennent moralement. Non sans appréhension : serai-je à la hauteur ?<br />
J'aime ces trajets en téléphériques, calmes et fébriles à la fois, tandis que la benne glisse sur le câble et que l'air se rafraîchit à toute allure. Grands Montets, 3295 m. En face, la Petite Aiguille Verte, 3512 m, de la vraie haute montagne facile d'accès, où je vais retourner pour la treizième fois (1).<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3KnN2wmCRMd-STUYvNIXNwEdmlOE7QIKwAw8k-2QeAEFS8HFwTY-7fXq0snMmZWts2kl30vbQqH4neJvMn4Dd2k89TtANdHYdUMnWLX3dykSPxq4wEZrsLXZDaHvEja6r_4Rk4eXZ6Yk/s1600/IMG_2192_R2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1079" data-original-width="1600" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3KnN2wmCRMd-STUYvNIXNwEdmlOE7QIKwAw8k-2QeAEFS8HFwTY-7fXq0snMmZWts2kl30vbQqH4neJvMn4Dd2k89TtANdHYdUMnWLX3dykSPxq4wEZrsLXZDaHvEja6r_4Rk4eXZ6Yk/s400/IMG_2192_R2.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Une chance inouïe ! En cet été caniculaire, une récente précipitation a déposé de la neige fraîche, immaculée et scintillante sur la glace grisâtre qui enlaidissait les pentes. L'approche est menée à un rythme de trentenaires – encordé, je ne peux
que suivre, en silence, mieux vaut économiser son souffle plutôt que de l'épuiser à râler, après tout…<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvOp1yPWL30b35MhD9rghgncP1hfVr6X1zTm_v1uXqC1hQTspJOqfWFT6QJuBN7JzHD5jTjRQi7yEHhY6Ytz2y3j-SfLgykIcQ5jpzZJTCNizBO8C1glrcsdKhtlm6Nu-n6aQ9-__IJpM/s1600/IMG_2274.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvOp1yPWL30b35MhD9rghgncP1hfVr6X1zTm_v1uXqC1hQTspJOqfWFT6QJuBN7JzHD5jTjRQi7yEHhY6Ytz2y3j-SfLgykIcQ5jpzZJTCNizBO8C1glrcsdKhtlm6Nu-n6aQ9-__IJpM/s400/IMG_2274.JPG" width="300" /></a></div>
<span id="goog_70630871"></span><span id="goog_70630872"></span><br />
L'itinéraire dit de la “Demi-Lune” consiste à aborder les pentes sur la gauche, par quelques brèves longueurs assez raides. Ah, quel
plaisir de monter plus lentement et de se concentrer sur piolet et
crampons ! Rimaye, piolet canne ou ancre, encoches pour les pieds, un
terrain récréatif.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW0gpY3jKQrIhYp8-QMjz1r0kPaRXfje_9C07au6AGZouVOuCHBspMYgmep-CCu-U4geqRdrWj1xQkunJCtFLPOUNcX0J2emegKvG9DVKjptf1cpo9VQLhh6RCB1560MSZGrbY5jeotSY/s1600/IMG_2277_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW0gpY3jKQrIhYp8-QMjz1r0kPaRXfje_9C07au6AGZouVOuCHBspMYgmep-CCu-U4geqRdrWj1xQkunJCtFLPOUNcX0J2emegKvG9DVKjptf1cpo9VQLhh6RCB1560MSZGrbY5jeotSY/s400/IMG_2277_R.jpg" width="300" /></a></div>
<br />
Croisement avec Marc (qu'on aperçoit en contrebas ci-dessus) et son client sur la demi-lune. Comme moi, Marc a
été monchu, étant jeune ; il est aujourd'hui guide (et a été enseignant à
l'ENSA !)… alors que je suis toujours monchu ! Son cliché est des plus
réussis (ci-dessous), juste avant que la corde ne me rappelle qu'on m'attend, un peu plus haut. <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir10ic8Zcuae0SxYg0Rnhpkv_Xl5FXn6fFthatFmcV40t3CGZnl5xBtpzxDg23cjXMOZnQQww13pFaTIe1vF7FDn9IqtQEh0fZvhfQswCO7PgpcBE-IqoUB6PCkK1QfBLemIa5DmkKrzY/s1600/DemiLune_JL.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1194" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir10ic8Zcuae0SxYg0Rnhpkv_Xl5FXn6fFthatFmcV40t3CGZnl5xBtpzxDg23cjXMOZnQQww13pFaTIe1vF7FDn9IqtQEh0fZvhfQswCO7PgpcBE-IqoUB6PCkK1QfBLemIa5DmkKrzY/s400/DemiLune_JL.jpg" width="296" /></a></div>
<br />
La fonte des neiges éternelles a mis au jour des blocs formant boîte aux lettres, dans laquelle nous nous glissons, avant d'aborder le “mur” final, aux fissures conçues spécialement pour les pointes avant des crampons. La cordée de trois fonctionne à merveille, Laurie et Zian, par leur “coolitude” de trentenaires, donnent des ailes au sexagénaire. Halte sommitale égayée de produits frais en provenance directe de Suisse – le pays de Laurie.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEho23_Uwt5g-s1Ds7S7c-CYZRPsSn5aC47DpHMR_sldGrB0LQThzSpWeBokU9Q5-QUNI7KcnXR1W9PAxmQojjDPXe8TVPlFqDbR0JjLwWB2ugzstqNp2X6rBZh18rCt_jylXiiAjCWKkVg/s1600/IMG_2254.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEho23_Uwt5g-s1Ds7S7c-CYZRPsSn5aC47DpHMR_sldGrB0LQThzSpWeBokU9Q5-QUNI7KcnXR1W9PAxmQojjDPXe8TVPlFqDbR0JjLwWB2ugzstqNp2X6rBZh18rCt_jylXiiAjCWKkVg/s400/IMG_2254.JPG" width="300" /></a></div>
<br />
La descente par la voie normale me paraît plus longue et délicate que dans mes souvenirs. Il faut dire que la glace n'est pas loin, sous la neige fraîche. Je rougis d'aise quand Zian me lance un “vas-y Armand” tandis que je mets un point d'honneur à cramponner face au vide, les pieds en canard… Une longue procession anglophone s'échelonne sur l'itinéraire, nouveau clin d'œil britannique. La rimaye est bouchée, ce qui m'étonne compte tenu des conditions.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6nhfjG1OLFoaDr7IU3pkKGssg7Lzh1WkMbDc-LAVvzoH-DtzcbsCfjQFYujAk0XJc8GscLKjOx59W4IPPG2yvkT3WDBiLayYHHm7f-Y9Uk4x_vOYUmFJmbfBwMU0rsoeWiMKMYRmS-Cg/s1600/IMG_2284_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1222" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6nhfjG1OLFoaDr7IU3pkKGssg7Lzh1WkMbDc-LAVvzoH-DtzcbsCfjQFYujAk0XJc8GscLKjOx59W4IPPG2yvkT3WDBiLayYHHm7f-Y9Uk4x_vOYUmFJmbfBwMU0rsoeWiMKMYRmS-Cg/s400/IMG_2284_R.jpg" width="305" /></a></div>
<br />
Le retour au col des Grands Montets est rapide et aisé. Je laisse les “jeunes” remonter les volées de marches métalliques à toute allure, et les rejoins à la buvette où une bière m'attend, délicate attention, et première pour moi en altitude (“C'est salé, et ma foi désaltérant”, pensé-je en la dégustant). Ah, çà, on est bien, vraiment bien, là-haut, après l'effort, tous les trois à deviser gaiement face aux Drus… Pourquoi donc faut-il redescendre, hein ?<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgj4aBXHYQM9xs7YNxC1rfO2i3IzFbS-EBRDXSrXmkj18PffrlID3-i_8VlwuF3CHeh8rv54dbS7041cqva1Qs_SACBuVV8IFQmgz_W-GnF_cGgbfjOTepTSqL_yTRZfbKKvM4kJ3nDqHs/s1600/IMG_2304_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1522" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgj4aBXHYQM9xs7YNxC1rfO2i3IzFbS-EBRDXSrXmkj18PffrlID3-i_8VlwuF3CHeh8rv54dbS7041cqva1Qs_SACBuVV8IFQmgz_W-GnF_cGgbfjOTepTSqL_yTRZfbKKvM4kJ3nDqHs/s320/IMG_2304_R.jpg" width="304" /></a></div>
<br />
Le même endroit, une semaine plus tard. Le contraste est saisissant. La montagne martyrisée par la canicule…<br />
<br />
<b>Addendum : </b>bien nous en a pris de profiter de cette opportunité d'aller à la Petite Verte… Le 11 septembre 2018 (date symbolique), un incendie accidentel devait ravager la gare de Lognan et détruire l'ensemble de l'installation du téléphérique ! À ce jour (juillet 2019), la réouverture est prévue, au mieux, en 2022. <br />
<br />
(1) Les alpinistes sont souvent des obsessionnels des listes. Exemple.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRfQIov9ersE4K_LlTCy8FZklFltT91Z7HZoVc8mCxGxmSy00DOKpEQV8NcPVCz74Ah5qBk75uUtyerHErBTCQygBTiADu-hCDcqDuRETKXiGHj48TsECcBBJ6wAac_-VOF7YGmsrKDLQ/s1600/Liste+Petite+Verte+JLT.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="285" data-original-width="647" height="176" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRfQIov9ersE4K_LlTCy8FZklFltT91Z7HZoVc8mCxGxmSy00DOKpEQV8NcPVCz74Ah5qBk75uUtyerHErBTCQygBTiADu-hCDcqDuRETKXiGHj48TsECcBBJ6wAac_-VOF7YGmsrKDLQ/s400/Liste+Petite+Verte+JLT.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<span style="font-size: x-small;">Remerciements à Marc, Laurie et Zian pour les photos.</span>Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-68652534994439779962018-09-02T17:31:00.000+02:002019-07-28T20:25:38.125+02:00L'été de mes 60 ans (1)En attendant l'<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/apocalypse-tomorrow.html">apocalypse annoncée</a>, <i>carpe diem </i>pour quelques jours encore, là-haut, dans les montagnes – avant qu'elles ne s'écroulent. Quel titre leur donner ? “L'été de mes soixante ans”, tiens, par exemple, terrible constat du temps qui a passé… Or, s'il y a des lieux où le temps ne s'écoule pas de la même façon, c'est bien en montagne. Croyez-moi ou pas, ces instants de bonheur, qui semblent <i>a posteriori</i> avoir duré quelques secondes, ont eu leurs arrêts sur images proches de l'infini.<br />
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<div style="text-align: center;">
Sommaire de la série :<br />
<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60a.html">Épisode 1</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60b.html">Épisode 2</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60c.html">Épisode 3</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60d.html">Épisode 4</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60e.html">Épisode 5</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60f.html">Épisode 6</a> • <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/09/ete60g.html">Épisode 7</a> • <a href="https://jeanluctafforeau.blogspot.com/2018/10/ete60h.html">Épisode 8</a></div>
<br />
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<span style="font-size: small;"><b>Épisode 1 - 20 juillet, Hotel California à Planpraz</b></span><br />
<br />
La voie d'escalade s'appelle “Hotel California”, l'auteur (lisez : “ouvreur”) en est une fois encore Manu Méot, qui sait découvrir des rochers grimpables là où le néophyte ne voit que chaos de végétation, et dont j'avais déjà apprécié <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2016/09/its-only-rock-climbing-but-we-like-it.html">La Saumonée </a>ou <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2015/08/une-escalade-labellisee.html">Label Virginie</a>.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNe_uXOs7CtduWxirN3DEfinJqeCf1VL7iR43bo9BpktqFfs3tzdNLM-8gsCEKxVToigStL95NKhOEfJMjS0XCHcKDvWYA5dBi44goOcYmBlAliSV6-aiqvuyuCFJM5r3B3bqAs5FK0Vc/s1600/IMG_2140_R.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNe_uXOs7CtduWxirN3DEfinJqeCf1VL7iR43bo9BpktqFfs3tzdNLM-8gsCEKxVToigStL95NKhOEfJMjS0XCHcKDvWYA5dBi44goOcYmBlAliSV6-aiqvuyuCFJM5r3B3bqAs5FK0Vc/s200/IMG_2140_R.jpg" width="150" /></a></div>
Située à deux pas du téléphérique de Planpraz, la voie commence au bord
du sentier, et nous emmène dans quatre ressauts successifs, dix
longueurs en quatrième degré, flirtant parfois avec le cinquième.<br />
Le style d'escalade privilégie ce que j'appellerais des “petits murs à becquets”, brefs passages dans lesquels les prises salvatrices (ou salutaires) apparaissent comme par magie au moment où on commence à les prier ardemment de se manifester. Notre cordée, guide et vétéran, est suivie d'une autre, deux Britanniques dont le second affiche au compteur une décennie de plus que l'auteur de ses lignes – comme quoi…<br />
<br />
<i>Au chapitre des petits incidents de parcours ?</i><br />
(1) Des cordes emmêlées par mes soins, sous-titrées avec talent par nos amis anglais, “big f… knots”.<br />
(2) La dixième et dernière longueur, dans un ressaut indépendant, qui s'avère notablement plus difficile que les précédentes, et surtout très athlétique, un genre que je prise (ha ! ha !) peu. D'où une séance de ce qu'on pourrait nommer du “A-triple zéro” (les praticiens comprendront), trois essais et beaucoup d'énergie pour sortir du piège (<a href="https://media.camptocamp.org/c2corg-active/1309768544_832709664BI.jpg" target="_blank">une photo du passage est visible sur Camp-to-Camp</a>). À croire que les ouvreurs ont voulu, comme dans la chanson des Eagles, réserver le plus dur pour la fin – le solo de guitare en musique, le surplomb redoutable pour l'alpinisme…<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyVq2P12rPpZSIOsxOtPS2QoyYEICBHZUEw16G51qBrHu_UGyHiX3ImmqK87DUOgYKZ4jIdcE1kPRoNlS6yzvdLsvZcDXUMpBxHKPZA-bNm2BRqwMR2lCled7ACOT6QRU5ZOvzD2zzvqg/s1600/hotel+california+dernier+relais.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="683" data-original-width="1600" height="170" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyVq2P12rPpZSIOsxOtPS2QoyYEICBHZUEw16G51qBrHu_UGyHiX3ImmqK87DUOgYKZ4jIdcE1kPRoNlS6yzvdLsvZcDXUMpBxHKPZA-bNm2BRqwMR2lCled7ACOT6QRU5ZOvzD2zzvqg/s400/hotel+california+dernier+relais.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
C'est à Zian que je dois tout le plaisir de cette sortie : m'avoir précédé, assuré, rassuré, encouragé, photographié, haler presque (à ne pas confondre avec “hâler”), en résumé, guidé, dans ces ressauts de gneiss – ah, le gneiss ! – dans la bonne humeur et la compétence les plus aiguisées. Remerciements à Christophe P. pour ces clichés pris du dixième relais et le salut de la photo figurant plus haut.<br />
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<div style="text-align: center;">
<i>Bonus vidéo : </i>“Big F… Knots ” (VO)</div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='140' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dzoe-0sbSy5brZtIjzm1dM_vsZjCKOnla_RO5O6eCsKZYYVUEA4jxywyerRRRi7VMZe4p7ZtsWnmyxWZkCUeg' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div>
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<b>Big F… Knots : notre président de la République s'emmêle dans les métaphores</b><br />
<br />
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve que cet extrait du discours sur le plan pauvreté du 12 septembre est pour le moins embrouillé (c'est nous qui soulignons). La corde me paraît curieusement extensible, et la notion de “derniers de cordée” (au pluriel) pas vraiment “alpinistique” si je puis me permettre… Pour tout dire, je préfère partir en course avec Zian qu'avec Manu (avec mes excuses au président).<br />
<blockquote class="tr_bq">
« Mais considérer que ces trois projets sont indissociables et qu'on n'en réussit pas un sans les autres, ce combat, c'est un combat de justice, de dignité, de responsabilité, n'oublier personne, c'est dire en quelque sorte comme diraient certains, <b>au premier de cordée : n'oubliez pas les derniers de cordée.</b> Et je crois beaucoup, moi, à cette métaphore, pour celles et ceux qui aiment la montagne.
Un premier de cordée, il a une corde et il est rattaché à d’autres, et c’est à dessein que j’ai employé cette formule. Il y a toujours des gens pour ouvrir une voie, il y a des gens plus véloces, il y a des gens qui ont plus de chances, il y a tout un tas de raisons. Mais il en faut ! Et tirer sur la corde pour qu’il monte moins vite n’aidera pas ceux qui restent en bas, c’est faux. Et c’est ce qu’on fait, depuis des années parfois :<b> tirons la corde du premier qu’il n’aille pas galoper dans les hauteurs de la montagne, des fois qu’il aille voir le col et passer derrière, ça n’aide en rien ceux qui restent en bas de la montagne.</b>
Mais que celui qui monte se souvient qu'il a une corde, et cette corde, elle sert à quoi ? A l'assurer, il n'y a personne qui est premier de cordée s'il (sic) reste de la société ne suit pas. […] <b>Cette cordée, c'est la cohésion d'un pays, c’est nous,</b> et donc j'attends de chacune et chacun pour réussir cela, et ce combat, ce à quoi vous avez travaillé, et ce pourquoi je veux vous remercier, ça n'est pas l'affaire de quelques-uns, ça n'est pas l'affaire de celles et ceux qui <b>resteraient d'un côté de la corde,</b> ça n'est pas non plus un plan et une stratégie du seul gouvernement ou d'une seule ministre, Madame la Ministre... quel que soit votre engagement, et je vous remercie de celui-là »
</blockquote>
Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-19657412249498495772017-07-11T18:44:00.002+02:002021-05-28T13:49:49.370+02:00Une longue arête quelque part sous l'M<a href="http://www.ao-editions.com/">Éditeur de mon état</a>, je ne résiste pas au “pouvoir des livres” – c'est ainsi, c'est plus fort que moi.<br />
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<a href="http://jmeditions.canalblog.com/">JMEditions</a> venait de publier <a href="http://www.montagne-librairie.com/epages/ea6214.sf/fr_FR/?ObjectPath=/Shops/ea6214/Products/900">son nouveau topo Chamonix Granite</a>, consacré aux aiguilles de Chamonix et, bien sûr, je me l'étais procuré “en urgence”. Surprise en l'ouvrant : un itinéraire inédit (et facile) que je n'avais jamais remarqué dans aucun Vallot, Piola ou autre topo. Un itinéraire dont j'avais rêvé en l'observant depuis la vallée, certain qu'il ne se parcourait pas ; et que j'avais observé de près en randonnant dans le secteur et en quittant les sentiers pour aller “un peu plus haut”. Eh bien si : il se parcourt. Je vous le confirme puisque j'en reviens (entier), après l'avoir suivi guidé par Zian. Oui, mieux vaut un guide en chair et en os plutôt qu'un livre en papier pour aller “grimpailler”, du moins pour un “monchu” de mon espèce. Le “pouvoir des livres” est grand – il ne me transforme cependant pas en Rébuffat ou en Killian Jornet, loin s'en faut !<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTHz3DAnTt0FetcGrfVqe2GfPGcTeR3FbwTankVz8koQxoQ3XeT_pP7cPVxCXFWyE-gr7A16vM7_tu6wlKC9XO9Q3FzzsUGJB8fyfyhDsIGwFRRWSGhTOFOU9WaFF0iSIAwLnBTCMLmRA/s1600/P7080692_Zian+Are%25CC%2582te+BD.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1200" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTHz3DAnTt0FetcGrfVqe2GfPGcTeR3FbwTankVz8koQxoQ3XeT_pP7cPVxCXFWyE-gr7A16vM7_tu6wlKC9XO9Q3FzzsUGJB8fyfyhDsIGwFRRWSGhTOFOU9WaFF0iSIAwLnBTCMLmRA/s400/P7080692_Zian+Are%25CC%2582te+BD.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Ah, certes, ce n'est pas une escalade difficile ; la difficulté ne dépasse pas le 3c. Mais elle est longue, plus de 1,5 km de développé de l'attaque jusqu'au final – j'aurais dû mesurer sur la carte avant de partir…<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8rspvKRa5-B4Bkx6uUe9XmYHFlRhyLhovW2pUKcVyeOKdER3lBnoRIgPmsbNtPbzI8K3w_rg0oJebf9GKfX6H964zhp73959PmWweczYKnAUQ-lpKM4a28l2l3WVXktyyjiEN93nORa4/s1600/P7080686+fretes+et+sommets+BD.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1200" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8rspvKRa5-B4Bkx6uUe9XmYHFlRhyLhovW2pUKcVyeOKdER3lBnoRIgPmsbNtPbzI8K3w_rg0oJebf9GKfX6H964zhp73959PmWweczYKnAUQ-lpKM4a28l2l3WVXktyyjiEN93nORa4/s400/P7080686+fretes+et+sommets+BD.jpg" width="400" /></a></div>
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On gravit au passage une douzaine d'éminences, d'allure et de stature variées, reliées par des passages sur des blocs, des arêtes gazonnées et des traversées “de chamois”, pour “sortir” à 2630 m d'altitude, soit quelque 400 mètres depuis l'attaque.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwO3MpXnoI13j_sO0Ieo7vi3uKRMulNr4oecxIYVohYl-q1FZgOU7eHcXVP3OutRNrIazKobDMVW7X2TSQR57m8r_wJ0k_dfFidw3u9hb3sLK_aPZSGUaPhEKDA3lgNwelylnkkVl2CxU/s1600/P7080697+Rasoir+BD.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1200" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwO3MpXnoI13j_sO0Ieo7vi3uKRMulNr4oecxIYVohYl-q1FZgOU7eHcXVP3OutRNrIazKobDMVW7X2TSQR57m8r_wJ0k_dfFidw3u9hb3sLK_aPZSGUaPhEKDA3lgNwelylnkkVl2CxU/s400/P7080697+Rasoir+BD.jpg" width="400" /></a></div>
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Je m'étais dit : une escalade facile… ça tombe bien, je n'ai aucun entraînement. Voilà qui me remettrait en selle. Ha, ha… présomptueux, le monchu ! Car j'ai dû me houspiller – à voix basse ou à voix haute – pour cheminer aussi longtemps, pour être attentif au terrain, suivre les indications de mon guide, capable de discerner des passages dans ce chaos rocheux, escaladant ici, descendant plus loin, traversant avec précaution sur des lames effilées, tandis que le premier de cordée plaçait çà et là coinceurs, sangles ou anneaux de corde pour assurer ma progression, et nous mener à bon port… juste au moment où l'orage commençait à gronder, au grand dam de ces pauvres Anglais engagés dans la NNE de l'M, qui hurlaient “Belay !” comme pour conjurer le sort – et la foudre.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9Jzyt0mChrdBedJeSKgJJ-xaAMLFHBYOKQwfyPwBrfpdMMbHWsgJLVuE6RZh2DsJ0gC3Ceu-nPvJDFyEsoFxVYYMM976AtHEJ2MxyF2thAzawRWJfV3KeAEbGbVtkVoHRArN9k_rWxjU/s1600/P7080685_Me%25CC%2581morial_BD.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9Jzyt0mChrdBedJeSKgJJ-xaAMLFHBYOKQwfyPwBrfpdMMbHWsgJLVuE6RZh2DsJ0gC3Ceu-nPvJDFyEsoFxVYYMM976AtHEJ2MxyF2thAzawRWJfV3KeAEbGbVtkVoHRArN9k_rWxjU/s320/P7080685_Me%25CC%2581morial_BD.jpg" width="213" /></a></div>
Mais c'est quoi, cet itinéraire ? Allez, je vous en “livre” les caractéristiques :<br />
<b>Les Frêtes de Charmoz, </b>qui commencent au signal Forbes, face aux Drus, à 2200 m d'altitude, pour nous conduire au très émouvant “mémorial Eric Escoffier” (2450 m, ci-contre), puis au sommet effilé du signal supérieur des Charmoz (2475 m). À partir de là, le soleil, la fatigue, la soif ont obscurci mon esprit topographique. Tout ce que je sais, c'est que les sommets se succédaient sans répit, avec parfois des bizarreries pour les gravir ou contourner, et que l'arête finale, beaucoup trop longue (!), oppose trois ou quatre “faux sommets” – ça existe, oui : on croit être arrivé… et puis non, il y en a encore un au-dessus.<br />
L'élégance suprême, si l'on est un alpiniste endurant, serait de poursuivre jusqu'à l'aiguille de l'M. La classe ! Pour ma part, après 5h30 d'efforts depuis le Montenvers, le retour me suffisait amplement. 2h30 de descente (au ralenti) pour retrouver le petit train rouge, la gorge sèche et les jambes raides.<br />
Comme l'a dit mon guide : “Ce genre de course, il faut l'avoir faite une fois !” Je suis d'accord. Et j'ai été très heureux – si, si ! – de parcourir ces frêtes (rien à voir avec les “frettes” des manches de guitare, soit-dit en passant).<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV9zRC78s7nJikwCWRgLBqhFqnIupRtkumC_z0qaMgP8PPWySMe2ddGfVdEZx_Ab_uxWMSlBb-tTt4ikveEON0Dr06SKKhfTBXG2ZNZu0DPZyz8c30Azv8rlGsWEic950fWDTRvnd0vI8/s1600/20071102+Fretes+avec+marques.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="708" data-original-width="1200" height="235" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV9zRC78s7nJikwCWRgLBqhFqnIupRtkumC_z0qaMgP8PPWySMe2ddGfVdEZx_Ab_uxWMSlBb-tTt4ikveEON0Dr06SKKhfTBXG2ZNZu0DPZyz8c30Azv8rlGsWEic950fWDTRvnd0vI8/s400/20071102+Fretes+avec+marques.jpg" width="400" /></a></div>
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Vue générale, prise à l'automne, qui illustre la longueur des frêtes.<br />
<br />
<span style="font-size: x-small;">NOTA BENE : en tant qu'alpiniste de niveau modeste, je ne saurais trop recommander aux cordées peu expérimentées d'être extrêmement prudentes et réalistes avant de s'engager dans cette voie. La difficulté en escalade n'est pas un problème. En revanche, la sécurité, l'assurage et la progression sont difficiles, en raison de la nature du terrain, des sinuosités à trouver et de l'exposition des pentes herbeuses des deux flancs. Ce n'est pas parce que des moutons s'y risquent que les êtres humains peuvent les imiter !</span>Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-12005816212454223312016-09-05T07:45:00.000+02:002016-09-13T17:58:37.742+02:00It's only rock climbing, but we like it : la “Saumonée”Dix heures du matin, ce samedi du mois d'août. La benne du téléphérique vient de nous déposer au sommet du Brévent (2525 m), d'où nous descendons en direction de l'objectif du jour, la voie d'escalade “La Saumonée”. Ambiance détendue : quel contraste avec tous ces “ultra” qui nous entourent ! Les ultra-trailers, en train de courir en ce moment même comme des fous sur le tour du Mont-Blanc; les ultra-windsurfers, que nous venons de voir tomber comme des pierres depuis la terrasse sommitale, voler au ras des aiguilles et des sapins, et atterrir une minute plus tard à Chamonix…<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwKpizernRecUXjWtQ1jNWqoVyaQ9jQQNHQ_lpG0Gfc-qN9L_ed1azp-HnOTVjdmAWPXKVCaorfDLgLfsSkqXVfiTbPW1hRxektX0TMrQXDeTXK19-5jDRHWCFUyLhxVmzFHBf516K4hc/s1600/P8272014_Approche.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="258" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwKpizernRecUXjWtQ1jNWqoVyaQ9jQQNHQ_lpG0Gfc-qN9L_ed1azp-HnOTVjdmAWPXKVCaorfDLgLfsSkqXVfiTbPW1hRxektX0TMrQXDeTXK19-5jDRHWCFUyLhxVmzFHBf516K4hc/s400/P8272014_Approche.jpg" width="485" /></a></div>
<i>Le mont Blanc en plein centre, les regards convergent vers la longueur finale de la “Saumonée”, qui démarre à proximité du bloc pointu sur la droite. Ce sera pour tout à l'heure.</i><br />
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C'est une cordée de trois qui s'est formée au gré des circonstances. Une cordée rassemblant trois générations : le tout jeune Jules, le déjà bien vieux Jean-Luc, conduits par le guide Zian, deux fois 24 ans d'écart – à vous de résoudre cette équation à trois inconnues !<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSvL2KJjmsBVf8zJ1IbEBa-M_F0TUcWtcaz0BRF997etL2O6O1_F1g960jjs-js_teeo5pxCfMCuPNFRppxo5uEsqFH_Npyh1GLWVCuDG4a-S8l6sfQC8ctxr-0UeuHMuzTF_0SadKb10/s1600/P8272030_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="316" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSvL2KJjmsBVf8zJ1IbEBa-M_F0TUcWtcaz0BRF997etL2O6O1_F1g960jjs-js_teeo5pxCfMCuPNFRppxo5uEsqFH_Npyh1GLWVCuDG4a-S8l6sfQC8ctxr-0UeuHMuzTF_0SadKb10/s400/P8272030_R.jpg" width="485" /></a></div>
<i>Arrivée au gendarme pointu : Jules, une cordée britannique, et, bon dernier, l'auteur de ces lignes.</i><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZNmOMJ63Cvo4O78ov0uZ1p94AZpr246Qbjwyh-TUWXP1BAWCZp5d0xHVW8pZURrHDdbWHcuLlpOgiJiIqgNzp079IEJ_L8BnqseSusKCqHh8Bar7fYgv48BzNldcAi8_g97zsWDJ5XJA/s1600/P8272034_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="341" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZNmOMJ63Cvo4O78ov0uZ1p94AZpr246Qbjwyh-TUWXP1BAWCZp5d0xHVW8pZURrHDdbWHcuLlpOgiJiIqgNzp079IEJ_L8BnqseSusKCqHh8Bar7fYgv48BzNldcAi8_g97zsWDJ5XJA/s400/P8272034_R.jpg" width="485" /></a></div>
<i>Évitons si possible d'envartoiller les cordes, ce serait très mal vu par le guide (qui prend la photo).</i> <br />
<br />
Ah ça, on ne pourra se plaindre d'une approche trop longue – 20 minutes de descente –, ni d'un retour trop pénible – 8 minutes chrono ! C'est que la voie ouverte par le guide Manu Méot, Morgan et Jérémy Franc les 13 et 14 août 2001 fournit un parfait exemple de l'“escalade-plaisir” vantée dans le topo publié aux éditions Olizane par Hervé Galley.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTDULM6cztY6nzPaZVuGjIByRbcrNPNP0LpjYj1rsJrKELjpHqYCstNG0R-2tjk7uoS2PZNb5WqW7HkksljUeyrmTC7GM99d8iyc9r42zNqVr5R_q7Qr9omc_D1RcIP2OZusvJndTJUpA/s1600/P8272015_VueGe%25CC%2581ne%25CC%2581raleFleches.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="355" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTDULM6cztY6nzPaZVuGjIByRbcrNPNP0LpjYj1rsJrKELjpHqYCstNG0R-2tjk7uoS2PZNb5WqW7HkksljUeyrmTC7GM99d8iyc9r42zNqVr5R_q7Qr9omc_D1RcIP2OZusvJndTJUpA/s400/P8272015_VueGe%25CC%2581ne%25CC%2581raleFleches.jpg" width="485" /></a></div>
<i>(1) L'attaque, invisible (2) Un grimpeur au premier relais (3) Le dièdre fissuré (4) Le gendarme pointu (5) Le sommet du bouclier de dalles (6) L'attaque des cannelures (7) Le sommet (8) Vers la longueur finale.</i><br />
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L'aspect a priori “décousu” de l'itinéraire disparaît dès que l'on commence à grimper. Le rocher est excellent, et la plupart des longueurs sont typées, de caractère, dans des registres variés : dièdre à feuillets et fissures, bouclier de dalles, cannelures raides à becquets parcimonieusement disposés, arêtes aériennes et délicates. La difficulté reste homogène en quatrième degré, plutôt à majorité 4c, avec quelques brefs passages de cinquième degré.<br />
<br />
<i>Ci-contre : une cordée dans la première longueur. </i><i>Le mur de pierres sur la droite n'est aucunement naturel (et la voie n'y passe pas, d'ailleurs). Selon toute probabilité, il doit s'agir d'une sorte de paravalanche…</i> <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhn2NbX5yxQiL-HwpeaSk2_OQ8VSrb_MLbjE7VWmmYSqk8vUQGZl-XjJ86hIw3bo7GEDQ5OTsGmQiNqTS8FmOWw7gcv5rc2U9YjaMB17_O33CjDV11cfR4IoxitcdqWrGbJw61twiTflgI/s1600/P8272040.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="322" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhn2NbX5yxQiL-HwpeaSk2_OQ8VSrb_MLbjE7VWmmYSqk8vUQGZl-XjJ86hIw3bo7GEDQ5OTsGmQiNqTS8FmOWw7gcv5rc2U9YjaMB17_O33CjDV11cfR4IoxitcdqWrGbJw61twiTflgI/s400/P8272040.JPG" width="485" /></a></div>
<i>Le passage-clé (crux), un mouvement de 5b, exécuté par Zian “façon danseur”, pour dépasser un petit surplomb.</i><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEcxakuYEganaGj7NIK6A6WJzSNComB6hrh8rwg-gsf7G3EZlaLRtce-KqJ6PVRzFSyfkCM_Z9HeDuC2cD26GzxzmJqCvcIBjaOr4hePFQxDQLg12Q-j2HUPx7dvBzpLH2gZzXuI5fOHM/s1600/P8272053.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="323" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEcxakuYEganaGj7NIK6A6WJzSNComB6hrh8rwg-gsf7G3EZlaLRtce-KqJ6PVRzFSyfkCM_Z9HeDuC2cD26GzxzmJqCvcIBjaOr4hePFQxDQLg12Q-j2HUPx7dvBzpLH2gZzXuI5fOHM/s320/P8272053.JPG" width="485" /></a></div>
<i>Jules en pleine “lecture” des prises…</i><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBdV921EKJU1JRqloKuSG_OZPM4ibazIUmcVfDK5ZvFEhmQ2taknYynEluj2CJ_k9_3eKo9OftCdSqU-stm2-h4SEmvciMEbQyEX0fq1-YOm0IOSq7gKUVPq-fxd9n2GK7nF0t1pShRhw/s1600/P8272054.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="323" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBdV921EKJU1JRqloKuSG_OZPM4ibazIUmcVfDK5ZvFEhmQ2taknYynEluj2CJ_k9_3eKo9OftCdSqU-stm2-h4SEmvciMEbQyEX0fq1-YOm0IOSq7gKUVPq-fxd9n2GK7nF0t1pShRhw/s320/P8272054.JPG" width="485" /></a></div>
<i>… consent néanmoins à prendre la pose, et avec le sourire s'il vous plaît !</i><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9OQDwz70iJnhJvABkkIyxmybsEd4lse2lutiH3q2AqdmObQCHnKVjyO5wrYCMRlv65YKdIDsxKpiRGai4oM_6uu2AfikSZlsbqBNhzFfh2oZOcQaYWnWWgsYX_5redq_nJktMPJ7Qe7c/s1600/P8272055.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="323" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9OQDwz70iJnhJvABkkIyxmybsEd4lse2lutiH3q2AqdmObQCHnKVjyO5wrYCMRlv65YKdIDsxKpiRGai4oM_6uu2AfikSZlsbqBNhzFfh2oZOcQaYWnWWgsYX_5redq_nJktMPJ7Qe7c/s320/P8272055.JPG" width="485" /></a></div>
<i>C'est là qu'il faut “se lâcher”, avoir le bras long…</i><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEih4pxyjvFFFcOJWKjpRCCUxtoR7y8whCTFUlKpXMLHvhfEvAJx4BSBMKyiuojkG9di73bR__s3YXQVPms8nMg6riI_dRy2rsVUGZmomycDzG0QfWzrD5T55g8e6Srw2NDmUT1zL9n_KmA/s1600/P8272057.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="323" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEih4pxyjvFFFcOJWKjpRCCUxtoR7y8whCTFUlKpXMLHvhfEvAJx4BSBMKyiuojkG9di73bR__s3YXQVPms8nMg6riI_dRy2rsVUGZmomycDzG0QfWzrD5T55g8e6Srw2NDmUT1zL9n_KmA/s320/P8272057.JPG" width="485" /></a></div>
<i>… pour passer du bon côté ! (“Là, me suis-je dit </i>in petto<i>, va falloir assurer, mon bonhomme !”)</i><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgL57YPSaG9KMhmafQZLiEf0h62IjqeE5c4nlbYatUdbvcYKVlhRsCM4zK_6iytCTvlIh5WeTSxTs9f2KXvm34MR-_20TrlDnZ2F7YfI-5U4mZQFnIo5JEy9qdZdoD2Y5dJ6uLsqzGhIPs/s1600/P8272061.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="323" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgL57YPSaG9KMhmafQZLiEf0h62IjqeE5c4nlbYatUdbvcYKVlhRsCM4zK_6iytCTvlIh5WeTSxTs9f2KXvm34MR-_20TrlDnZ2F7YfI-5U4mZQFnIo5JEy9qdZdoD2Y5dJ6uLsqzGhIPs/s320/P8272061.JPG" width="485" /></a></div>
<i>La sortie du même bouclier. Notre suiveur britannique </i>reaches the belay<i>, tandis que sa seconde l'assure 25 mètres plus bas.</i><br />
<br />
Et l'harmonie de la cordée sera un motif supplémentaire d'agrément. Notre jeune Jules grimpe avec concentration, jamais tenté par le moindre point d'aide – contrairement au vieux monchu, qui ne cédera cependant pas à la tentation malgré deux passages… diaboliques. Ce ne sont que politesses au départ des relais, tandis que Zian s'assure avec sa technique et sa verve habituelle que nous progressons en toute sécurité.<br />
Le T-shirt que j'ai choisi ce matin-là représente Tintin à New York. Il intrigue mon compagnon de cordée, au point qu'il me pose une question-piège : Tintin est-il blond… ou roux ? Diable ! Je n'y avais guère songé, malgré une lecture des albums remontant à l'époque de ma première dent de lait mise sous verre (une recherche sur le web montre que le débat n'est pas tranché). <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBGEYNwVNhqU6aRzCdZfM840CiJVDV7FlTfFp9MlpOk8lxFtCDkLGDcdpHrhE6WKNhedcyDN4p_0NEKh_-PT5KUXNrIAotK3sslantcD0gN4qs8qm2o7hyphenhyphenOcnrQZQFiJbS3Y_2jJtBaQ0/s1600/P8272065_Rappel.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="361" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBGEYNwVNhqU6aRzCdZfM840CiJVDV7FlTfFp9MlpOk8lxFtCDkLGDcdpHrhE6WKNhedcyDN4p_0NEKh_-PT5KUXNrIAotK3sslantcD0gN4qs8qm2o7hyphenhyphenOcnrQZQFiJbS3Y_2jJtBaQ0/s320/P8272065_Rappel.jpg" width="485" /></a></div>
<i>Le rappel de dix mètres, notre guide en pleine action.</i><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaHvMyDpr05OcqKuy-YY7MYlhe8aJf4dYxrhg2qsBTGNgDRcafPNmpyEZRgriA6HF51VnyZieG2WS96FBW6KpqW4sAnOSlZ7uJSr0NTlQll19AHqut4zR_Kkr5t6dlaKuD39qMfaFFujU/s1600/P8272069.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaHvMyDpr05OcqKuy-YY7MYlhe8aJf4dYxrhg2qsBTGNgDRcafPNmpyEZRgriA6HF51VnyZieG2WS96FBW6KpqW4sAnOSlZ7uJSr0NTlQll19AHqut4zR_Kkr5t6dlaKuD39qMfaFFujU/s320/P8272069.JPG" width="213" /></a></div>
<i>Ci-contre : leçon du guide à son élève (peu attentif ?). Il faut </i>rappeler<i> la corde, en donnant </i>un coup de fil<i> sur la </i>verte<i>. Rien compris : quel rapport avec mon smartphone et l'aiguille Verte ?</i><br />
<br />
Dans ces moments, il y a comme une légèreté, une félicité calme et intense qui émane de chaque mouvement d'escalade. La toile de fond – faut-il le rappeler ? – est incomparable et contribue à l'allégresse de ces deux heures et demie de progression.<br />
<br />
Après le petit rappel, la cordée traverse une allée de blocs pour se rendre au pied d'une très belle longueur en cannelures, 30 mètres soutenus en 4c, avec un pas un peu plus dur à mi-parcours, bien décrite par Hervé Galley : “assez chamoniard, prises franches mais espacées”. Et là, reconnaissons que Jules a droit à un supplément de bon 5b, jeunesse oblige !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx8SMViFauHwfzQFgH9gJybzqwVn0wPWL5oOtCVlxvQC8w8tyEEuFYKHlvU-b5HG_9H3VHmbyqMP-EvX0pPKUtA362QH9EjUoc2VXbobOeLzWkIdVb1LKVqO54sEq0PFD_W_bVtfdWfyg/s1600/P8272073.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="361" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx8SMViFauHwfzQFgH9gJybzqwVn0wPWL5oOtCVlxvQC8w8tyEEuFYKHlvU-b5HG_9H3VHmbyqMP-EvX0pPKUtA362QH9EjUoc2VXbobOeLzWkIdVb1LKVqO54sEq0PFD_W_bVtfdWfyg/s320/P8272073.JPG" width="485" /></a></div>
<i>Que se passe-t-il ? Les vétérans envoient carrément le plus jeune en tête. Zian chausse ses baskets, et le monchu s'interroge.</i><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUYrKrFMBt5tv936IWhp9ch_txWWO4MNSMPTYCDov9aJDf7d0i7B1640wnRj7018nE76hD9zmViLiUsyBCZmGncNiZMpbvFkOjTVrODe7Bv4IA8n1bR81teQxzHD1l1mPvGMORCImCZtE/s1600/P8272092.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="322" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUYrKrFMBt5tv936IWhp9ch_txWWO4MNSMPTYCDov9aJDf7d0i7B1640wnRj7018nE76hD9zmViLiUsyBCZmGncNiZMpbvFkOjTVrODe7Bv4IA8n1bR81teQxzHD1l1mPvGMORCImCZtE/s320/P8272092.JPG" width="485" /></a></div>
<i>Après tout, pourquoi ne pas s'offrir une petite variante, chemin faisant ? </i><br />
<br />
À la sortie de l'ultime relais, une chanson des Stones (pierres !), venue d'on ne sait où, se fait subitement entendre, affirmant : “It's only rock'n'roll, but I like it”. Enlevez le “roll” et vous avez la devise de cette ascension.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjE-ern6a70COjuDtMFKDd1JBdVIAfua8FxxsvQtarfQBVy_-kErAdKKzHR2rxxJcF7KdcKNUZWpkLULjBVAfz_RYz-8wDKdHPdi9KdMzIgU49LFct9fsIXa3hmpzhZNq1jP8jPtZ7hD2w/s1600/P8272109_RelaisSommet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="256" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjE-ern6a70COjuDtMFKDd1JBdVIAfua8FxxsvQtarfQBVy_-kErAdKKzHR2rxxJcF7KdcKNUZWpkLULjBVAfz_RYz-8wDKdHPdi9KdMzIgU49LFct9fsIXa3hmpzhZNq1jP8jPtZ7hD2w/s320/P8272109_RelaisSommet.jpg" width="485" /></a></div>
<i>It's only rock climbing, but we like it. Le leader britannique en haut des cannelures.</i><br />
<br />
Ce n'est pas fini ! La voie se poursuit par une ultime grande longueur de 40 mètres (divisible) sur le flanc gauche de la falaise-école du Brévent. Une moitié en 4b délicat, une autre en 3b aisé. Les nuages annoncent l'orage spectaculaire qui éclatera longtemps après notre retour dans la vallée, à l'heure du dîner.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj87cmWLGOVQrw6-OY7svM6NPdqp5MgxIrtJ2qerDb2p7e__Q12WVV5SrhtXq-a-ZAsWSKiZ_zZWKeyUTw-_1doH3-XR9kwmoSDtzu3NzXvPgg5aodWlW5WNJHF_jD2L76IBbjNeEvx8wo/s1600/P8272106_Finale.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="322" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj87cmWLGOVQrw6-OY7svM6NPdqp5MgxIrtJ2qerDb2p7e__Q12WVV5SrhtXq-a-ZAsWSKiZ_zZWKeyUTw-_1doH3-XR9kwmoSDtzu3NzXvPgg5aodWlW5WNJHF_jD2L76IBbjNeEvx8wo/s320/P8272106_Finale.jpg" width="485" /></a></div>
<i>Belle ambiance dans la longueur finale.</i> <br />
<br />
Pour le moment, c'est l'heure du déjeuner : midi et demi au second (et vrai) sommet de “La Saumonée”, poignées de mains et remerciements au guide pour ces quelque 200 mètres de joie de grimper, félicitations à Jules pour sa gentillesse et son application !<br />
<br />
Chaleureux remerciements aussi aux auteurs de la voie, au premier rang desquels Manu Méot, dont j'avais également gravi <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2015/08/une-escalade-labellisee.html">Label Virginie l'année dernière</a>. Sur le nom de la voie, il semble qu'une transmission orale, ou bien on ne sait quelles coquilles éditoriales, l'aient fait progressivement évoluer de “Saumonée” à “Somonée” puis à “Somone”. Y avait-il un rapport avec les stries de la chair du saumon, ou bien une autre explication existe-t-elle ?<br />
<br />
Scoop : dans le bouclier de dalles, nous avions aperçu des scellements, sur la droite de l'itinéraire. Sur Camp-to-Camp, j'apprendrai par la suite qu'une cordée avait rencontré le “maître Piola” en personne, en train d'ouvrir une nouvelle voie dans ce secteur. Voilà qui donne l'impression, tandis qu'on enregistre sa chanson dans un studio, d'y croiser Paul McCartney !… <br />
<br />Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-80552287962809476972016-07-19T09:02:00.000+02:002016-08-16T17:38:23.399+02:00Les Chéserys, voie RougeÉtait-ce la chaleur ? L’approche des coureurs du Tour de France ? L’angoisse du gardien de but de l’Euro ? Le “monchu” a refusé la suggestion initiale de son guide – rébellion ? – et préféré retourner aux Chéserys, où il a pourtant déjà gravi moult itinéraires. Collectionnite ? Ce pourrait être un début d’explication. Mais quand on aime, on ne compte pas… sauf l'auteur de ses lignes, qui totaliserait donc 8 voies aux Chéserys, soit de gauche à droite : <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2011/10/recidive.html">Aubade</a>, Blanche (avec variante David et William Ravanel), voie de l'EMHM, <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2012/10/blondes-cheserys.html">Blonde</a>, Jaune, <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2014/09/un-double-aux-cheserys.html">Rousse</a>, <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2014/09/un-double-aux-cheserys.html">Greg-Buffat</a>… et donc cette Rouge.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWyiK1dmcWgev9zrfQzXTUUgawZV3e4lFVnLEtYX8FRZ0Grx4VX27EfRZN5oboRtQLDf5faXD0f0xUf30vEz8ocWCG7hbH1cBu9SE_27axSkBbdKsPtPyZgFJ2w5P4Ry6XJppYnYVO9Ok/s1600/P7190595_Rouge_L1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWyiK1dmcWgev9zrfQzXTUUgawZV3e4lFVnLEtYX8FRZ0Grx4VX27EfRZN5oboRtQLDf5faXD0f0xUf30vEz8ocWCG7hbH1cBu9SE_27axSkBbdKsPtPyZgFJ2w5P4Ry6XJppYnYVO9Ok/s400/P7190595_Rouge_L1.jpg" width="400" /></a></div>
<i>Sortie du passage délicat de la longueur 1. À droite du casque, on devine le sac à dos déposé à l'attaque.</i><br />
<br />
Il s’agissait de « se remettre sur les pieds »… sauf que le pas d’attaque est un rétablissement sur les mains. Ensuite, tout rentre dans l’ordre du monde des dalles, avec une succession de longueurs dont chacune comporte un passage technique, bref mais sérieux, entre le 4c et le 5b. Le passage le plus amusant est la fissure au-dessus de la deuxième terrasse, inattendue aux Chéserys.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8XCovGT42RoP9qSU-ZnkZ660oZtyAYdnz9zvv8ncwNNBUx-5YPNR_3vAY12QwqfXBuwj6Jg6iMwHohnSbrc6cSqJvozVMhsDG6Ws6VYZlcexwRxf3F1nE8cHTzacj_ZhBSVNRqPbWFns/s1600/P7190616_Rouge_L4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8XCovGT42RoP9qSU-ZnkZ660oZtyAYdnz9zvv8ncwNNBUx-5YPNR_3vAY12QwqfXBuwj6Jg6iMwHohnSbrc6cSqJvozVMhsDG6Ws6VYZlcexwRxf3F1nE8cHTzacj_ZhBSVNRqPbWFns/s400/P7190616_Rouge_L4.jpg" width="400" /></a></div>
<i>Vue plongeante depuis le relais final : le “monchu” au bout de la corde de 60 mètres.</i><br />
<br />
Une corde absolument neuve, deux brins de soixante mètres, l’un bleu, l’autre vert, allaient m’assurer tout du long de cette voie, maniée par Zian avec le soin et l’adresse du pro. De quoi “enchaîner”, comme on dit, de belles envolées. Une vingtaine de mètres pour commencer – faut se réacclimater – puis deux longues séquences de soixante mètres chacune. Voilà qui permet de s’employer, tout en s’économisant pour tenir la distance.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4i2R1av6W5UqCHwfLyvCRBNaVTING8L0SeeCPTy8Egm6DqU97N3WNlZOR1JtzoJKGFEn58M0-dKiQvwQn6im_bHmQivIN-EVTCpgjV7tcx5AKqbpwit0wR3fUYUqPw_FpwsrCTf3zeu4/s1600/Rouge_Finale2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="223" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4i2R1av6W5UqCHwfLyvCRBNaVTING8L0SeeCPTy8Egm6DqU97N3WNlZOR1JtzoJKGFEn58M0-dKiQvwQn6im_bHmQivIN-EVTCpgjV7tcx5AKqbpwit0wR3fUYUqPw_FpwsrCTf3zeu4/s400/Rouge_Finale2.jpg" width="400" /></a></div>
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<i> Arrivée au dernier relais, deux images extraites d'une vidéo.</i></div>
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Que de beaux mouvements dans ces 150 mètres ! Si certains passages nécessitent un examen soigneux du rocher, ils sont toujours gratifiants, variés, pas toujours “en dalle” contrairement à ce que le secteur laisse entendre. Lors d’un rappel, nous avons reçu la visite d’un chamois, évoluant dans le secteur de la voie “La Rousse” avec une aisance qui donne envie de se réincarner dans la peau d’un tel animal, ah ouiche !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFA1Q1D9mTOTp6NGNVfjZcM4x2JvHzCppRItW7uCGaY0jV0j_d9PvUtN72jXcNZsqYdS7Sf295oMmxtl4vxKPovHtkup5EL6KQd05NtJXie7oQpK5WuZKYChy9q0VDTHF4j4An5bQYB-Y/s1600/Rouge_Chamois.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="286" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFA1Q1D9mTOTp6NGNVfjZcM4x2JvHzCppRItW7uCGaY0jV0j_d9PvUtN72jXcNZsqYdS7Sf295oMmxtl4vxKPovHtkup5EL6KQd05NtJXie7oQpK5WuZKYChy9q0VDTHF4j4An5bQYB-Y/s400/Rouge_Chamois.jpg" width="400" /></a></div>
<i>Ce chamois musarde dans les dalles, à proximité immédiate de la voie “La Rousse”, dont on distingue le “mini-surplomb” sur la droite.</i><br />
<br />
De vrais moments de bonheur, tout simple, sous les doigts et les pieds, grâce encore à Zian, qui a veillé sur moi avec “coolitude” et adresse tout au long de cette chaude demi-journée. La corde bleue, lors de son tout premier rappel, a tenu à affirmer son caractère, sans pour autant désarçonner son propriétaire : il faut juste savoir “parler à ses cordes”, non mais !<br />
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<i>Le second de cordée au dernier relais. Il faut, encore une fois, remercier Zian pour avoir “assuré” non seulement la conduite de la cordée, mais aussi pour ses prestations de photographe et vidéaste de l'ascension.</i><br />
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<b>La voie Rouge</b> figure parmi les itinéraires historiques de la falaise, ouverts à partir de 1969 par les guides d’Argentière, et baptisés de noms de couleurs : voies blanche, bleue, noire, jaune et rouge – en attendant que d’espiègles ouvreurs du nouveau millénaire ne leur adjoignent une “brune”, une “blonde” et une “rousse”, ces deux dernières ayant vu passer les chaussons de l’auteur de ces lignes et de son guide, Zian.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0eapZ11mqE5odOe4u7uEjUVg3CETtXDYDNjThVsHaYnVN-4tU6TAMT1JUvbiEGCYhKMC-reK6YYn5Ww3RIMViyHIkuuXcibeImwCJu-r8aBzCXjBKaJ4palRBvtLIJUczQlv0CzxyQjI/s1600/Che%25CC%2581serys+Voie+Rouge+v2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0eapZ11mqE5odOe4u7uEjUVg3CETtXDYDNjThVsHaYnVN-4tU6TAMT1JUvbiEGCYhKMC-reK6YYn5Ww3RIMViyHIkuuXcibeImwCJu-r8aBzCXjBKaJ4palRBvtLIJUczQlv0CzxyQjI/s320/Che%25CC%2581serys+Voie+Rouge+v2.jpg" width="220" /></a></div>
<b>Topo :</b><br />
<i>Beaucoup d'efforts ont été déployés pour reconstituer le déroulement de l'escalade, y compris en repérant l'heure sur les clichés, ou en comparant avec d'autres topos, comme ceux <a href="http://herve.thivierge.pagesperso-orange.fr/topo_voie-rouge.jpg">d'Hervé Thivierge</a>, de Michel Piola, des guides Olizane, Vamos ou de Dulac et Perroux. Comme toujours, il mérite vérifications et validations : n'hésitez pas à commenter cet article de blog si vous avez des précisions.</i> <br />
<br />
La voie démarre au pied d’un petit éperon arrondi de couleur verte. Si on descend encore un peu et qu’on le contourne, on tombe sur le départ de “La Rousse”. À gauche, dans une dalle surmontée de surplombs monumentaux, on devine les gollots d’anciennes variantes probablement devenues dangereuses en raison de la vétusté du matériel (signalées par Dulac et Perroux en 2001 dans leur topo).<br />
Le départ exige un rétablissement (5a) pour se placer dans l’axe de dalles arrondies (4b) terminées par un ressaut plus raide un tantinet technique (5b). La longueur suivante est plus relax (4b, 3b) et conduit sur une confortable vire, au pied d’une vraie fissure à feuillets négociable par des coincements de mains et opposition des pieds (4c), suivie d’un pas de 4c dans un petit mur, jusqu’à une terrasse spacieuse. Au-dessus, un ressaut se franchit par une fissure (4c) ou une dalle sur sa droite (5b, délicat). La petite longueur qui suit se termine par une sorte de mini-dülfer (4c). Ultime et courte longueur, plus facile, bombement en petit 4 et dalles couchées en 3. On doit pouvoir poursuivre au-dessus dans du terrain facile.
Descente en rappels plus ou moins nombreux selon les cordes employées et la compétence de celui qui les pose. Zian en a installé deux, qui nous ont ramenés au sol, largement à gauche de l’attaque.
Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-32247499017672612252016-01-03T16:04:00.000+01:002016-01-08T17:12:36.660+01:00Ascension de Fourviere par la montée de Lange<b>Topo : ascension de Fourvière par la voie de Lange</b><br />
Itinéraire <i>ED sup.</i>, passages de 6<span style="font-size: xx-small;">e</span> et de 25°, se munir d'un matériel varié, coinceurs et friends de toutes les tailles, en privilégiant les n° 2 et 4. Corde de rappel inutile. Emplacements de relais assez rares.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDtOBUEe-5c634KXXOSBXSczM0crasy6gFA3Si35FEUBgiN_Z0vZp6E5m8PwqqqxbYOF0sxj7-PF9uOvyaOYOxwEAKiNGIIajwa0AjJQw-LndYKGTCGAF_8zJ2Y393Zm9mIww2ptO63w4/s1600/P1036750_descente.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDtOBUEe-5c634KXXOSBXSczM0crasy6gFA3Si35FEUBgiN_Z0vZp6E5m8PwqqqxbYOF0sxj7-PF9uOvyaOYOxwEAKiNGIIajwa0AjJQw-LndYKGTCGAF_8zJ2Y393Zm9mIww2ptO63w4/s400/P1036750_descente.jpg" width="266" /></a></div>
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<i>Vue sur la montée de Lange. </i></div>
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<b>Marche d'approche</b><br />
De Villeurbanne, suivre en ligne droite le cours André Philip. Passer sous la voie ferrée (port du casque recommandé), longer le Parc de la Tête d'Or, et, toujours en directissime, parcourir en intégralité la rue Montgolfier (soutenu, 6e). Venir buter sur l'église de la Rédemption. La contourner par la gauche (délicat). Traverser l'avenue Foch (exposé), et prendre à droite la rue Sully. On débouche sur le quai de la Serbie. Franchir le torrent du Rhône grâce à un pont jeté au-dessus des eaux (aérien). Par une succession de passages-piétons (sinueux), prendre pied sur la place Louis Pradel (0h30, depuis le départ).<br />
<br />
Descendre légèrement sur la gauche (terrain glissant, crampons utiles en cas de neige) et identifier une ruelle sombre et étroite qui longe sur la droite le massif bloc de la mairie. La suivre (malaisé) jusque sur la place des Terreaux, que l'on traverse (passages en dalles soutenus). Emprunter alors la rue d'Algérie jusque sur les rives du torrent de la Saône. Un nouveau pont, encore plus aérien, permet d'atteindre la base de l'escalade finale, sur la gauche de la gare Saint-Paul (0h10 depuis la place Louis Pradel).<br />
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<b>Itinéraire d'ascension</b><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMv8zVG6pnVFGVdO2cQ-h0M_Bs04gg1zvyluYNkvnfYptYC4m4FVeF-ryDNFDCWacD5fdIrWP9przJv4E37eCBAL1Qu71yXk7BGLVWhCKRIQ-mC46OHww9PWnHzNlStc_b_sQihf-6SSU/s1600/P1036759_Lange.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMv8zVG6pnVFGVdO2cQ-h0M_Bs04gg1zvyluYNkvnfYptYC4m4FVeF-ryDNFDCWacD5fdIrWP9przJv4E37eCBAL1Qu71yXk7BGLVWhCKRIQ-mC46OHww9PWnHzNlStc_b_sQihf-6SSU/s200/P1036759_Lange.jpg" width="133" /></a></div>
Attaquer directement l'escalade par une succession de marches : la montée des Carmes déchaussé(e)s (en pratique, mieux vaut se chausser à cet endroit, semelles techniques recommandées). La pente, déjà raide, ne cesse de se redresser (rampes au milieu du passage). Être attentif pour découvrir sur la gauche un étroit passage : une plaque indique “montée Nicolas de Lange”. C'est le passage-clé (le crux) de la voie. Suivre les marches, de plus en plus escarpées (20° d'inclinaison, quelques passages à 25°).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7zxEDOma_vE3vK6FwG4BOiQbgO3vGd4CmNJzWuAaONHFpiEn7vXKKQRWzO83Qeb7qGxi2bZGLsDzgjSJ2YxPpv_8mpT-c8h8F5Y4Jx9nUyXHsErGMfA9oMUV8zP0KRsKH5pV6Oq2JbUw/s1600/P1036778_replat.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7zxEDOma_vE3vK6FwG4BOiQbgO3vGd4CmNJzWuAaONHFpiEn7vXKKQRWzO83Qeb7qGxi2bZGLsDzgjSJ2YxPpv_8mpT-c8h8F5Y4Jx9nUyXHsErGMfA9oMUV8zP0KRsKH5pV6Oq2JbUw/s200/P1036778_replat.jpg" width="133" /></a></div>
Compter 560 marches, avec méticulosité. Une rampe, située rive gauche (sens orographique) peut faciliter l'escalade, mais il est possible de passer en libre, sans points d'aide ni de repos. Ne pas se décourager.<br />
<br />
Bientôt, la Tour Métallique se profile dans l'axe de la montée. C'est là que cessent les marches, pour un ultime passage en pente douce menant à la basilique de Fourvière (0h15 depuis l'attaque).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPNvOTY60yx1znlGYQrtxvjiuNOqjnT1PfXEXKN7Rr6LcFKlpurNQjGcysA3DGgxW8W-MBQRHVINhctj3qz9MTK1qlodEnOfBQzI64jJeNpNpolhU5O_m-nXp3t3I-JdWi5PvPykuG_TQ/s1600/P1036795_tours.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="228" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPNvOTY60yx1znlGYQrtxvjiuNOqjnT1PfXEXKN7Rr6LcFKlpurNQjGcysA3DGgxW8W-MBQRHVINhctj3qz9MTK1qlodEnOfBQzI64jJeNpNpolhU5O_m-nXp3t3I-JdWi5PvPykuG_TQ/s400/P1036795_tours.jpg" width="500" /></a></div>
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Un panorama large et riche s'offre aux yeux du grimpeur. Au premier plan, les quatre sommets lyonnais, de gauche à droite : tour Incity (202 m, aussi nommée “le Briquet”), tour Sans Nom, tour Oxygène (117 m), tour Crédit Lyonnais (165 m, aussi nommée “le Crayon”) et, en arrière-plan à gauche, le mont Blanc (4808 cm).<br />
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<b>Descente </b><br />
La descente peut s'effectuer au choix par un funiculaire (raide), ou les jardins du parc des Hauteurs (nombreux lacets sinueux, ou escaliers directs très raides) qui débouchent sur la montée des Chazeaux… que l'on descend. C'est donc la “descente des Chazeaux” dans ce sens de parcours. On rejoint ainsi le Vieux Lyon (0h15).<br />
<br />
<i>Relevé effectué durant l'ascension, le 3 janvier 2016, de 12h30 à 13h25. </i>Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-33632653525195160802015-08-07T08:27:00.000+02:002015-08-10T15:09:42.525+02:00Le mont Blanc interdit ?Le 6 août, le préfet de Haute-Savoie et le maire de Saint-Gervais ont publié pour la seconde fois de l'été un arrêté de fermeture du refuge du Goûter, sur la voie normale du mont Blanc, et déconseillent l'ascension par cet itinéraire.<br />
<br />
Le tristement célèbre couloir du Goûter est en effet devenu encore plus dangereux depuis que la sécheresse a fait disparaître la neige qui le garnissait. Ce n'est d'ailleurs plus un couloir, mais bien un éboulis. <a href="http://www.20minutes.fr/lyon/1663347-20150806-haute-savoie-ascension-mont-blanc-voie-normale-toujours-deconseillee">Un article sur le site de 20minutes</a> rappelle que ce sont environ 17000 alpinistes qui empruntent chaque année l'itinéraire, un record absolu de fréquentation en montagne. En une vingtaine d'années, 74 personnes y ont trouvé la mort, ce qui est à la fois énorme – en termes de drames humains – et presque miraculeux quand on songe à l'exposition qu'induit cette quantité exceptionnelle de passages.<br />
<br />
Désormais, que faire ? Dès lors que les autorités administratives ont cru bon d'intervenir, et on peut difficilement les en blâmer, elles devront sans cesse renouveler ce type de décision, au risque de voir leur responsabilité engagée lors d'un futur accident. Pour les années à venir, la voie normale du mont Blanc semble condamnée pour juillet et août, alors même que la construction du nouveau refuge représentait un investissement majeur, et que les prétendants à la voie normale ne vont pas renoncer aussi facilement.<br />
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Sur ce blog, <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2008/11/montblanc.html">nous avions suggéré la prolongation du TMB</a> du Nid d'Aigle jusqu'à l'aiguille du Goûter, histoire de mettre les pieds dans le plat, non sans humour – même si certains lecteurs n'y avaient guère été sensibles ! Un commentaire dénonçait une “idée de maboule” (sic) ! Au-delà de cette (aimable) provocation, que reste-t-il comme solution ? Nous n'en voyons qu'une seule. Car l'alternative est implacable : soit la voie normale du mont Blanc restera “fermée” d'une façon ou d'une autre, soit il faudra bien trouver une solution. Celle-ci ne serait-elle pas d'imaginer un moyen de limiter l'exposition aux dangers du “couloir” ? Elles ne sont pas nombreuses : la principale serait de creuser une galerie permettant de passer sous ledit couloir. Nous n'avons pas les compétences techniques pour en estimer la faisabilité, encore moins le coût. D'autres l'auront certainement fait.<br />
<br />
Cette galerie entraînerait un nouvel accroissement de la fréquentation ? C'est probable ! Mais comment procéder autrement ? À défaut, il faudra bien reconnaître que l'itinéraire n'est plus fiable. Et, dans ce cas, le refuge construit à grands frais pourrait bien devenir inutile, car fermé la plupart du temps. Paradoxal !<br />
<br />
Quant aux itinéraires alternatifs, vieille rengaine (1), ils sont bien sûr nombreux, mais exigent tous des compétences alpines et une endurance qui dépassent de loin celles de la voie du Goûter, et ne pourront jamais convenir aux 17000 usagers annuels évoqués plus haut.<br />
<br />
Quoi qu'il en soit, si l'on devait prendre un pari, c'est bel et bien vers une limitation autoritaire des passages que l'on s'orientera. Aussi révoltant et désespérant que ce soit, difficile d'imaginer autre destin pour la voie normale du mont Blanc – qu'il vaut mieux ne plus qualifier de “royale”. <br />
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(1) Sur l'article de blog précité, plusieurs commentateurs bottaient en touche en se vantant de leur ascension hors saison, ou par l'itinéraire italien, sans comprendre que leurs démarches, certes louables, n'étaient pas généralisables. Autant dire que, sous prétexte qu'on est un grand alpiniste, on conseille de monter par le pilier central du Frêney et de redescendre par l'éperon de la Brenva… Cela ne fera pas avancer le débat. <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxBvZW9iEom9gYpLnyZjd8mNvK7KPJWUpIHy4nMbmUhan-946GMHwew-e-vJFVtlqTFB3j5tIT187Eo1avRulyF4traJkjLkMd0T7VRgp7OfsG-ann2702MRhu52T8tjSzpwCcSVwc6VQ/s1600/montblancposettes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxBvZW9iEom9gYpLnyZjd8mNvK7KPJWUpIHy4nMbmUhan-946GMHwew-e-vJFVtlqTFB3j5tIT187Eo1avRulyF4traJkjLkMd0T7VRgp7OfsG-ann2702MRhu52T8tjSzpwCcSVwc6VQ/s400/montblancposettes.jpg" width="400" /></a></div>
Ce n'est pas une raison pour tourner le dos au mont Blanc ! Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-80774423894008469022015-08-02T13:30:00.000+02:002015-08-07T09:42:41.472+02:00Une escalade labelliséeÀ quoi tient le choix d'une course en montagne ? À ce subtil mélange entre disponibilité des protagonistes – guide et client –, météo et idées évoquées par chacun.<br />
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<b>Samedi 1er août, </b>journée de pluie, bienvenue en cette période de sécheresse, mais faisant peser comme un aléa sur le projet du lendemain. D'où le report du départ à une heure tardive : 10 heures, le temps que le rocher veuille bien sécher. Vous allez rire (enfin, j'espère) : dans un rêve récurrent, je me vois souvent attendre un guide pour partir en course, et les heures s’égrènent sans qu'il ne se manifeste. Une récente version voyait ledit guide proposer d'aller au mont Blanc par les trois monts en prenant la benne de 11h30 à l'aiguille du Midi. Fantaisies oniriques !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifZ8PHMiEp8bvGgVt_kA788wEeQy6jzuHN-AIAoe_PoHjQPxK-ecHXc30OcyMEWSfukDSxzA3DCOjZqo0a8pBvtZczHjc4NBbSSla20OdkwydfSSNBt1G_mWdHUpNaP_ALDmZGOnpG2pk/s1600/P8021680_R%2503.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifZ8PHMiEp8bvGgVt_kA788wEeQy6jzuHN-AIAoe_PoHjQPxK-ecHXc30OcyMEWSfukDSxzA3DCOjZqo0a8pBvtZczHjc4NBbSSla20OdkwydfSSNBt1G_mWdHUpNaP_ALDmZGOnpG2pk/s400/P8021680_R%2503.jpg" width="400" /></a></div>
<i>Ci-dessus :</i> la pluie a semé des perles au creux des rochers…<br />
<br />
<b>Dimanche 2 août. </b>Je mets en pratique le fantasme : levé dès 6 heures, je lambine à préparer mon sac, enfiler mon baudrier (si, si, ce sera toujours ça de moins dans le sac, et j'aurai moins de choses à faire à l'attaque), tout en avalant cafés sur cafés. Est-ce bien raisonnable ?<br />
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<b>Je retrouve Zian à la station du téléphérique</b> de Planpraz comme convenu. Sur le coup des 10 heures (à l'horloge du Clocher de Planpraz), nous entamons la marche d'approche. De belles écharpes nuageuses jouent encore à cache-cache avec le soleil. Le rocher sera-t-il sec ?<br />
Au bout d'un quart d'heure, nous quittons le sentier du col Cornu pour partir droit dans les pentes, suivant une vague sente, tracée par les prétendants au “Label Virginie” – car c'est la voie qui est au programme. Bigre ! Ça grimpe (pas au sens du jargon de l'escalade) ! Rhodos humides, cailloux et terre grasse se suivent et se ressemblent. La sueur coule abondamment sur mes tempes… Je me remémore la boutade entendue la veille : “Vous allez rencontrer des vaches, dans cette voie…” Et, de fait, deux d'entre elles broutent à l'attaque. J'évite de les déranger.<br />
<br />
<b>10h45. C'est parti ! </b>Zian s'équipe, m'encorde et… file tandis que j'achève mes préparatifs. Sans vergogne, il enchaîne les deux premières longueurs. Après un premier mur que je négocie sur la gauche (en contravention avec le topo), se présente un ressaut d'une vingtaine de mètres. Une cordée y est engagée, la seconde va partir. Par politesse autant que pour être tranquille, je lui propose d'y aller la première. Rien à faire. Elle insiste. Va falloir assurer, comme dirait Lucien. Surtout que je n'ai pas la banane, et que le passage est complexe. Une vague cheminée à droite, revenir à gauche – pas moyen de franchir cette (censurée) d'arête… Un point d'aide pour se rétablir. Ça commence bien ! La suite, soutenue, est heureusement négociée en bon style. La cordée qui nous suit me demande mon prénom, m'encourage… et ajoute une petit blague : “Allez, Jean-Luc, grimpe, plutôt que de draguer !” (Rectification immédiate, à la demande expresse des ayants droit : Virginie sera déçue – ou soulagée –, je suis totalement mobilisé dans la recherche des prises).<br />
<br />
<b>Relais. </b>Zian s'enquiert de ma forme et repart. Petit mur à feuillets-réglettes, qui se révélera aisé, moyennant quelques zigzags adéquats. Au-dessus, c'est le ressaut central, le plus haut, au moins 30 mètres. C'est la foule au pied du mur. Je contourne une cordée familiale : le père en tête, la mère et sa fille (8 ans maxi) en secondes. Ce n'est pas toujours facile de se sentir vaguement observé, même si l'ambiance est tout ce qu'il y a de bienveillant. L'escalade reste raide, rebord d'éperon en main droite, mouvements assez complexes en dalle sur la gauche, un passage mouillé, lecture des prises assez difficiles (du moins à mes yeux). Je me gendarme comme un fou pour ne pas céder à la tentation des points d'aide. C'est soutenu et technique, assez physique me semble-t-il – ce qui doit résulter de mon <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2014/09/un-double-aux-cheserys.html">tropisme des dalles</a> (<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/p/alpinisme-et-randonnee.html">voir les autres courses de ce blog</a>).<br />
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<i>Ci-dessus : </i>sortie du “mur” de la longueur 4, ambiance de nuages résiduels.<br />
<br />
<b>Grande longueur de liaison</b> dans la végétation, suivie d'une descente dans une sorte de clairière encombrée de blocs. Là, on se croirait à Fontainebleau : une véritable foule s'entasse, bientôt rejointe par la petite famille (qui grimpe vite). Zian ne ralentit pas le rythme, avalant une dalle, puis se lançant directement dans le passage-clé – le “crux”. Oh, celui-là, je l'avais repéré sur le web avant de partir, et il a contribué à ma gamberge… En tordant le cou, j'aperçois Zian qui le franchit avec des mouvements dynamiques, comme s'il gravissait une échelle (ou un escalier, les deux images collent).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0FpKCb5mrOlLlkeSbI8P-WPKFcrdSNxNgMbjUd7bhxCWCHKTw7PbB5k4KzNpcXJj3CGBIXNem-yVisbiepfwDshp13w2hjcR9JBKBnwhGerEnNPFdk45g_rKvED2f1EgQ3sJVa1xRDIU/s1600/P8021653_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0FpKCb5mrOlLlkeSbI8P-WPKFcrdSNxNgMbjUd7bhxCWCHKTw7PbB5k4KzNpcXJj3CGBIXNem-yVisbiepfwDshp13w2hjcR9JBKBnwhGerEnNPFdk45g_rKvED2f1EgQ3sJVa1xRDIU/s400/P8021653_R.jpg" width="400" /></a></div>
<i>Ci-dessus :</i> il y a foule ! Heureusement, la première dalle est agréable…<br />
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<b>La petite dalle du départ </b>sera le seul passage délicat et fin de l'ascension. Au moins suis-je encore élégant devant la foule des spectateurs. Ça ne durera pas ! Bon, ce passage surplombant est certes muni de grosses prises. Il n'en demeure pas moins épouvantablement athlétique pour un individu de ma carrure. Le père de famille arrive sur mes talons. Je lui conseille de ne pas me suivre tout de suite. Et je dois dire qu'il aura une mansuétude bien sympathique, me conseillant et encourageant avec gentillesse et prévenance, tandis que j'ahane, tire sur les deux spits, me fait bloquer à plusieurs reprises.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlUUO7FPjR_uu7w9IgFFSYFu8AKie-7UU3zgVdvuSdxHB2blC4B56ej7IZyHe_oOijgYYRraG-QMUBoeEhrp3cLgVKcoIEYev09Iv2XyPpF2jegD7MsCK4F9_pbv8yVOP6ei-ZXcqSKnE/s1600/VirginieCrux_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlUUO7FPjR_uu7w9IgFFSYFu8AKie-7UU3zgVdvuSdxHB2blC4B56ej7IZyHe_oOijgYYRraG-QMUBoeEhrp3cLgVKcoIEYev09Iv2XyPpF2jegD7MsCK4F9_pbv8yVOP6ei-ZXcqSKnE/s400/VirginieCrux_R.jpg" width="400" /></a></div>
<i>Ci-dessus : </i>photo issue du site <a href="http://www.summitpost.org/label-virginie-below-the-crux-wall/811710">summitpost, signée d'Alberto Rampini</a>, qui restitue l'ambiance de cette longueur-clé (le surplomb est signalé par la flèche).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjStaIMdIzO0nzAYXFKzwTR9YswigJsoW9yqhor4J4yzjP_4jcYD7nHyWG6j5pam7uBwsryiPiDSoh93MSlaFbRE8KokjTieI_ETg5n_PQaIvBESQTlYf7v0jba62JlpuiXwzAfT5MSBr8/s1600/VirginieCrux_R2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjStaIMdIzO0nzAYXFKzwTR9YswigJsoW9yqhor4J4yzjP_4jcYD7nHyWG6j5pam7uBwsryiPiDSoh93MSlaFbRE8KokjTieI_ETg5n_PQaIvBESQTlYf7v0jba62JlpuiXwzAfT5MSBr8/s400/VirginieCrux_R2.jpg" width="400" /></a></div>
<i>Ci-dessus : </i>en provenance de la même source, une vue plus rapprochée du surplomb. <br />
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<b>Pour de l'A0, c'est de l'A zéro pointé !</b> L'ultime mouvement, au-delà du spit, me vide de mes dernières forces. Mon suiveur ose un “Bravo !” qui me fait rougir… “Ça va ?” demande Zian depuis le relais, sourire aux lèvres. Boudeur, je lâche un “non !” grognon. Pourtant, je suis heureux d'être sorti de cet abominable passage ! Un regard derrière moi : le papa est déjà sorti !<br />
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<i>Ci-dessus : </i>après le surplomb abominable, des dalles “sans les mains”. Ça repose !<br />
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Plutôt que de monter sur l'antécime du petit Clocher et de faire un rappel en diagonale, Zian part en ascendance sur la gauche. 20-25 mètres en 2a+, voilà qui me remet les idées en place. Relais dans une niche, où deux grimpeurs récupèrent leur rappel. L'ultime longueur consiste à négocier une large fissure – que je shunte sur la droite, heureux de ma variante. Au-dessus, on rejoint très vite le fil de l'arête, un mince feuillet, avec un joli vide sous les pieds. Un peu de lichens, de l'opposition qui se doit d'être “volontaire”. Je déséquipe le dernier spit et comprend vite que l'assurance va devenir morale : le sommet, d'où Zian m'assure, est à 5-6 mètres à l'horizontale. Ne lésinons pas sur les moyens ! Me voici à plat-ventre sur le rocher, rampant sur deux mètres. Du relais me parviennent quelques quolibets : “Il fait l'amour avec le rocher, ou bien ?” Enfin, je me mets à genoux, puis debout, évitant de justesse la photo honteuse, pour celle-ci, beaucoup plus flatteuse (merci le guide !).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRDkONB7XFikm9bmxTPHbHwcY7-3RyNQCrYQsdW9HBkvVK3OcUlbSDBWwr-J7a5xCvyHk8ScyJa1aOj_9m8SSf81nH6XUkbouhKV9Q4J7xOvxtwiItkcClWPE4EFCkr7W6qpF_SVliQLg/s1600/P8021672_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRDkONB7XFikm9bmxTPHbHwcY7-3RyNQCrYQsdW9HBkvVK3OcUlbSDBWwr-J7a5xCvyHk8ScyJa1aOj_9m8SSf81nH6XUkbouhKV9Q4J7xOvxtwiItkcClWPE4EFCkr7W6qpF_SVliQLg/s640/P8021672_R.jpg" width="480" /></a></div>
<i>Ci-dessus : </i>sur le fil de l'arête. Le cliché rend bien la sensation de vide (25 mètres à gauche, le double à droite), et a été pris pile au bon moment ! Il fera son petit effet sur face-de-bouc (on a ses faiblesses narcissiques !).<br />
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Pour aller prendre le rappel, j'enjambe plusieurs corps (vifs, s'entend), et file sur les 25 mètres de corde. Et ça y est, la confortable brèche accueille la cordée pour un festin de sandwiches et d'eau fraîche, pendant que le Clocher est littéralement pris d'assaut par toutes les cordées.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCfbeiXRJ8eIh3BBdWwSJd-zZk_vJJ8ORWntRWmOGcPaiRYS09AT5Hc1-uBAcG-hYVJ8aIDtIVbqE1mnFW_-HjG1K4rsTB9H9mP7Ix0uWzKb1VcGHzWym0UczsZM3i6nCIkuhDRffNe5g/s1600/P8021693_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCfbeiXRJ8eIh3BBdWwSJd-zZk_vJJ8ORWntRWmOGcPaiRYS09AT5Hc1-uBAcG-hYVJ8aIDtIVbqE1mnFW_-HjG1K4rsTB9H9mP7Ix0uWzKb1VcGHzWym0UczsZM3i6nCIkuhDRffNe5g/s400/P8021693_R.jpg" width="400" /></a></div>
<i>Ci-dessus, de gauche à droite :</i> la cordée familiale sort de l'arête nord, une corde de rappel plonge dans la cheminée, au sommet, le “papa” et un départ de rappel, à droite, un grimpeur dans la sortie de “Cocher-Cochon” (6a).<br />
<br />
<b>Zian ne le sait pas encore</b> quand il souligne l'exposition de la dernière longueur. Il ne sait pas encore que c'est… son grand-père, Armand Charlet, qui a ouvert le passage il y a presque un siècle, le 29 août 1920, avec son compagnon Camille Devouassoux, dit “Camille à Picca” (lire <a href="http://www.ao-editions.com/catalogue_defilsenaiguilles.htm">De Fils en Aiguilles</a>, pages 55 et suivantes, je fais ma pub au passage).<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZxkpDfU2Nw-nSlmiVUbikLM8PXc7SgC1zMA6nFzwEJ857gJl-N6XeZAoVfnzlo0yAarsXw-H3ankm1oclPm789pjlKdV4tK9nioffgtMB1NtrOs0Zp9euL8V9ChZWXvlRpwuAsQvUs_Q/s1600/P8021698_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZxkpDfU2Nw-nSlmiVUbikLM8PXc7SgC1zMA6nFzwEJ857gJl-N6XeZAoVfnzlo0yAarsXw-H3ankm1oclPm789pjlKdV4tK9nioffgtMB1NtrOs0Zp9euL8V9ChZWXvlRpwuAsQvUs_Q/s400/P8021698_R.jpg" width="300" /></a></div>
<i> Ci-dessus : </i>fier “comme un petit banc”, le monchu, posant devant le Clocher !<br />
<b><br /></b>
<b>Finale en VO. </b>Tandis que nous descendions le sentier escarpé vers Planpraz, discutant à bâtons rompus de choses et d'autres, j'ai soudain pris conscience que ma première incursion aux “clocher-clochetons” remontait à près de quarante années. Sur notre gauche, un grimpeur remonte un petit éperon et s'adresse à nous en anglais.<br />
– What is this route ? lui demande Zian.<br />
– Hotel California, répond-il.<br />
Réminiscences. Je complète par un “with a guitar solo ?”, songeant au célèbre morceau des Eagles. Mais la référence semble échapper au jeune homme…<br />
Un peu plus bas, tandis que nous retrouvons le sentier du col Cornu, un homme âgé, le visage rougi par le soleil, monte lentement.<br />
– Oh, I am so tired, ne peut-il s'empêcher d'expliquer, précisant que cela fait huit jours qu'il marche, et que c'est sa dernière étape.<br />
– Eight days' a week, lâché-je, trop heureux de mon second calembour musical.<br />
Mais l'homme ne semble pas être amateur des Beatles. Il reprend :<br />
– You know, I'm seventy-two ! And you, how old are you ?<br />
72 ans. Une émotion me saisit : c'est à cet âge exact que mon <a href="http://ao-editions.blogspot.fr/2013/10/andre-odemard-mont-blanc-du-tacul.html">grand-père André Odemard</a>, dans ces mêmes Aiguilles Rouges, s'était fracturé une malléole en faisant un faux pas sur un sentier, ce qui marqua la fin de sa pratique de la randonnée. Je dois réfléchir quelques instants avant de lâcher :<br />
– I'm fifty-eight, je lui dis, anticipant de quelques mois le décompte.<br />
58. Nom de nom ! Le temps a donc filé si vite ? Voilà soudain remises en perspective toutes ces ascensions, jalons fidèles et précis de l'écoulement du temps, à la faveur de ces petites anecdotes de fin de courses, rarement innocentes comme vous l'aurez noté…<br />
<br />
<h4>
<span style="color: white;"><span style="background-color: #660000;"><b> A N N E X E P O U R M A N I A Q U E S D E T O P O S </b></span></span></h4>
<b>Avertissement :</b> cette section exige d'être accoutumé aux “chipotages” des lecteurs de topos-guides d'alpinisme. On n'en ressort par indemne !<br />
<br />
<b>De Vallot en Vallot…</b><br />
Allez, cédons au petit jeu des topos, avec, tout d'abord, un voyage dans le temps nous ramenant près de 90 ans en arrière ! <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKr0jQ6kj4-g7hSeWQp2IN5r4SeB5nc7CUyFC_gdPJL6Flohvsu5nLhObyhMSF05XYzamYmAl15DoynnPA-vGY1z7NVPftdzbItYtVOkkYTYeSH226xVWdZ2WDjOV7mt-Ev7JClnCYj_Y/s1600/AiguillesRouges_Vallot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKr0jQ6kj4-g7hSeWQp2IN5r4SeB5nc7CUyFC_gdPJL6Flohvsu5nLhObyhMSF05XYzamYmAl15DoynnPA-vGY1z7NVPftdzbItYtVOkkYTYeSH226xVWdZ2WDjOV7mt-Ev7JClnCYj_Y/s400/AiguillesRouges_Vallot.jpg" width="400" /> </a></div>
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<i>Ci-dessus : </i>trois éditions du <i>Guide Vallot</i> des Aiguilles Rouges. De gauche à droite : 1928, 1946 et 1974 (familièrement appelé “le Bossus”). On y trouve trois descriptions de l'arête nord du Clocher, assez différentes dans leur contenu.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4VHq6q0N84q_Qz2H2eAebJQRWEKEv7iOUXnN5jjI2CkHK2ymLXwFgFYzkRhIOl53YUlCuSgs_8jIs76WIUFN95StbGsJ9IpNt-wsTVrf4LcxnuQ0FubIaW9Mir1phkk6JwuY6eM9rv2c/s1600/ClocherPlanpraz_1928.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4VHq6q0N84q_Qz2H2eAebJQRWEKEv7iOUXnN5jjI2CkHK2ymLXwFgFYzkRhIOl53YUlCuSgs_8jIs76WIUFN95StbGsJ9IpNt-wsTVrf4LcxnuQ0FubIaW9Mir1phkk6JwuY6eM9rv2c/s400/ClocherPlanpraz_1928.jpg" width="363" /></a></div>
<br />
<b>Édition de 1928. </b>L'historique précise que la première de l'arête N date du 29 août 1920, par Armand Charlet et Camille Devouassoux.<br />
Si aucun degré de difficulté n'est encore en vigueur, le début de l'arête est qualifié de “Très Difficile” (soit du 5b d'aujourd'hui). Compte tenu de l'exposition, P. Langlois conseille de “chevaucher” l'arête (technique que j'ai adoptée, sans grande élégance toutefois !). Le mouvement final est un rétablissement pénible suivi d'une “traction”.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwdnthZrNnEZEocG5LqNWCGu_clC7k62TH1eWeR7TTUD1tJTw7FYPN-UBLyqMGm0DXZGqZ8wfS2JiEAayEC6SqP7MvN1O2sqCCFWrTkKeHST5SZ5A8hQdXN7izKvU-53CDo8cuyGrbrRo/s1600/ClocherPlanpraz_1946.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="140" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwdnthZrNnEZEocG5LqNWCGu_clC7k62TH1eWeR7TTUD1tJTw7FYPN-UBLyqMGm0DXZGqZ8wfS2JiEAayEC6SqP7MvN1O2sqCCFWrTkKeHST5SZ5A8hQdXN7izKvU-53CDo8cuyGrbrRo/s400/ClocherPlanpraz_1946.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<b>Édition de 1946. </b>Plus laconique, la description évoque un “petit gendarme de 2 m”, probablement ce bloc délimitant une fissure où un spit est aujourd'hui en place. La “plaque” est le court passage menant au fil de l'arête. L'opposition est cette fois préconisée, et cotée en 5b (V).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGrs-lZ18yniT78lCnCa3VPxe8wcTH3DbMAjNiep6J0tMv30M1c__oVuhXCIx6f85SFMq_DHIpic_nnXUD5s8TCklpfSV53PjpUWFAUTSaZOIYAA18s9RuVl0XiYWLLEXNQhlOO8UjEug/s1600/ClocherPlanpraz_1974.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="145" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGrs-lZ18yniT78lCnCa3VPxe8wcTH3DbMAjNiep6J0tMv30M1c__oVuhXCIx6f85SFMq_DHIpic_nnXUD5s8TCklpfSV53PjpUWFAUTSaZOIYAA18s9RuVl0XiYWLLEXNQhlOO8UjEug/s400/ClocherPlanpraz_1974.jpg" width="400" /></a></div>
<b><br /></b>
<b>Édition de 1974. </b>La “plate-forme” du texte est, en réalité, un étroit replat. La (désormais) dülfer correspond bien à la technique actuelle. Elle baisse de 5b à 4c, quoique qualifiée de “pénible”. La brève section horizontale figure en photo dans cet article. À ne pas négliger !<br />
<b><br /></b>
<b>Le jeu des topos (suite)</b><br />
Vous allez comprendre… Un tantinet éprouvé par la rudesse des passages difficiles – le tropisme des dalles, bis repetita – voici que j'ai fait de frénétiques recherches sur le web pour essayer de réévaluer les passages de la voie (on a sa fierté de monchu !)<br />
<br />
On trouve tout, dans les topos-Piola, à commencer par “Label Virginie” (page 67 du tome 1 des Aiguilles Rouges). La voie y est cotée <i>D sup</i>, homogène en 5a et 5b. <br />
<br />
Autre source : le très beau topo “<a href="http://www.olizane.ch/article.php?IDrecord=217">Escalades plaisir, Alpes françaises du nord</a>” de Hervé Galley, aux éditions Olizane (Genève, Suisse), dont les pages de “Label Virginie” <a href="https://books.google.fr/books?id=f0jUNUR8Tq4C&lpg=PA22&ots=KhUdg6EPHu&dq=planpraz%20label%20virginie&hl=fr&pg=PA69#v=onepage&q=planpraz%20label%20virginie&f=false">sont consultables sur Google Books</a>. Nous ne saurions trop vous recommander l'achat de ce volumineux ouvrage (190 voies décrites, du 4a au 6a+), ISBN 978-2-88086-410-1.<br />
<br />
<iframe frameborder="0" height="700" scrolling="no" src="https://books.google.fr/books?id=f0jUNUR8Tq4C&lpg=PA22&ots=KhUdg6EPHu&dq=planpraz%20label%20virginie&hl=fr&pg=PA69&output=embed" style="border: 0px;" width="500"></iframe><br />
<br />
De quoi “rassurer” le monchu, avec ces 5c+ et 5c de L2 et L4. Pour être franc, il ne s'agit, à mon sens, que de brefs passages de ce niveau, au milieu de longueurs “en moyenne” en 5b+ (on s'accorde le +). Mais bon : cela expliquerait-il les quelques suées et poignets endoloris par les crispations sur réglettes ? Pas impossible…<br />
<br />
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<a href="http://www.mountainproject.com/images/62/75/108246275_large_1be7c1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.mountainproject.com/images/62/75/108246275_large_1be7c1.jpg" height="320" width="210" /></a></div>
<b>Du côté de nos amis anglo-saxons,</b> les cotations annoncent du 5.8 à deux reprises dans les mêmes longueurs, et du 5.9 pour le crux.<br />
Ce topo figure sur le site <a href="http://www.mountainproject.com/">www.mountainproject.com</a>, il restitue l'ambiance de la voie, avec ses deux ressauts principaux, reliés par une longueur de jonction. Les cotations américaines sont étonnantes : elles commencent toutes par le chiffre 5 ! Les équivalences diffèrent selon les sources : sur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cotation_%28escalade%29#Table_de_comparaison">Wikipédia</a>, par exemple, le 5.7 équivaut aux 5a/5b, et le 5.8 au 5c. Sur <a href="http://grimporama.com/">Grimporama.com</a>, en revanche, ils sont rapprochés respectivement aux 5a et 5b. Hé, hé ! On ne pourra donc pas trancher sur la question… sauf à en rester aux 5b+ proposés plus haut ! Comme quoi les cotations ont quelque chose de jésuitique (non ?).<br />
<br />
<i>La photo : </i>le topo anglo-saxon, avec un calembour involontaire, le prénom Virginie étant orthographié “Virgine” – nous vous laissons interpréter ce lapsus très freudien !<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix75WCexNqrxQr1fSKsEsv9F-S9eW-wcdXADjA0LEIy379IzJJOyTQP6ZIhGvssBOhKNaK1lBh4TM91tC_SL0sovmDe5jXYlrm0OhsHZ6iUO2gW-pmAqXiKuHOMp2DTLbBXaiuKXZam7M/s1600/CotationsUSF.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix75WCexNqrxQr1fSKsEsv9F-S9eW-wcdXADjA0LEIy379IzJJOyTQP6ZIhGvssBOhKNaK1lBh4TM91tC_SL0sovmDe5jXYlrm0OhsHZ6iUO2gW-pmAqXiKuHOMp2DTLbBXaiuKXZam7M/s1600/CotationsUSF.jpg" /></a></div>
<br />
<i>De gauche à droite : </i>tableaux de comparaisons, issus de PlanetGrimpe, Wikipedia et Grimporama.<br />
<br />
Terminons en remerciant les auteurs et créateurs de la voie, Yannick Brucker, Julien Cellier, Manu Méot, qui l'ont tracée le 11 juillet 2007. Manu Méot est aussi l'un des ouvreurs de Cocher-Cochon (19 août 2000), ainsi que de très nombreux itinéraires récents dans les Aiguilles Rouges. Il est guide à la Compagnie de Chamonix.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTb4wcgnjzR7UUEeMLdsqCDS2EVcFNp0ZYw03W7bTS1WbpwNMZSUGACOMztPGBPh63GgbO-5oXwCsKBZwycivpGp1C3Yic9DtJEEucE3t6okYzI5ZjWZchQc10AAfIAt-HLjSgG_Urjhg/s1600/P8021683_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTb4wcgnjzR7UUEeMLdsqCDS2EVcFNp0ZYw03W7bTS1WbpwNMZSUGACOMztPGBPh63GgbO-5oXwCsKBZwycivpGp1C3Yic9DtJEEucE3t6okYzI5ZjWZchQc10AAfIAt-HLjSgG_Urjhg/s640/P8021683_R.jpg" width="480" /></a></div>
<i>Ci-dessus : </i>une cordée sur le fil de l'arête du Clocher, dans les passages terminaux de “Cocher-Cochon”. Du 6a bien délicat et technique, sur fond de Charmoz-Grépon-Blaitière.Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comChamonix-Mont-Blanc, France45.923697 6.869432999999958245.746996499999995 6.5467094999999578 46.1003975 7.1921564999999585tag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-42261820539350749032015-07-19T10:35:00.000+02:002015-07-19T17:43:53.549+02:00Deux “Frouzes” à la (dark) VeudaleOù emmener grimper un “monchu” un 14 juillet ? À peine arrivé de sa ville urbaine, il manque d'entraînement… Pourquoi ne pas fuir la France, alors ? Voilà qui n'est guère patriotique, un jour de fête nationale ! Et si on envahissait la Suisse ? Voilà qui n'est guère amical ! C'est pourtant ce que Zian m'a proposé.<br />
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<a href="http://www.montagne-librairie.com/WebRoot/StoreFR/Shops/ea6214/5083/098A/5BC1/AA03/8802/AC10/1417/785D/Aig_Rouges_2_FR.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.montagne-librairie.com/WebRoot/StoreFR/Shops/ea6214/5083/098A/5BC1/AA03/8802/AC10/1417/785D/Aig_Rouges_2_FR.jpg" height="200" width="139" /></a></div>
Tandis que nous franchissons le poste de douane du Châtelard-Frontière, je m'aperçois que j'ignore quel sobriquet les Helvètes nous donnent. Zian me répond sans hésiter : les <a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/Frouze">Frouzes</a>. Super ! Et commode pour cette rime rare : à part blouse, douze et flouze, elles ne sont pas nombreuses. Et le guide d'ajouter : Il nous arrive de les appeler “<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Oin-Oin">Oin-oins</a>”, nos amis suisses. Un partout, donc. C'est pourtant grâce à un Suisse – et non des moindres – que la voie “Dark Veudale” est au programme. Michel Piola la présente en effet dans <a href="http://www.montagne-librairie.com/Les-Aiguilles-Rouges-2-light-Leau-noire">son tome 2 des Aiguilles Rouges</a>. Son croquis est attrayant : l'escalade est facile, longue, et agrémentée de petits passages techniques. <br />
<br />
Pour la beauté du geste, elle s'achève sur un vrai sommet, la pointe de la Veudale (2492 m). Julien, un collègue guide de Zian, réputé pour la sévérité de ses opinions alpines, a trouvé la voie “intéressante”. De quoi se laisser tenter… L'appellation, quant à elle, se réfère à Star Wars et son personnage <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Anakin_Skywalker#Description_de_Dark_Vador">Dark Vador</a>. Nous voici encore dans des allusions guerrières…<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5p5m62foeO_fSIL2ukgul9TZMTt2yXHYqwsW6oXO1vh7BOhaYIPzYGj8T14XATNsuGeYgjqgKyhwXrQkEjk1zmfBBkM6GnoWBjaQIPmlogdqolc1jilt9V3OXvO0LN2hLeiYTzraSnnU/s1600/DV_BleuVador.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="247" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5p5m62foeO_fSIL2ukgul9TZMTt2yXHYqwsW6oXO1vh7BOhaYIPzYGj8T14XATNsuGeYgjqgKyhwXrQkEjk1zmfBBkM6GnoWBjaQIPmlogdqolc1jilt9V3OXvO0LN2hLeiYTzraSnnU/s320/DV_BleuVador.jpg" width="320" /></a></div>
À part mon casque (bleu), je ne pense cependant pas ressembler audit personnage… quoique !<br />
<br />
<b>Pour passer à l'attaque</b> (vocabulaire d'envahisseurs), il faut aussi en passer par les limitations de circulations imposées par les travaux pharaoniques en cours sur le site des barrages d'Emosson. Bus et navettes, organisés avec un soin tout helvétique, nous permettent de rejoindre le barrage du Vieux-Emosson. Oui, on ne dit pas “vieil” Emosson, mais “vieux”. Ça sonne bien. Sauf que <a href="http://www.ledauphine.com/environnement/2014/10/29/un-chantier-titanesque-a-moins-600-metres">le vieux barrage a été arasé, puis surélevé</a>, paraissant flambant neuf ! Aussi faudra-t-il s’accommoder d'une ambiance “travaux publics” durant l'escalade. Pour ma part, j'aurais tort d'en prendre ombrage. Pour au moins deux raisons (soyons Sciences Po) : la première est que la Suisse montre <a href="http://www.nant-de-drance.ch/projet/comment-ca-marche/#c24">sa prévoyance et son dynamisme afin de s'assurer un avenir hydro-électrique</a> radieux ; la seconde est que mon cher grand-père André Odemard avait travaillé dans ce secteur, allant même exercer ses talents de dessinateur industriel au barrage de la Girotte aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Il n'avait pas manqué de me transmettre son inclination en faveur des barrages de montagne.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX_YOTMmJi-6VqD-yoEhW7CUdfA2xxuXijfbbOOHk6J2Gl5uTOcmSovVtr80sjhGhC3IMekvPPrYEMAD-IAco5ALJySbsuI8ufDkBTBaGYyQpGPbel56ozVOsyuSRFnnSYZpqRxPxsMcc/s1600/DV_Barrage.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX_YOTMmJi-6VqD-yoEhW7CUdfA2xxuXijfbbOOHk6J2Gl5uTOcmSovVtr80sjhGhC3IMekvPPrYEMAD-IAco5ALJySbsuI8ufDkBTBaGYyQpGPbel56ozVOsyuSRFnnSYZpqRxPxsMcc/s400/DV_Barrage.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Oserais-je cette opinion peu écolo-correcte ? Les retenues d'eau, au moins, ne polluent pas, et elles dessinent de superbes lacs – celui d'Émosson est une référence. C'est mieux qu'une centrale nucléaire, non ?<br />
<br />
<b>L'attaque est douce : </b>un mini-dièdre incliné, orné d'un gollot, suivi d'un bref mur ludique en 4c. Suivent des dalles inclinées escaladables sans les mains. Petit gag : le couloir défendant l'accès à la suite est occupé par un névé qui résiste encore et toujours à la canicule. Taille de marches avec un gros caillou : Zian fait un retour dans le passé familial !<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRpXFSRv2ZhTiVQNL_qDgVDhZXJn-lYuYbyGJD_3z2T8rEMEFtxPR3DTttQBzaOkb3PqQuZk7ag7rCRooXI749FcYCe16RWWBbDW3Ml3yYt_mRBfemigLc1nuvlj28OIMM8OgFRrWKee8/s1600/DV_Be%25CC%2581nitiers.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRpXFSRv2ZhTiVQNL_qDgVDhZXJn-lYuYbyGJD_3z2T8rEMEFtxPR3DTttQBzaOkb3PqQuZk7ag7rCRooXI749FcYCe16RWWBbDW3Ml3yYt_mRBfemigLc1nuvlj28OIMM8OgFRrWKee8/s400/DV_Be%25CC%2581nitiers.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<b>De l'autre côté, le “crux” de la voie : </b>un joli mur lisse, la “dalle aux bénitiers”, occasion de mouvements techniques et d'un rétablissement très “bleausard” pour un 5a de qualité.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhioCa4jX7HkiUZqHWijMVj7G8i1SZAZUIVTZX8_xnQdBaU5V5N9X-1Xj8OTaVF7qUFvzPtIzaTXqK6M14HBEoirH1TUd-PqYq_f5g-4rWUpYwkoZF_a3_-9E0geVkktnA8uMXgxLozyMU/s1600/DV_Oce%25CC%2581anDalles.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhioCa4jX7HkiUZqHWijMVj7G8i1SZAZUIVTZX8_xnQdBaU5V5N9X-1Xj8OTaVF7qUFvzPtIzaTXqK6M14HBEoirH1TUd-PqYq_f5g-4rWUpYwkoZF_a3_-9E0geVkktnA8uMXgxLozyMU/s400/DV_Oce%25CC%2581anDalles.jpg" width="300" /></a></div>
Au-dessus, l'itinéraire part dans une longue diagonale en 3c/4a soutenue (oui, ça existe aussi à ce niveau), sans beaucoup d'équipement en place – je récupérerai quelques coinceurs et friends au passage. Grâce à ces quelque 100 mètres à corde tendue, nous parvenons au second couloir, franchi selon la même technique que le premier. Ludique, vous dis-je ! Et qui donne envie d'un remontant chocolaté.<br />
<i>À gauche : dans un océan de dalles.</i><br />
<br />
Le topo-Piola® indique, laconique, 150 m de traversée. C'est un minimum, au terme desquels on parvient sous un ressaut généreusement végétal, duquel émergent quelques blocs, dont un orné d'un spit. Peu engageant ! Aussi le guide me dirige-t-il vers le bas, jusqu'à de somptueuses vires où nous déjeunons au soleil – tout aussi somptueux dans son rayonnement. La crème solaire se mêle au beurre des sandwiches.<br />
<br />
Et après ? C'est là que le rôle du guide fait merveille. J'ai bien
compris l'arrière-pensée de Zian, pour avoir lu le topo. Le voilà
partant en diagonale dans de superbes dalles inclinées faciles, puis
prenant la tangente. Je démarre à corde tendue, juste au-dessus du névé.
Grande longueur.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAcsJAhOJooYxP5tAJCeDuRIP_jAvvMh6_PjO5ujksiMNZv7GFKhI7gSWtKhC70OfwGwPE_VljwkSZ9Vlp_dBZyQ7w0RcKoFARiqrb-ZVf257pTKEpj9gkaiD_y-Yk48odyXsb5Bq_K88/s1600/DV_L1bis.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="278" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAcsJAhOJooYxP5tAJCeDuRIP_jAvvMh6_PjO5ujksiMNZv7GFKhI7gSWtKhC70OfwGwPE_VljwkSZ9Vlp_dBZyQ7w0RcKoFARiqrb-ZVf257pTKEpj9gkaiD_y-Yk48odyXsb5Bq_K88/s400/DV_L1bis.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Le rocher se redresse, et ce sont une quinzaine de mètres de jolis passages délicats, dans lesquels, à ma grande surprise, je n'utilise aucun point d'aide. Bizarre autant qu'étrange ! “Eh bien, tu as vu ? Pour du 5c, tu es bien passé !”, me félicite Zian. Incrédule, le monchu…<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<b>La suite est moins amène. </b>Ça se redresse encore, et trois spits brillent sur des proues de rocher brunâtre d'aspect redoutable. J'assure au descendeur (tiens, encore un indice ?) tandis que Zian négocie avec de souples mouvements le long passage, en libre bien sûr. Quand vient mon tour, je comprends qu'il va falloir m'employer, comme on dit. Quinze nouveaux mètres raides, techniques, où, cette fois, c'est Waterloo. Trois points d'aide et pas mal de brutalité dans la progression.<br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiULW1M16VkayLbSxIS1DBqVhQIfCfCWQ9QbQ3XUO7-IEXz__5tdmhtssI4u6kfb7pfwlSJnkSkO2qnyl9YSPxQfzJJHjQchSKWjgHY9rg93q43af_e85V301-R8kIgeoKO-iDFYmIOAC8/s1600/DV_Re%25CC%2581ta_L2.jpg" imageanchor="1" style="clear: both; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiULW1M16VkayLbSxIS1DBqVhQIfCfCWQ9QbQ3XUO7-IEXz__5tdmhtssI4u6kfb7pfwlSJnkSkO2qnyl9YSPxQfzJJHjQchSKWjgHY9rg93q43af_e85V301-R8kIgeoKO-iDFYmIOAC8/s400/DV_Re%25CC%2581ta_L2.jpg" width="400" /></a><br />
Au-delà du spit numéro 3, traversée horizontale, puis fissure et franchissement d'un surplomb par la droite, et retour de difficultés “honnêtes” (5b puis 4b).<br />
<br />
L'exégèse du topo s'impose : il va bien falloir inverser la cotation. 5b dans la première longueur, selon toute vraisemblance, et 5c dans la seconde (et non l'inverse, comme sur le topo). Ou bien j'aurais été un cador en L1… et un sarpé en L2. Est-ce possible ?<br />
<br />
<b>Car nous venons de sortir de “Palomba bianca”, </b>ligne ouverte par Michel Piola et Pascal Strappazzon en novembre 2010 (ils étaient plus au frais que nous).<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjODkshiZnp4dFP5UPsQ5nG_F6S31iix1ZmuZDJOJP_Itg6djwjOyiVhSi2Qaoe0d5bIgLSZKATvvRKI2cG425N-AUA-iF6IQgOVOTGGpTKqBypwQdnHKWw426tErxTQr6SuB7InqQk07c/s1600/DV_Sortie_L2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjODkshiZnp4dFP5UPsQ5nG_F6S31iix1ZmuZDJOJP_Itg6djwjOyiVhSi2Qaoe0d5bIgLSZKATvvRKI2cG425N-AUA-iF6IQgOVOTGGpTKqBypwQdnHKWw426tErxTQr6SuB7InqQk07c/s400/DV_Sortie_L2.jpg" width="400" /></a></div>
<i>Sortie de la seconde longueur. Piètre photographe, j'ai laissé Zian prendre tous ces clichés. Il n'apparaît qu'en ombre chinoise…</i><br />
<br />
La dénomination de la voie met un terme à nos velléités nationalistes : en espagnol, “palomba” signifie “colombe”, tandis que l'italien “bianca” se traduit par “blanche”. La colombe blanche de la paix. Une façon de tordre le cou aux blagues belliqueuses parsemant cet article. Frouzes et Oin-oins soudain réconciliés au sommet.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmJKLzLntyJkKgGhKZfiD7Ye-OibD0jEV7Ie531RhgBn88UnmPlmB7X1eAhCgLIx3CMDR4fQ7D_VsCZZah0Er7RLWz5l6PsJ0AOwVGUiVaH3sz6y7V0k8HuMAZpA3fBg_smnCZVVbv0Fs/s1600/DV_sommet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="196" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmJKLzLntyJkKgGhKZfiD7Ye-OibD0jEV7Ie531RhgBn88UnmPlmB7X1eAhCgLIx3CMDR4fQ7D_VsCZZah0Er7RLWz5l6PsJ0AOwVGUiVaH3sz6y7V0k8HuMAZpA3fBg_smnCZVVbv0Fs/s400/DV_sommet.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
La fatigue se fait sentir pour les 50 mètres de progression à corde tendue dans du terrain mixte (entendez par là : rocher + herbes) avant de déboucher au sommet. Très beau panorama à 360°, Perrons, Grenairon, lac asséché du Vieux-Emosson, aperçu de la Verte par-dessus les crêtes du col de la Terrasse.<br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgf2Ulz3GANtp17F0rxjpwALo7AUlm4ozgiFtHUE0cJzcy_bVmAu3iiqyZs5xVuvyC_17MzVJrNPYKGjiCw8TiyhuVwXcBYAj7g906ZtIHIDAiepP7Nrm83Bjpq8nI0TRqMeOQZ32XVhZ4/s1600/DV_Sommet_JLT.jpg" imageanchor="1" style="clear: both; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="260" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgf2Ulz3GANtp17F0rxjpwALo7AUlm4ozgiFtHUE0cJzcy_bVmAu3iiqyZs5xVuvyC_17MzVJrNPYKGjiCw8TiyhuVwXcBYAj7g906ZtIHIDAiepP7Nrm83Bjpq8nI0TRqMeOQZ32XVhZ4/s400/DV_Sommet_JLT.jpg" width="400" /></a><br />
<i>Au sommet de la Veudale. L'aiguille Verte montre le bout de son nez – pardon, de son sommet.</i> <br />
<br />
<b>On est bien, là-haut</b>, après la poignée de mains rituelle. Merci, m'sieur le guide, pour ces moments !<br />
Mais qu'on a chaud !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiVtbGgUqPfVn2Jz33nYWd2cMWzNH6CXrev3UrhGxWXgslButnKZX0PrkumwOxznSUABUHiukismCH-0sU2U7bhc_KsvC1T10QFszz5mAAaQfFvUAOFvWJcTZKhoyg67Z98lHkeTIMdYs/s1600/DV_GorgesVeudale.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiVtbGgUqPfVn2Jz33nYWd2cMWzNH6CXrev3UrhGxWXgslButnKZX0PrkumwOxznSUABUHiukismCH-0sU2U7bhc_KsvC1T10QFszz5mAAaQfFvUAOFvWJcTZKhoyg67Z98lHkeTIMdYs/s400/DV_GorgesVeudale.jpg" width="400" /></a></div>
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<i>Le guide file dans la descente. C'est qu'il ne s'agirait pas de rater le dernier bus !</i><br />
<br />
Aiguillonnés par la soif, nous nous précipitons dans la descente par les gorges de la Veudale. Zian prend même la directissime par le lit du torrent – déconseillé sauf aux chamois, et encore ! Pour ma part, je reste sur le sentier officiel, quelque peu irrité, je dois le dire, quand des grillages m'interdisent de prendre pied sur la route – engins de travaux obligent – et me contraignent à remonter jusqu'au col du Passet. Mais tout a une fin, et deux litres de boissons fraîches nous désaltérerons à la Geulaz.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRvvhpd4RJdpdJFXYWGTrC-duJjHTeSxI8q-2mbL2cN7HvSUlwOvTzh2khd6OBBicd3n55KU332xtGf1D1ffi-tcCh4mwi6JcOhOvWuKXhreJyaZZBNHvRPKBZGRDF3IbtABgGzBv3J98/s1600/DV_Cafe%25CC%2581s.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRvvhpd4RJdpdJFXYWGTrC-duJjHTeSxI8q-2mbL2cN7HvSUlwOvTzh2khd6OBBicd3n55KU332xtGf1D1ffi-tcCh4mwi6JcOhOvWuKXhreJyaZZBNHvRPKBZGRDF3IbtABgGzBv3J98/s200/DV_Cafe%25CC%2581s.jpg" width="148" /></a></div>
<b>Ultime considération internationale : </b>ces derniers temps, le franc suisse, alias CHF, a pris son envol tant il est prisé par les financiers. Plus récemment, la baisse de l'euro face à toutes les autres monnaies a accentué le phénomène*. Au point que le café, au restaurant-bar d'Émosson, atteint des prix stratosphériques… 3,50 € la tasse d'expresso, les Champs-Élysées sont battus ! Petite précision : les Suisses qui pratiquent ces prix n'y sont pour rien, car, pour eux, rien n'a changé. Quand le CHF cotait 0,70 euros, ledit café revenait à l'équivalent d'un peu plus de 2 euros. Rien d'exceptionnel à 1970 m d'altitude…<br />
*1 CHF cote environ 0,96 €<br />
<br />
<b>Annexe : itinéraire. </b>Nous vous conseillons <a href="http://www.montagne-librairie.com/Les-Aiguilles-Rouges-2-light-Leau-noire">de vous procurer le topo de Michel Piola</a>, qui décrit en détails les deux itinéraires que nous avons gravis ce 14 juillet.<br />
Deux précisions :<br />
(1) La hauteur de la première partie doit se situer aux alentours des 200 mètres, mais mesure beaucoup plus en “développé” en raison des nombreuses traversées.<br />
(2) La L1 de Palomba bianca (en réalité la cinquième, car il existe une première partie plus bas sur la gauche) serait donc en 5b, et la L2 avec un long passage en 5c (3 spits).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTP7_fpeh8O0CndvOlWA8PFVpieDZLyPoTDC00tPhVtVmsi2HShEZZs6RjxAW9Yw4ohRyG-ToND2LGpJ7o0UXCenL6kqv6ip-r_DsyTQD_vl-ws8iN0Kt3QCmGVEZQO0KykxTndCUVgMQ/s1600/DV_Itine%25CC%2581raire.jpg" style="margin-left: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="218" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTP7_fpeh8O0CndvOlWA8PFVpieDZLyPoTDC00tPhVtVmsi2HShEZZs6RjxAW9Yw4ohRyG-ToND2LGpJ7o0UXCenL6kqv6ip-r_DsyTQD_vl-ws8iN0Kt3QCmGVEZQO0KykxTndCUVgMQ/s400/DV_Itine%25CC%2581raire.jpg" width="400" /></a></div>
<i>Tentative
de tracé, très approximatif contrairement au topo de M. Piola. À
droite, le Vieux-Émosson surélevé et la route d'accès. La hauteur du barrage (75 m) donne l'échelle du parcours.</i>Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-55301459502373739252014-09-04T09:55:00.000+02:002014-10-08T18:41:29.031+02:00Aventures alpines : la via de LognanDepuis quelques années, nombre de “via corda” ou “via cordata” ont été tracées dans les massifs alpins. La définition ? Elle varie : parfois, il s'agit de “via ferrata” sans câbles – mais avec des éventuelles prises artificielles (barreaux, pédales) – d'autres fois de voies d'escalade peu difficiles, équipées de relais et de balisages, sans aucun artifice pour faciliter la progression.<br />
<br />
<b>Aventures alpines à Lognan</b><br />
Récemment, j'ai eu le plaisir – et l'honneur ! – de gravir la via corda de Lognan guidé par son auteur, qui l'a imaginée, tracée et équipée au début de l'été 2014. Zian Charlet nous propose un itinéraire un cran au-dessus de ce qu'on entend habituellement par “via corda”. “Aventures alpines à Lognan” combine en effet une approche dans un cadre sauvage et un terrain morainique, suivie d'une escalade de dalles avec des passages de 4b (voire 4c), et d'un finale de randonnée escarpée et technique – pour laquelle il faut rester encordé.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjipt6pFevoA7LVcHwhtM54oJuhmBy-pGlvr2ixJDed7iLBUHbEo0Ar_7Zuh4yaLsvTF8zsQmvOkRE8Dvc2Oz6NpsNlaGCNk6hrnghqic3abZTFFlYopGJ5qsqVSl6eLOTd_q-rcLZ_buM/s1600/Lognan_L1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjipt6pFevoA7LVcHwhtM54oJuhmBy-pGlvr2ixJDed7iLBUHbEo0Ar_7Zuh4yaLsvTF8zsQmvOkRE8Dvc2Oz6NpsNlaGCNk6hrnghqic3abZTFFlYopGJ5qsqVSl6eLOTd_q-rcLZ_buM/s1600/Lognan_L1.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
Il s'agit donc d'une véritable petite course en montagne, se développant sur 800 mètres de dénivelé, soigneusement balisée et équipée pour l'assurage : spits de passage et de relais, amarrages et cordes fixes dans la randonnée supérieure. Une expérience certes ludique, mais toujours sérieuse, qui pourrait servir de test à ceux qui envisagent par exemple d'aller au mont Blanc par l'aiguille du Goûter.<br />
<br />
Pour avoir gravi les deux <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2010/10/via-corda-alpina.html">via corda des Mottets</a>, je peux préciser que celle-ci est à la fois plus difficile (ou moins facile selon les pratiquants) et de plus d'ampleur en raison de son approche et de sa sortie inattendues. Leur point commun est d'aboutir directement à un lieu où l'on peut se restaurer généreusement, et où l'on est accueilli avec convivialité : la buvette des Mottets dans un cas, le refuge de Lognan (2032 m) dans l'autre.<br />
<b><br /></b>
<b>Acte I : approche sauvage</b><br />
Dix minutes après le parking des Grands Montets, on dépasse la Crèmerie du Glacier (et l'héliport) et suit un sentier bien tracé qui, bientôt, débouche dans une gorge étroite. Des panneaux EDF nous signifient que nous sortons du monde civilisé. Tout comme en hiver, d'ailleurs, quand on va gravir les cascades dites de La Crèmerie, situées sous la piste de ski de Pierre à Ric. Des souvenirs hivernaux !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmFXpJSid19UNT347JYKu6_E2WvbugUFaWoe3FPCl5bcmIw6naxOyXHMF9Yb7ybXvfNFDVFN7fbERcL_0ffssJ6FhyphenhyphengMjzQxgo1zTp1Q7Ed1cITPQ2peUqrT_FAMQc8Hx9Y1ZW9txFu-0/s1600/Lognan_Cascade.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmFXpJSid19UNT347JYKu6_E2WvbugUFaWoe3FPCl5bcmIw6naxOyXHMF9Yb7ybXvfNFDVFN7fbERcL_0ffssJ6FhyphenhyphengMjzQxgo1zTp1Q7Ed1cITPQ2peUqrT_FAMQc8Hx9Y1ZW9txFu-0/s1600/Lognan_Cascade.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
Le cheminement ressemble étrangement aux moraines de la Mer de Glace, mais avec un torrent qui coule au milieu. Il faut passer sur sa rive droite, et donc le traverser “au mieux”. On se trouve dans une zone qui, il y a seulement vingt ans, était encore remplie de la glace de la langue terminale du glacier. Lorsque la gorge s'élargit (on est à peu près à l'aplomb de la Pierre à Bosson), on franchit de nouveau le torrent pour rallier la rive gauche, là où démarre l'escalade : marque à la peinture jaune “CLA”. Sur la photo ci-dessous, on en a un aperçu au fond et à droite.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDJMM8ZhUGpU9qekrQfdIp569xgsRO6iJczJEBnWmOFRko0hCryg-fRoVT-KTAQkJQmsEDos7ikkzIV_JcsJ5dDyOWM79l6Pj-yeRC3MsQlmVg0Dyb-aao8_5UmbdCOK1YXBIdvvPdxug/s1600/Lognan_Gorge2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDJMM8ZhUGpU9qekrQfdIp569xgsRO6iJczJEBnWmOFRko0hCryg-fRoVT-KTAQkJQmsEDos7ikkzIV_JcsJ5dDyOWM79l6Pj-yeRC3MsQlmVg0Dyb-aao8_5UmbdCOK1YXBIdvvPdxug/s1600/Lognan_Gorge2.jpg" height="272" width="400" /></a></div>
<br />
Il y a quelque chose de fascinant à traverser ces lieux sauvages, alors qu'on est à proximité immédiate d'une montagne très aménagée : station de ski des Grands Montets, installations EDF de captage d'eau… Qui l'eût cru ? Qui aurait cru qu'au fin fond de cette gorge se cachaient d'amusantes dalles rocheuses qui attendaient depuis des décennies les grimpeurs ?<br />
<br />
<b>Acte II : escalade de dalles</b><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj__XTJfycjMeHVQQdX1UtnNGYsaYMarSClQTogmPRXL1QPjJsfX__5vuBfxQrqip1mZHYllqiofSUv9bIyzTDe7h9LqDMAyine9UfEw11g0Sh5dANHeOX4V-R3XyVWsqkvTWEBUEEj0HY/s1600/Lognan_Attaque.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj__XTJfycjMeHVQQdX1UtnNGYsaYMarSClQTogmPRXL1QPjJsfX__5vuBfxQrqip1mZHYllqiofSUv9bIyzTDe7h9LqDMAyine9UfEw11g0Sh5dANHeOX4V-R3XyVWsqkvTWEBUEEj0HY/s1600/Lognan_Attaque.jpg" height="200" width="127" /></a></div>
Ce sont pas moins de 11 petites longueurs qui ont été tracées par Zian ! En dénivelé, on ne dépasse guère les 200 mètres. La ligne directrice, en diagonale et complétée de traversées (marche), représente beaucoup plus en mètres d'escalade. On peut gravir ces longueurs en (bonnes) chaussures de randonnée – des Vibram sont recommandés.<br />
Les passages de 4b en paraîtront d'autant plus délicats, petites prises de pied et presque rien pour les mains… Après les six premières longueurs, on traverse quasiment de niveau puis on remonte deux nouvelles longueurs d'escalade, jusqu'à une terrasse spacieuse, tapissée de mousses vertes : la “Nationale 7” (photo ci-dessous, vue sur le glacier imprenable).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2_5V5VciBsv60UeN-QtLcJ6ybtw4fxWFJOVmv99PffkBqyYhBAu_qoAToLefjXLSn1bhZ1mD1vfLTX3CsQEDhuB-vTAqK8MenTmZhMKUru8uWSnccz9KjnWIBqUuAPA81Mk7WCFdp-9U/s1600/Lognan_Nationale7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2_5V5VciBsv60UeN-QtLcJ6ybtw4fxWFJOVmv99PffkBqyYhBAu_qoAToLefjXLSn1bhZ1mD1vfLTX3CsQEDhuB-vTAqK8MenTmZhMKUru8uWSnccz9KjnWIBqUuAPA81Mk7WCFdp-9U/s1600/Lognan_Nationale7.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
En chaussures de randonnées, il faut retrouver des réflexes anciens – ou les acquérir pour les plus jeunes – et jauger l'adhérence des semelles, inférieure à celle de chaussons d'escalade. Et, ici, le salut ne viendra pas des prises de main, qui ne sont là que pour stabiliser le corps, certainement pas pour le tirer ! Le 4b devient, dans ces conditions, un défi proche du 5b en conditions “normales”. Voilà qui pimente l'expérience.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYtuMW01GSROifZSw4YV5LDWUsv7058iehCd3EHwZjSm_RBRK1MQJBUzvJMrTvJgCzE2jEirVUBRG5bVap31w1b2jp4x6BWq6J_TgP9oPd35f7yErkIIiAuBxnMv8H_XlZ41L89xLiWRk/s1600/Lognan_DalleRouille2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYtuMW01GSROifZSw4YV5LDWUsv7058iehCd3EHwZjSm_RBRK1MQJBUzvJMrTvJgCzE2jEirVUBRG5bVap31w1b2jp4x6BWq6J_TgP9oPd35f7yErkIIiAuBxnMv8H_XlZ41L89xLiWRk/s1600/Lognan_DalleRouille2.jpg" height="306" width="400" /></a></div>
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Bien sûr, il n'est pas indispensable de tirer toutes les longueurs en relayant, à condition que tant le premier de cordée que le second sachent communiquer pour éviter tout problème. Zian s'arrêtera bien quelques fois pour veiller à ma progression. Globalement, l'escalade peut être rapide si on se coordonne bien. Et rien n'empêche de rester bons-vivants, en prenant un casse-croûte sur le “parking” de la nationale 7 !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGAjAvopm5VrYpc3rfzds7h5Vlz0HtZHIPquBg4h3Tn9-R7-bCCXmX1-5lAHDgBBlO4ndZGs3-1Bq5efgexXVQuLoRDXbE7NQsVT9GsnT6738XGxtTYpCK5YcQkjXix4TziyGxgUUUAfY/s1600/Lognan_ovni.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGAjAvopm5VrYpc3rfzds7h5Vlz0HtZHIPquBg4h3Tn9-R7-bCCXmX1-5lAHDgBBlO4ndZGs3-1Bq5efgexXVQuLoRDXbE7NQsVT9GsnT6738XGxtTYpCK5YcQkjXix4TziyGxgUUUAfY/s1600/Lognan_ovni.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<i>Ci-dessus : </i>un OVNI nous surveillait… Comme quoi, même en ces lieux sauvages, tout peut arriver !<br />
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Les trois dernières longueurs figurent parmi les plus belles : un joli finale. Traversée sous un ressaut (attention à la tête !) le long d'un étroit balcon ; franchissement d'un bombement un peu plus redressé que les autres – 4c, « Ne tape pas sur le rocher, il ne t'a rien fait ! » observe Zian tandis que je tente de faire adhérer la main gauche avec vigueur ! ; traversée horizontale sur une dalle inclinée sans aucune prise de main, imposant de tester l'adhérence de la totalité des semelles.<br />
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<b>Acte III : randonnée dans la jungle</b><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6m4NN7h-RSQ407ZTDegazes875PhJD8SzrAbM0HR6uPgdv5uKb1nfqmA2fMNGqYttWLJ7f18PhXB8-vttGMqaiC9T02SYkcF1L1AdFc4fH0nTh5zAJckgcUAWMG4m1olFkHrGt8p0gA8/s1600/Lognan_ZianAssure.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6m4NN7h-RSQ407ZTDegazes875PhJD8SzrAbM0HR6uPgdv5uKb1nfqmA2fMNGqYttWLJ7f18PhXB8-vttGMqaiC9T02SYkcF1L1AdFc4fH0nTh5zAJckgcUAWMG4m1olFkHrGt8p0gA8/s1600/Lognan_ZianAssure.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
Le regard concentré sur le rocher, je n'avais pas vu que l'ambiance devenait spectaculaire : on se trouve juste au-dessus du glacier fossile, cette langue glaciaire désolidarisée depuis deux décennies de sa source. Au fond, la muraille de séracs qui en atteste.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWb7VH8w_BEyKTZ5jYLFaDU4p4iW7MZhGjnQ8HSqICHEg_5VxNKt-F-itMndOD4eqMCQHLFr84I51OcxRvAh2D0O14TrSO4aFnNj5Pel1q92nNDqmHQl_zNWo-8EX0_1EgiZfAjtqUhoc/s1600/Lognan_JLT.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWb7VH8w_BEyKTZ5jYLFaDU4p4iW7MZhGjnQ8HSqICHEg_5VxNKt-F-itMndOD4eqMCQHLFr84I51OcxRvAh2D0O14TrSO4aFnNj5Pel1q92nNDqmHQl_zNWo-8EX0_1EgiZfAjtqUhoc/s1600/Lognan_JLT.jpg" height="320" width="240" /></a></div>
Curieux mélange : nous sommes dans un monde perdu, avec les traces de la civilisation au-dessus de nos têtes – le téléphérique EDF, qui dessert la prise d'eau.<br />
Une balise jaune propose soit de monter, soit de descendre. En effet, les amateurs d'escalade plus difficile pourront faire un rappel de 15 mètres jusqu'au glacier, et aller gravir l'éperon à Kikounet, 4 longueurs en bon 5b pour lesquelles des chaussons d'escalade sont recommandés ! Ce n'est qu'une option. On peut tout aussi bien partir droit au-dessus, dans la “jungle”… Une jungle très civilisée cependant.<br />
<i>Ci-contre :</i> le “monchu” ravi de son “aventure alpine”. L'éperon à Kikounet est visible à droite du chapeau ! <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0Yug2K0LDXUkkLAjlX79ZiOemM2ri7Y9zSRRZuHSoEVKPExgVD2LWF3iRGjlSf2KpqUKSBDBnbG5Nox2fwsPQ06gY3Y5yZ7Dat1MVXdo8BLgQTr1apqRUu6z0RdBVQmnsvScP1le0Fuo/s1600/Lognan_Carte.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0Yug2K0LDXUkkLAjlX79ZiOemM2ri7Y9zSRRZuHSoEVKPExgVD2LWF3iRGjlSf2KpqUKSBDBnbG5Nox2fwsPQ06gY3Y5yZ7Dat1MVXdo8BLgQTr1apqRUu6z0RdBVQmnsvScP1le0Fuo/s1600/Lognan_Carte.jpg" height="242" width="202" /></a></div>
Bref rappel historique : dans la première moitié du XXe siècle, alors que glacier était incomparablement plus volumineux, il était possible de le traverser, comme en atteste la vieille carte reproduite ci-contre (relevé de 1948). Un sentier descendait donc du refuge de Lognan, tandis qu'un autre, sur la rive droite, permettait de rallier ensuite le Planet. De nos jours, le sentier, devenu inutile et ne débouchant sur rien, est désaffecté… Sauf que Zian l'a exhumé de la couche de rhodos, herbes et arbustes qui l'envahissaient, retrouvant son tracé primitif. Encore fallait-il parcourir la zone mise au jour par la décrue du glacier, soit plus de 300 m ! Sur la carte, la glace est à 1875 m environ. Aujourd'hui, elle est sous les 1400 m… Le parcours des 300 mètres de la “jungle” pourrait faire l'objet d'une cotation “rando” difficile. R4 par exemple ! Ici, le terrain a été certes tracé (au coupe-coupe, comme dans les vraies jungles), mais il est souvent humide, herbeux bien sûr, et les cailloux qui le jalonnent manquent d'adhérence. Si la progression est facilitée par quelques cordes fixes, et même une chaîne datant des origines du sentier, il faut rester encordés, quitte à faire quelques relais pour s'assurer.<br />
<br />
Un gros arbre, entouré d'un câble, marque la fin des difficultés. Un “broc” – ou “brai” – a été posé là par Zian afin d'annoncer votre retour à la civilisation. Au-dessus, les lacets réguliers de ce “sentier des Vieux” mène en une demi-heure au refuge, que l'on n'aperçoit qu'au tout dernier moment. C'est l'heure des agapes !<br />
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<b>Le topo d'Aventures Alpines à Lognan</b><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjogS48rXNVz2jAtykxMu5OXJsE3qc1RY5uXkrKBwhYb-5lBs75OURbFMlLSM8_DIjij4mOgY5NXkt1FRUuOmQZtVHALA98kbjgU8y0NwiK8ze1Xq6pzbB5gPkpqglpNBBmBR53HFkK3w0/s1600/ViaCorda_AventuresAlpines_Lognan_ZianCharlet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjogS48rXNVz2jAtykxMu5OXJsE3qc1RY5uXkrKBwhYb-5lBs75OURbFMlLSM8_DIjij4mOgY5NXkt1FRUuOmQZtVHALA98kbjgU8y0NwiK8ze1Xq6pzbB5gPkpqglpNBBmBR53HFkK3w0/s1600/ViaCorda_AventuresAlpines_Lognan_ZianCharlet.jpg" height="296" width="400" /></a></div>
<br />
L'ensemble de l'itinéraire fait l'objet d'un balisage à la peinture jaune. Dans la première partie, le cheminement peut évoluer en fonction des caprices du torrent. La “via” évolue en terrain certes signalé, mais l'ensemble se situe dans un domaine “montagne”, avec ses aléas et les précautions qui en découlent, en particulier le débit du torrent, à estimer et surveiller. À noter que l'escalade n'est jamais facilitée par des artifices. La randonnée “jungle” est, en revanche, complétée de quelques cordes fixes.<br />
<br />
Le dénivelé représente 800 mètres au total, une jolie bambée. Un horaire moyen pour parcourir l'itinéraire est de l'ordre de 4h30 : 1 heure d'approche, 2 heures d'escalade, 1h30 pour la randonnée conclusive. Mais on peut mettre beaucoup plus de temps – ou beaucoup moins si l'on a un tempérament de “trailers”.<br />
Descente au choix… par le téléphérique de Lognan (à 20 minutes du refuge) ou par les sentiers habituels (1h30).<br />
Matériel : 6 dégaines et une corde de 40 mètres. Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-43847177758638510322014-09-03T09:09:00.000+02:002015-07-29T10:37:46.494+02:00Un doublé aux ChéserysLes qualités de la falaise des Chéserys, au-dessus d'Argentière (Haute-Savoie) sont connues : accès aisé, rocher agréablement sculpté, itinéraires nombreux, microclimat tempéré, environnement magnifique… Elle n'a qu'un seul défaut : la hauteur des voies se limite à 100-160 mètres – à l'exception de <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2011/10/recidive.html">la voie “Aubade”</a> (200 m). D'où l'idée d'enchaîner deux itinéraires. Plus de 300 m d'escalade, un joli chiffre, qui exige cependant plus de persévérance qu'une ascension d'une traite, car la première descente en rappels rompt le rythme et déconcentre, même si, en un sens, elle permet aussi de se reposer les muscles.<br />
<br />
D'où cette formule qui résume bien notre journée du 3 septembre :<br />
<b>« Aux Chéserys, un unique itinéraire laisse sur sa faim ; mais deux itinéraires, ça rassasie ! »</b><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6EoV7hLfVWw1j3T3Oc335s1oVhTwmBQ1ZznmnL79AKAvfG-wqfooyAYiplJPOpoc2AV9j6q3QXCR3I2PmezncPWyl8GUIx2u3RHlU-npoMD1esQO_zfX5fYjd_uAwfXbg2Nd7zK0CC5w/s1600/Greg_DallesPince.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6EoV7hLfVWw1j3T3Oc335s1oVhTwmBQ1ZznmnL79AKAvfG-wqfooyAYiplJPOpoc2AV9j6q3QXCR3I2PmezncPWyl8GUIx2u3RHlU-npoMD1esQO_zfX5fYjd_uAwfXbg2Nd7zK0CC5w/s1600/Greg_DallesPince.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<b>Épisode 1 : la voie “Greg-Buffat” - une coproduction réussie</b><br />
Comme les chansons des Beatles, cette voie a deux compositeurs. Le McCartney, c'est Greg Liscot, qui l'a ouverte en 1997 ; le Lennon – <i>les</i> Lennon en réalité – ce sont Sylvain et Julie Ravanel, qui ont complété l'équipement et ajouté trois longueurs plus soutenues que la sortie originale, en 2000. Il en résulte un joyau très homogène en 4c.<br />
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Après les trois longueurs originales en dalles, ce sont trois passages bien typés qui s'enchaînent : un mur raide, au rocher sombre, bien prisu ; une dalle en traversée aérienne (ci-dessus), et enfin une petite fissure dans laquelle une main peut se coincer en guise de conclusion.<br />
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Sous la conduite de <a href="http://www.chamonix-guides.com/Trombinoscope/122/contact/zian_charlet_guides/UTB_FS/medium/49-accueil-organisation-chamonix.htm">Zian Charlet</a> (ci-contre), j'ai donc eu la joie de gravir ces six longueurs en une heure, les progressions à corde tendue ayant réduit les arrêts-relais. De quoi sentir les muscles des cuisses, bien plus sollicités que ceux des bras étant donné le style des passages. Avec un expert en rappels, la descente a été tout aussi rapide, trois longs rappels “à discrétion”, entrecoupés de petites désescalades.<br />
<br />
Outre les photos qu'il a eu l'amabilité de prendre, Zian s'est
improvisé vidéaste pour ces deux petites séquences, sous-titrées “de l'art
d'assurer son client tout en le filmant” ! Vous remarquerez le vent – les brins d'herbe s'agitent, la concentration du second, dûment casqué…<br />
<br />
<i>Première partie</i><br />
<br />
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<br />
<i>Seconde partie</i><br />
<br />
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<br />
<br />
<b>Épisode 2 : la voie “La Rousse” - exigeante et espiègle</b><br />
Honte au blogueur : il m'aura fallu deux ans pour comprendre pourquoi l'équipe “Grobéty” a baptisé trois de ses voies de dénominations thématiques sur les couleurs de cheveux ! En effet, “la Brune”, “<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2012/10/blondes-cheserys.html">la Blonde</a>” et “la Rousse” (2009) sont chacune voisine des itinéraires historiques, désignés par trois couleurs : Noir, Jaune et Rouge. Tout simplement ! Si la première est au-delà de mon niveau (6a obligatoire) et donc inenvisageable, la seconde m'avait procuré d'<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2012/10/blondes-cheserys.html">agréables moments d'escalade en octobre 2012</a>, en dépit d'une ampleur limitée.<br />
<br />
Alors, quid de cette “Rousse” ? <a href="http://www.editionsvamos.com/index.php?page=shop.product_details&flypage=shop.flypage&product_id=18&category_id=8c48d62c49a8bed664c88ae9de6763f8&option=com_phpshop&Itemid=7">Le topo était attrayant</a> avec ses longueurs en 5b. Idéal après l'échauffement de la Greg-Buffat. À une nuance près : un surplomb coté 6a. Je retrouvai là la configuration de <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2011/09/spitnik-val-ferret.html">la voie Spitnik aux dalles de Pré-de-Bar</a>, qui oppose un passage déversant et athlétique au milieu d'une ambiance de dalles. Par goût – et surtout par constitution physique – les surplombs ne m'attirent guère. L'<i>au-delà de la verticale</i> me turlupine par construction !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzQgBND4V3AY-pmyhrpI_u233WzMHDcFyCat59Lbx7oNybXczr74pw5GIulpUBdANvIAiW9_EdwlgsPjss6FyOjZPjgrVXQumIFVKE7UDrBD9_hbaXnHqG4UnSsx7jpaivcA-MR6wXXEg/s1600/Rousse_L3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzQgBND4V3AY-pmyhrpI_u233WzMHDcFyCat59Lbx7oNybXczr74pw5GIulpUBdANvIAiW9_EdwlgsPjss6FyOjZPjgrVXQumIFVKE7UDrBD9_hbaXnHqG4UnSsx7jpaivcA-MR6wXXEg/s1600/Rousse_L3.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Après trois longueurs homogènes en 4c avec de nombreux passages de 5b (voire un chouïa au-dessus), on relaye à droite d'un ressaut noirâtre. Le surplomb annoncé impressionne : à l'ombre, légèrement humide, haut de quelque quatre ou cinq mètres et sans aucun doute déversant (flèche sur la photo ci-dessus).<br />
<br />
Son franchissement est acrobatique, les mouvements complexes, au point qu'on peut se demander si une prise-clé n'a pas cassé depuis l'ouverture. Par bonheur, les deux spits très proches autorisent quelques mouvements d'“A-zéro” pour un grimpeur de mon niveau, même s'il faut s'employer pour se rétablir au-dessus du dévers, en prenant garde à démousquetonner à temps, sans pour autant récupérer trop vite le matos.<br />
<br />
L'avis du guide sur le passage reste dubitatif, au point qu'il s'autorisa deux essais. Il est vrai que ce dévers un brin tordu tranche singulièrement sur le style et le niveau d'ensemble de l'itinéraire. C'était semble-t-il le seul moyen d'accéder à la partie supérieure, très belle avec ses passages de 5b en fissure ou bombement, pas si évidents que cela ! On absoudra donc les ouvreurs, les remerciant sincèrement d'avoir découvert cette “Rousse” exigeante et espiègle, un caractère somme toute très juste – l'auteur de ces lignes en parle en connaissance de cause !<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
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<i>Ci-dessus : </i>le franchissement du “mini-surplomb” au départ de L3.<br />
<br />
Une heure trente d'escalade cette fois, pour une hauteur qui doit friser les 170 m. La descente en rappels gagnera à rejoindre la voie “Rouge”, ce qui évite de franchir le surplomb en rappel (relais désaxé) et réduit leur nombre tout en déposant les grimpeurs à proximité immédiate du départ, extrêmement proche. À ce propos, le nom peint au pied de la voie s'est effacé : il ne subsiste que le “L” de “La Rousse”, repérable sur un minuscule éperon arrondi placé sous un dièdre-cheminée de 4 mètres.<br />
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Nous avons eu le privilège d'être les seuls grimpeurs dans ces deux voies… quoique ! D'autres pratiquants, à l'aisance remarquable, s'étaient invités dans le voisinage. <br />
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</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS_Nx20RoXGC9nDrQJOyCaI1E62OFXGSRfpaDmLYMEl3WqOWa2UfWI_VFcOs4rR-VoM12JdZgjtImxiRVI3VCO6dtepiFd2vmHdMqtdZPbFgYQ6HXiAvI9DLTn3OmywXpm45XZoNr7rxo/s1600/Cheserys+voie+Greg+Buffat.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS_Nx20RoXGC9nDrQJOyCaI1E62OFXGSRfpaDmLYMEl3WqOWa2UfWI_VFcOs4rR-VoM12JdZgjtImxiRVI3VCO6dtepiFd2vmHdMqtdZPbFgYQ6HXiAvI9DLTn3OmywXpm45XZoNr7rxo/s1600/Cheserys+voie+Greg+Buffat.jpg" width="222" /></a></div>
<b>Le topo de la voie Greg Buffat</b><br />
<i>Cliquer sur l'image pour zoomer</i> <br />
<br />
Ouverture : Greg Liscot (1997), compléments d'équipement et variante de sortie (70 m) par Sylvain et Julie Ravanel (septembre 2000).<br />
<br />
Nous avons essayé d'apporter le plus grand soin à l'échelle de chaque longueur, sans cependant être certains de l'avoir parfaitement respectée. <br />
<br />
La descente en rappels peut s'effectuer de plusieurs façons, certaines longueurs atteignant à peine 30 mètres. Attention toutefois aux risques de devoir désescalader des sections faciles, mais néanmoins exposées, avant de trouver l'ancrage suivant. <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtiDQKb-XD7PjG8qr7iUBA526WOpbWHa-fwugLqoBegvvDLHFRoreg9Aw-yRYTnbLGUePyuqiG7gdpZbfem1V0SijpTF1daaId-7jju4vuv1YLQY0kdH3dJEm_C-87XQfildUbfVBBJqg/s1600/Cheserys+voie+La+Rousse.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtiDQKb-XD7PjG8qr7iUBA526WOpbWHa-fwugLqoBegvvDLHFRoreg9Aw-yRYTnbLGUePyuqiG7gdpZbfem1V0SijpTF1daaId-7jju4vuv1YLQY0kdH3dJEm_C-87XQfildUbfVBBJqg/s1600/Cheserys+voie+La+Rousse.jpg" width="222" /></a></div>
<b>Le topo de la voie “La Rousse”</b><br />
<i>Cliquer sur l'image pour zoomer</i> <br />
<br />
Ouverture
: André et Jacqueline Grobéty (septembre 2009).<br />
<br />
Au départ de L2, un spit d'assurage avant de traverser une zone herbeuse est assez difficile à repérer. Mais il est bien là… <br />
Le “mini-surplomb” en tout début de L3 se franchit par un pas athlétique très bref (le relais fournit un joli point d'aide !). Il s'évite facilement par la gauche.<br />
Le “maxi-surplomb” de L4, avec deux points d'aide, est déjà athlétique et violent ; en libre, c'est un morceau de bravoure !<br />
Il ne subsiste pas grand-chose de l'inscription à la peinture noire au pied de la voie, mais le dièdre cheminée encaissé et couronné d'herbes est assez aisément repérable, juste après avoir tourné l'angle de l'éperon séparant la voie “Rouge” de la voie “Rousse”.<br />
Descente en 4 rappels avec compléments de désescalade possible (cordes de 50 m).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLPUqXRiPkBct17WtzOXRY8tSCtBMTBi6Qur-Aw5O5o5-fts4fzXrI-IjfRWk__Eyu4ghSKdKNisJRsUCSYnXoJQu6yPD7VM_mPzE-dxzE3A53njEJ_ciYiD7R15oAXP9i46ARLnVz4l8/s1600/Greg_PetiteRousse.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLPUqXRiPkBct17WtzOXRY8tSCtBMTBi6Qur-Aw5O5o5-fts4fzXrI-IjfRWk__Eyu4ghSKdKNisJRsUCSYnXoJQu6yPD7VM_mPzE-dxzE3A53njEJ_ciYiD7R15oAXP9i46ARLnVz4l8/s1600/Greg_PetiteRousse.jpg" width="163" /></a></div>
Les clins d'œil du hasard m'étonnent toujours. En redescendant vers Trélechamp, nous avons croisé un père et sa fille… une petite rousse ! L'ardeur avec laquelle la petite montait et redescendait sur tous les petits rochers qu'elle rencontrait augurait bien de l'avenir : peut-être ira-t-elle un jour gravir la voie qui porte son nom…<br />
<br />
Et un grand merci à Zian pour m'avoir permis de passer ces heures merveilleuses aux Chéserys. <br />
<br />
<i>Si André et/ou Jacqueline Grobéty consultent cet article, je serais ravi de les remercier pour leurs itinéraires des Chéserys, et de discuter avec eux des circonstances de leur ouverture. Voir la page contact pour l'adresse de courriel. Merci !</i><br />
<br />
<b>Addendum juillet 2015</b><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://herve.thivierge.pagesperso-orange.fr/topo_la_rousse.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://herve.thivierge.pagesperso-orange.fr/topo_la_rousse.jpg" height="200" width="150" /></a></div>
Hervé Thivierge, guide à Chamonix, publie régulièrement des topos sur son site web. Le 4 juin 2015, il a gravi la voie La Rousse. Il est toujours intéressant de comparer les cotations entre topos. Sur le sien, la L1 est cotée 5c. Est-ce que la dalle après la cheminée est plus difficile que je ne l'avais ressenti ? Le mini-surplomb du début de L3 est confirmé en 5c (ainsi que son évitement en 4b). Le crux reste en 6a (ou A0). Et le petit pas lisse et délicat de L5 confirme mon sentiment : 5c également.<br />
Voir le <a href="http://herve.thivierge.pagesperso-orange.fr/toposescalade.htm">sommaire complet des topos sur le site de Hervé Thivierge</a>.Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-64352288334191740732014-08-23T17:11:00.000+02:002014-09-09T13:17:44.831+02:00Le petit paradis du petit Belvédère“Improbable” ? Le terme est à la mode. À ne pas confondre avec “impossible”. Et pourtant ! En cet été à la météo exceptionnellement capricieuse, avec un calendrier ne laissant que quelques jours de disponibles, la “probabilité” de retourner en montagne nous paraissait bien ténue. Benoît serait dans la vallée du 18 au 21, et je ne sus qu'au dernier moment que je pouvais me libérer… Il fallait enfin que notre guide puisse nous consacrer une journée. Le 18 avait été choisi un peu au hasard…<br />
<br />
Ça commençait mal : en dépit d'un beau temps radieux, le téléphérique des Grands Montets avait ouvert en retard. Un vent à 80 km/h en était la cause, soufflant depuis le sud-ouest. Notre objectif, la petite aiguille Verte, semblait bien compromis. Les tickets sont néanmoins achetés. <i>Alea jacta est</i>.<br />
<br />
Là-haut, l'ambiance n'a rien de “bucolique”* : une cordée semble avoir renoncé à la petite Verte ; des vagues de neige volante balayent les alentours de la rimaye à toute allure. On imagine aisément l'inconfort du secteur… Que faire ?<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyxeIBWIBdMrwbWlWUots8tGWfcH-w32lC8HF1tpOns2hJQrgTe8gUuBMVVHE7g659i0LxkW5Mc80T3zCJIncBqZ_DnRVikrjzjeTIJA2vfau60hM2ZYBnR6qhHv_t1uNaRifOP43Z7i0/s1600/P8180766_e%CC%81quipement_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyxeIBWIBdMrwbWlWUots8tGWfcH-w32lC8HF1tpOns2hJQrgTe8gUuBMVVHE7g659i0LxkW5Mc80T3zCJIncBqZ_DnRVikrjzjeTIJA2vfau60hM2ZYBnR6qhHv_t1uNaRifOP43Z7i0/s1600/P8180766_e%CC%81quipement_BD.jpg" height="270" width="400" /></a></div>
<br />
Zian, notre guide, a plus d'un tour dans son sac – outre le matériel d'escalade. Nous nous équipons à proximité d'un dameur, non par amour pour l'engin, bien peu “<i>mountain wilderness</i>”, mais pour la simple raison qu'il nous abrite du vent…<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIvn-Of6W3nwkUidKMF5_-JzR6U9F7be8nMctA58taVyileFU0Hc-YRfU0tg3iD90OLXw051SSPwEWFB-vugVAEMXMXQZ6W2D0s2jq04VpEkSIEEMj4vLD9tXtS23Le6FMwrgEYvRRmTk/s1600/P8180767_rimaye_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIvn-Of6W3nwkUidKMF5_-JzR6U9F7be8nMctA58taVyileFU0Hc-YRfU0tg3iD90OLXw051SSPwEWFB-vugVAEMXMXQZ6W2D0s2jq04VpEkSIEEMj4vLD9tXtS23Le6FMwrgEYvRRmTk/s1600/P8180767_rimaye_BD.jpg" height="298" width="400" /></a></div>
<br />
Trop de vent côté petite Verte ? Qu'à cela ne tienne, nous partons sur le versant opposé, poussés par une jolie brise – comme dirait le capitaine Haddock. Zian le sait : la rimaye du col des Grands Montets est cette année détestable. Elle pourrait nous interdire l'accès au glacier des Rognons. Il n'en est heureusement rien, et elle est franchie <i>in extremis</i>, tout contre les rochers, ultime passage “improbable”.<br />
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Le sourire nous revient, dans une belle neige immaculée toute récente. Au fait, où va-t-on ? Au refuge d'Argentière, dont c'est l'une des voies d'accès ? Pas du tout. Zian a proposé une petite course connue des guides, mais peu répertoriée, répondant à la dénomination attrayante de “Petit Belvédère”. Cette nervure orientée <i>grosso modo</i> nord-est descend du sommet de l'aiguille des Grands Montets en direction du glacier d'Argentière. J'en ai une petite idée pour <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2010/09/grands-montets.html">en avoir gravi l'ultime ressaut quelques années auparavant</a>.<br />
Nous allons cette fois la gravir presque intégralement, en s'approchant du fil de l'arête, le long de deux ressauts reliés par une section en neige bordée de petites aiguilles de granite.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheIIqtL2JrGgBUr0L2wb5tIk46finiubz-kXLLCz6J-TARavBpJDsXAAKytttGGu_xnOTI19JFhkt7vESVFRTf1aewS_OijN9yYg0xQtcbRKsM8jL0_hkBUaBFC7iC6WvI6N3s_AgH9_8/s1600/P8180773_approche1_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheIIqtL2JrGgBUr0L2wb5tIk46finiubz-kXLLCz6J-TARavBpJDsXAAKytttGGu_xnOTI19JFhkt7vESVFRTf1aewS_OijN9yYg0xQtcbRKsM8jL0_hkBUaBFC7iC6WvI6N3s_AgH9_8/s1600/P8180773_approche1_BD.jpg" height="298" width="400" /></a></div>
<br />
En face, le Chardonnet (3824 m). Juste à gauche, l'arête du Petit Belvédère, que nous allons contourner en passant sous la petite aiguille bien visible.<br />
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<br />
Un amoncellement de granite qui ne manque pas d'allure ! Zian se dirige vers l'attaque, située sous un énorme bloc en surplomb.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTqMNG2CWs8NrOxAEaGkVLRJy2Ao46W6OJ3MIWWXLSuHMMYc-vJgovh1QHHrIGThfJ4eHde0o-GDfX-V2m6aiT47v2WdCHRTWD5SbCRxC7b8mkbyOTVDXYwP0Y2m3bS-aQwcKntgu0X1o/s1600/P8180781_Attaque2_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTqMNG2CWs8NrOxAEaGkVLRJy2Ao46W6OJ3MIWWXLSuHMMYc-vJgovh1QHHrIGThfJ4eHde0o-GDfX-V2m6aiT47v2WdCHRTWD5SbCRxC7b8mkbyOTVDXYwP0Y2m3bS-aQwcKntgu0X1o/s1600/P8180781_Attaque2_BD.jpg" height="298" width="400" /></a></div>
<br />
Les apparences sont trompeuses : pour se rétablir sur l'écaille grise, un bref exercice de “dry-tooling” est recommandé, piolet coincé dans une fissure. Puis il suffit de traverser vers la gauche, là où Zian a établi un relais sur coinceurs, et conseille ses clients sourire aux lèvres… Se moquerait-il ? Il n'oserait pas !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNwgNyvVylkdjTnqIDRtAD0bUrHJf997Yr8D0NyWKwBKUQuzlLo6-1roBwOsoN70Q6G6iVVR6ZjJAzFit4bIPSU_0XP_29GK1yoLQ1PLgr8YRaELWS4QlnoVxQe2sSQNDP_mg7ayyH_IA/s1600/P8180784_Relais1_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNwgNyvVylkdjTnqIDRtAD0bUrHJf997Yr8D0NyWKwBKUQuzlLo6-1roBwOsoN70Q6G6iVVR6ZjJAzFit4bIPSU_0XP_29GK1yoLQ1PLgr8YRaELWS4QlnoVxQe2sSQNDP_mg7ayyH_IA/s1600/P8180784_Relais1_BD.jpg" height="400" width="298" /></a></div>
<br />
Le relais (et-châteaux**) propose en prime un confortable siège. Benoît observe la progression de notre guide, ignorant malgré lui l'aiguille d'Argentière et le glacier homonyme, paysage de rêve.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgX5XgNtoIYLhxE78LnuokN5Q2R3AztFF3QDSpT-lrDp0lsDPWF2Ne-ljvXA2jGLvd__6ClFL5XCj_akfaUQHuK80jkVovVikUfY5kYCC7BvMskWl9_V7BRShR3Czf7bozXglwUxQDWRhI/s1600/P8180787_Chemine%CC%81e1_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgX5XgNtoIYLhxE78LnuokN5Q2R3AztFF3QDSpT-lrDp0lsDPWF2Ne-ljvXA2jGLvd__6ClFL5XCj_akfaUQHuK80jkVovVikUfY5kYCC7BvMskWl9_V7BRShR3Czf7bozXglwUxQDWRhI/s1600/P8180787_Chemine%CC%81e1_BD.jpg" height="400" width="298" /></a></div>
<br />
Très jolie longueur d'une vingtaine de mètres, garnie juste ce qu'il faut de neige pour faciliter la progression dans une cheminée étroite et rectiligne. Le relais est établi sur becquets, dans la plus pure tradition Charlet-label 4 générations ® (dixit notre guide).<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6IoLLViU3D-H2GNh0aAcZo_tiIehf_hswX6KWpShgCnBsR5f2rQI4afECeJmwoX_EgCFVEU7wuF4D-VzH6AparGI28C7DPNv4m5yDJ5IwZBUB2fdY3PtaR7eOU25mTe62aZnqbs5aDyw/s1600/P8180790_Blocs_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6IoLLViU3D-H2GNh0aAcZo_tiIehf_hswX6KWpShgCnBsR5f2rQI4afECeJmwoX_EgCFVEU7wuF4D-VzH6AparGI28C7DPNv4m5yDJ5IwZBUB2fdY3PtaR7eOU25mTe62aZnqbs5aDyw/s1600/P8180790_Blocs_BD.jpg" height="298" width="400" /></a></div>
<br />
Au-dessus, louvoiements dans des blocs, selon inspiration du guide, que les clients suivent sans barguigner, évitant toute improvisation. Les crampons crissent sur le rocher, il est bienvenu de balayer devant soi pour examiner le granite sous-jacent. Tout cela est agréablement ludique !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidHFz4WFDZvZDM31jlXItPnfa_X9liNYj8AePiIKhgId1ptcjrUIaiKNuBRDH6TAejTuEiFhi7HMsEHsLtQU9ax1V71QgbdKxvEovT8PrNCFOTlKKC-G9Rjpb1X1UvMqoo9PcWpuqwWuA/s1600/P8180795_Interme%CC%80de_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidHFz4WFDZvZDM31jlXItPnfa_X9liNYj8AePiIKhgId1ptcjrUIaiKNuBRDH6TAejTuEiFhi7HMsEHsLtQU9ax1V71QgbdKxvEovT8PrNCFOTlKKC-G9Rjpb1X1UvMqoo9PcWpuqwWuA/s1600/P8180795_Interme%CC%80de_BD.jpg" height="298" width="400" /></a></div>
<br />
Encore une longueur “père Noël”*** et nous débouchons au sommet du premier ressaut. Le second est rejoint par un cheminement aisé dans la même neige immaculée que précédemment. <br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhq875wz2wFCEEKhAXpo_xdTl2cfb41iR288mOFbGggbARg-xmU-zKibayaa9GbNv6GAO-beXvdZ3bZp6HFpVJEBc1eYdYlauydAdfbqrRaAjuDbt6AkY5WFs3ERyoFFJFzrGmmjQMqJvw/s1600/P8180797_Interme%CC%80de2_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhq875wz2wFCEEKhAXpo_xdTl2cfb41iR288mOFbGggbARg-xmU-zKibayaa9GbNv6GAO-beXvdZ3bZp6HFpVJEBc1eYdYlauydAdfbqrRaAjuDbt6AkY5WFs3ERyoFFJFzrGmmjQMqJvw/s1600/P8180797_Interme%CC%80de2_BD.jpg" height="320" width="239" /></a></div>
<br />
Même si le soleil donne, la température reste basse : le vent climatise
l'atmosphère, venant buter contre l'arête, à quelques mètres de nous.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJNxMNNKUEdLasYMZ2sUhPNs6zLgIY1rOmbDaDYv1o1FabfiXBuqDOG4HcN6bRuVvx5_F_16pIK58S3TRrom-vIRmwkwnbKuGFRo1YS5mchp5DvGIdTzN4y67y30gHw8GHzWje3ssqK_k/s1600/P8180810_FilAre%CC%82te_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJNxMNNKUEdLasYMZ2sUhPNs6zLgIY1rOmbDaDYv1o1FabfiXBuqDOG4HcN6bRuVvx5_F_16pIK58S3TRrom-vIRmwkwnbKuGFRo1YS5mchp5DvGIdTzN4y67y30gHw8GHzWje3ssqK_k/s1600/P8180810_FilAre%CC%82te_BD.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
Le second ressaut est plus aérien, car nous allons progresser sur le fil, ou à proximité immédiate. La Verte se révèle alors à nos regards – du moins lorsque nous ne cherchons pas les prises.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU7n4apU9JzEVy3Cc3TznIYVWK3elug4C5pr4cSUZiRgD-Bh5F0qYyvv6LZMiWa7Vq8bpiXPC-celJjzJP_7aNGHP9rr0eFs6rv-JGvW5s9swFHP6lFQ0TNnNf7m0zyfBWaaKSF53SKv8/s1600/P8180814_Crux_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU7n4apU9JzEVy3Cc3TznIYVWK3elug4C5pr4cSUZiRgD-Bh5F0qYyvv6LZMiWa7Vq8bpiXPC-celJjzJP_7aNGHP9rr0eFs6rv-JGvW5s9swFHP6lFQ0TNnNf7m0zyfBWaaKSF53SKv8/s1600/P8180814_Crux_BD.jpg" height="400" width="298" /></a></div>
<br />
Le passage le plus délicat de la course est probablement cette cheminée étroite, au rebord droit assez lisse, dans lequel la “lecture du rocher” exige de prendre du recul – serions-nous presbytes ? Point de salut au fond de la fissure. Un coincement de pied gauche, un peu d'adhérence du droit, et ça devrait passer. Une cotation de 3c, voire 4a – à confirmer par les répétiteurs comme disent les topos <i>vintage</i>.<br />
<span id="goog_1190863500"></span><span id="goog_1190863501"></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi18_n-yVd6GNF1xRAAJNDOAFFcfSPx7E2N0CJDtWFlAgRIPZtoIEpzh9H0WYINbJNXlJVLezs2nUfXXObqCWZzHyWaT7lmVsTlMNvu3pm_fbUoAF5-54FH5H0SfL6B8vwajX2bhaodALI/s1600/P8180816_Sinueux_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi18_n-yVd6GNF1xRAAJNDOAFFcfSPx7E2N0CJDtWFlAgRIPZtoIEpzh9H0WYINbJNXlJVLezs2nUfXXObqCWZzHyWaT7lmVsTlMNvu3pm_fbUoAF5-54FH5H0SfL6B8vwajX2bhaodALI/s1600/P8180816_Sinueux_BD.jpg" height="298" width="400" /> </a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Au-dessus, c'est un nouvel épisode “danse avec les blocs”, avant de rejoindre à nouveau le fil de l'arête, sur une petite vire aérienne. De là, une dernière longueur en cheminée conduit à une antécime…</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhor49l45tG7Z-sY075yFsw-0TM7SZex98ZUknzY3lnWIHUP7XZDSTOmnPhZzvVt0hHfNl4DvsdXkcgJNdftPY7h2jrk8lP12uddzGGfL3dQDa26ZG95JcyihVI7I6O0fZ7OYQSYpy0IfU/s1600/P8180821_AvionLune_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhor49l45tG7Z-sY075yFsw-0TM7SZex98ZUknzY3lnWIHUP7XZDSTOmnPhZzvVt0hHfNl4DvsdXkcgJNdftPY7h2jrk8lP12uddzGGfL3dQDa26ZG95JcyihVI7I6O0fZ7OYQSYpy0IfU/s1600/P8180821_AvionLune_BD.jpg" height="298" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
…ou un avion nous salue, tandis que la Lune trône juste au-dessus du chapeau (mythique) de Zian.<br />
(Vous pouvez zoomer en cliquant sur la photo afin d'observer ces phénomènes surnaturels).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpffKWc0JSXeQ34en-M4TbE5EpmAgVnLKSKn9NlRnnlRO0Hv07II9jStSd9ucoEeZjgmY0sUPfwGwdMyGN-gQaLZqVBbCPHoBHg_6zZrOwZ4JrvXwzieVy7RVtaLbFXmS2y7uDZD8nVC4/s1600/P8180824_Finale_BD.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpffKWc0JSXeQ34en-M4TbE5EpmAgVnLKSKn9NlRnnlRO0Hv07II9jStSd9ucoEeZjgmY0sUPfwGwdMyGN-gQaLZqVBbCPHoBHg_6zZrOwZ4JrvXwzieVy7RVtaLbFXmS2y7uDZD8nVC4/s1600/P8180824_Finale_BD.JPG" height="400" width="298" /></a></div>
<br />
La dernière partie de l'itinéraire n'a rien de “sauvage”, reconnaissons-le. Tout au plus aurons-nous la satisfaction de procéder comme à l'aiguille du Midi : enjamber la rambarde de la plate-forme sommitale, au mépris du vide abyssal qui nous entoure (du moins est-ce le message que nous tentons de faire passer, personne n'étant présent pour le recevoir, contrairement à l'aiguille du Midi précitée, argument supplémentaire pour choisir les Grands Montets pour votre prochaine expédition touristique. Nous allons fermer la parenthèse bientôt, c'est promis. Ici :)<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjV4Gf_GHexmPaGXaEIMIAq2JnVD0zzNiSTQMGYsiHCPGdnw-tiUEHeuBPBVy6umNgW2QW74UCFvigCWXAkUJJ0MvA_ymELwoseEL2Cce1ebPnUDQYyS08Wcy6tcio4Jc1jUTI9XrQWsjc/s1600/P8180803_Corde%CC%81e_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjV4Gf_GHexmPaGXaEIMIAq2JnVD0zzNiSTQMGYsiHCPGdnw-tiUEHeuBPBVy6umNgW2QW74UCFvigCWXAkUJJ0MvA_ymELwoseEL2Cce1ebPnUDQYyS08Wcy6tcio4Jc1jUTI9XrQWsjc/s1600/P8180803_Corde%CC%81e_BD.jpg" height="176" width="400" /></a></div>
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Au générique, de gauche à droite : Zian, le guide, Benoît et Jean-Luc, les monchus****.<br />
Sans oublier “les” Verte, grande et petite, tout à gauche de la photo.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs6KL03hSvzrIv35Ua_lJrEMeKP1eH0lnTBTAIwctjyS9w8xo8Z1Dq-9-93sQD1381CvI70eFlnPIliWePZwZK4IN3dL0bC08Mnvc3Z0FYx88wzDKd4iVFid-x9n57s9ukiP_eQtWvsps/s1600/P8190827_Topo2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs6KL03hSvzrIv35Ua_lJrEMeKP1eH0lnTBTAIwctjyS9w8xo8Z1Dq-9-93sQD1381CvI70eFlnPIliWePZwZK4IN3dL0bC08Mnvc3Z0FYx88wzDKd4iVFid-x9n57s9ukiP_eQtWvsps/s1600/P8190827_Topo2.jpg" height="400" width="296" /></a></div>
Et en prime, parce que nous aimons nos lectrices et lecteurs, un petit topo, sachant que les cheminements possibles sont nombreux. À ne pas prendre au pied de la lettre : l'épaisseur du trait peut recéler des prises cachées…<br />
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<b>L'arête du Petit Belvédère à l'aiguille des Grands Montets</b> (3297 m), pour une ascension de 150 mètres environ, variée et amusante, à entreprendre plutôt par bonnes conditions d'enneigement (déconseillé si trop sec).<br />
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On peut évidemment éviter le premier ressaut, ce qui est dommage si l'arête est l'objectif principal. Au début du second ressaut, une fissure (non équipée) semble utilisable, moyennant une escalade de 4c ou 5a (évaluation “à vue” sans la gravir).<br />
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Voir aussi l'itinéraire sur Camp To Camp : <a href="http://www.camptocamp.org/routes/551915/fr/aiguille-des-grands-montets-arete-du-petit-belvedere">http://www.camptocamp.org/routes/551915/fr/aiguille-des-grands-montets-arete-du-petit-belvedere</a><br />
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<b>GLOSSAIRE</b> (parce que nous tenons à contribuer à l'enrichissement du veau qu'a bu l'air des internautes)<br />
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* Bucolique : campagnard et tranquille, au milieu des moutons, des herbages et des bergères.<br />
** Un relais “et-châteaux” se distingue par son confort et sa vue imprenable. <br />
*** En termes techniques : cheminée en conditions hivernales, remplie de cadeaux abandonnés.<br />
**** Alpinistes conduits par des guides, se révélant, selon leur humeur, des <i>sarpés</i> ou des <i>lanciers</i>. Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-64545302818106762842013-08-19T17:23:00.001+02:002013-08-20T08:55:19.105+02:00Aiguille de la Vanoise, traversée ouest-est<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjC1K3hKE265cpgnZ1j6HuA4UkQHOv8TGdxipruyi4mwT5RNJc3WrdfC1XYwLiFWLPqQsWKd6O_GNE19YtkxK4C4p6tvgz6o1FQHJhxw6pxf5NtOyMawbVrjet_7BgHf3asHctibh4cQGQ/s1600/blog_AiguilleVanoise.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjC1K3hKE265cpgnZ1j6HuA4UkQHOv8TGdxipruyi4mwT5RNJc3WrdfC1XYwLiFWLPqQsWKd6O_GNE19YtkxK4C4p6tvgz6o1FQHJhxw6pxf5NtOyMawbVrjet_7BgHf3asHctibh4cQGQ/s320/blog_AiguilleVanoise.jpg" width="320" /></a></div>
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Vue de profil, l'aiguille de la Vanoise a fière allure ! L'arête qu'Émile – notre guide – a proposé de gravir ce jeudi 15 août paraît bien impressionnante depuis les Barmettes…<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgO6h4CkTE3UcJRRdPrh2RS-CKBEcNI3kiHUfNpRGI7XaO4VI_jNmFJ8SnBbe1K0S0AxVWpQRCcIrpx9-Ebcqaxht58xbufTSGciPu6CPbRpeflMkEiJp4nC3-AASkEa_IpEmSVmhv2sc0/s1600/blog_AiguilleVanoise2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgO6h4CkTE3UcJRRdPrh2RS-CKBEcNI3kiHUfNpRGI7XaO4VI_jNmFJ8SnBbe1K0S0AxVWpQRCcIrpx9-Ebcqaxht58xbufTSGciPu6CPbRpeflMkEiJp4nC3-AASkEa_IpEmSVmhv2sc0/s200/blog_AiguilleVanoise2.jpg" width="148" /></a></div>
Nous attaquerons l'escalade au-dessus de raides pentes herbeuses (flèche).<br />
En attendant, il faut patienter environ deux heures, le temps de s'échauffer dans une marche d'approche régulière, le long de beaux sentiers. Nous passerons au voisinage du Moriond avant de décrire un arc-de-cercle pour contourner les escarpements qui soutiennent la naissance ouest de l'arête.<br />
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Quel bel objectif, en tout cas, que l'aiguille qui porte le nom du superbe massif qui l'environne. De quoi méditer ! <br />
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Vue sur son flanc sud, l'aiguille change d'allure du tout au tout, comme si elle plaisantait avec ses prétendants. Une longue, très longue arête sommitale se révèle. Il suffit de regarder cette photo pour comprendre la différence entre une “traversée” d'aiguille et une classique “ascension”.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeZ_qPLBb8_wjumyfJJE_rBZk8olnk2ha3GKzFVQtbCp1mBA3f7jzGcNFzitiCgjmBoV5YDfsTpCpLUm8j_Rn0kpjUPLcoasby7Q3grTTfZF9o37uQq0ey_lNP3Teu42vb2GkQULKP3zE/s1600/blog_Vue+ge%CC%81ne%CC%81rale.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="231" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeZ_qPLBb8_wjumyfJJE_rBZk8olnk2ha3GKzFVQtbCp1mBA3f7jzGcNFzitiCgjmBoV5YDfsTpCpLUm8j_Rn0kpjUPLcoasby7Q3grTTfZF9o37uQq0ey_lNP3Teu42vb2GkQULKP3zE/s400/blog_Vue+ge%CC%81ne%CC%81rale.jpg" width="400" /></a></div>
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La flèche indique l'attaque, qui offre une première longueur sur de belles dalles couchées, où le soleil nous accueille avec opportunité après la montée soutenue par un vif vent d'est.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEndECZvYquSkqbdTmYLP_d3aGNmGkOG7iAmI2-0_ratJOtQHlcapaPGCpSoaSYcgioOh0IMYgr9YBPkjNQCYVmqtUm-3Oay77aXbV_UrQv26HCuST_wB8NO1uz4xs-lu6QEO3fmyHES4/s1600/blog_Longueur1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEndECZvYquSkqbdTmYLP_d3aGNmGkOG7iAmI2-0_ratJOtQHlcapaPGCpSoaSYcgioOh0IMYgr9YBPkjNQCYVmqtUm-3Oay77aXbV_UrQv26HCuST_wB8NO1uz4xs-lu6QEO3fmyHES4/s400/blog_Longueur1.jpg" width="400" /> </a></div>
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Équipés de pied en cap – baudrier, casque, chaussons – nous observons Émile dérouler une trentaine de mètres de corde. Le contact avec ce beau calcaire gris nous rappelle combien les semelles des chaussons adhèrent, comme par magie, au grain du rocher.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqW4bLaSutKXZYJ7_53rc1AJbOso_cINQEdMigFky7mnafSn5K6oqIK3IZdJV9wD0YbdT2ko6kBE930MM5WsInARePO4HhzBl0xi6x5byZxcCBfJxjggi7_TwJWe-ShZveoNjo0gsyAAc/s1600/blog_Longueur2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqW4bLaSutKXZYJ7_53rc1AJbOso_cINQEdMigFky7mnafSn5K6oqIK3IZdJV9wD0YbdT2ko6kBE930MM5WsInARePO4HhzBl0xi6x5byZxcCBfJxjggi7_TwJWe-ShZveoNjo0gsyAAc/s400/blog_Longueur2.jpg" width="400" /></a></div>
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L'arête se redresse. Ce n'est pas parce que l'on “traverse” qu'il n'y a pas de montée. Le soleil, plein est, a émergé de la Grande Casse et va rester dans l'axe de notre progression.<br />
Derrière nous, deux cordées ont commencé à leur tour l'escalade et relayent en haut des dalles.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidmhs4qcvfxPOS7oyKEcksJkE5dLpFLGypn9rnZZ2lUupEh7dyqd3xQak3IDLZx9UrEBUqVaTH2p2JkvFozTJNw3lL5u-fwbIu6egRQxF0_abTfkt191UuzhrCvjq5Jcal_WbREhvtdUw/s1600/blog_Relais1_suivant.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidmhs4qcvfxPOS7oyKEcksJkE5dLpFLGypn9rnZZ2lUupEh7dyqd3xQak3IDLZx9UrEBUqVaTH2p2JkvFozTJNw3lL5u-fwbIu6egRQxF0_abTfkt191UuzhrCvjq5Jcal_WbREhvtdUw/s400/blog_Relais1_suivant.jpg" width="400" /> </a></div>
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Le passage suivant est l'occasion de citer la formule célèbre, qui galvanise nos énergies : “La paroi, verticale, se redressait encore” (j'exagère, mais il y a de ça). Benoît observe avec attention la progression d'Émile…</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL_VVWEGvC24r5Nks004Vp_H4hdSkcMu-6oO3OaOkMKrPtdJTVFb_-WFSw67Ey7jnFUnpcseUyeTPtYSQ2jF7V-sAXRqMqZymsCe851X8uuDETxEV3dzF_13IFR4Nxweeltttt8zZ0Tnc/s1600/blog_Ressaut.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL_VVWEGvC24r5Nks004Vp_H4hdSkcMu-6oO3OaOkMKrPtdJTVFb_-WFSw67Ey7jnFUnpcseUyeTPtYSQ2jF7V-sAXRqMqZymsCe851X8uuDETxEV3dzF_13IFR4Nxweeltttt8zZ0Tnc/s400/blog_Ressaut.jpg" width="400" /> </a></div>
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Et c'est la “surprise du chef” : un passage plutôt biscornu, absent des topos en tant que tel, et pourtant assez difficile. Une échancrure étroite, légèrement déversante, se franchit avec un bon point d'aide (“horreur, malheur” diraient les puristes) et un mouvement que l'on peut qualifier de “violent” – oui, on le peut !</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqJ54a96WTHRQZT6caMJbtQ8SaM9D12hbElCRwvDZ1GBuwEK2LTFRE9N5Aldqf7H4TexLt8umXRN9uVpdWG9FShWbRroR3vpVIqjXKfdj3mMEqDCdWD-mJWD25cgiWQY_awUO7zIQkxi8/s1600/blog_Pe%CC%81nible1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqJ54a96WTHRQZT6caMJbtQ8SaM9D12hbElCRwvDZ1GBuwEK2LTFRE9N5Aldqf7H4TexLt8umXRN9uVpdWG9FShWbRroR3vpVIqjXKfdj3mMEqDCdWD-mJWD25cgiWQY_awUO7zIQkxi8/s400/blog_Pe%CC%81nible1.jpg" width="400" /></a></div>
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Ma position de troisième de cordée, à quelques mètres de Benoît, me fait jouer un rôle paradoxal. Je tente de lui donner le “mode d'emploi” du passage… sans l'avoir franchi, et pour cause. Quand vient mon tour, il me faut appliquer mes conseils si possible. Ce coup-ci, ça collait : un vif mouvement en se poussant sur le pied droit, et la surprise est surmontée.</div>
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Après une heure trente de grimpe dans ce style, varié, aérien et souvent amusant, nous approchons du sommet ouest, orné d'étranges “becs” sculptés par l'érosion. À notre gauche, on plonge dans la paroi redoutable du versant nord, où se déroulent des voies aux noms évocateurs, au premier rang desquelles la “voie Desmaison”. Brr !</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijeUJz9UaTSK6rQcksF6VvGVR44WFeaXDe4DHF4hywr-EaKN3z2GEtJjICi5qNYD3trafbvp5Hkxd83o4fpx6LeBlmSERyRqNohAPEBNkxtSuX6vk_nMzU16o3grIK6PYTbtlVyrM_u3I/s1600/blog_PresqueSommet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijeUJz9UaTSK6rQcksF6VvGVR44WFeaXDe4DHF4hywr-EaKN3z2GEtJjICi5qNYD3trafbvp5Hkxd83o4fpx6LeBlmSERyRqNohAPEBNkxtSuX6vk_nMzU16o3grIK6PYTbtlVyrM_u3I/s400/blog_PresqueSommet.jpg" width="400" /></a></div>
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Émile manœuvre les cordes avec maestria, installant moult relais pour notre confort et notre sécurité. Nous suivons, toujours admiratifs pour ces techniques peu valorisées et pourtant cruciales.</div>
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Et nous prenons pied sur le sommet Ouest, orné d'un cairn et spacieux – adjectif que nous devrons bannir de notre vocabulaire dans les heures qui suivront. La crête qui démarre ensuite en donne un avant-goût.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGQlen97J-ScPvOFmYz77EpBy24OHHgI1PykGRyLRQnSPcIkmkcQBgM2YF7pfLDovrLQvd8dtsmJdFFpYzZS7zxO7S_JQ0LwXE2Cjd2Set5EebstYGLmZIzYa9LIfHA50iv0_es_KTiig/s1600/blog_SommetGrandeCasse.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGQlen97J-ScPvOFmYz77EpBy24OHHgI1PykGRyLRQnSPcIkmkcQBgM2YF7pfLDovrLQvd8dtsmJdFFpYzZS7zxO7S_JQ0LwXE2Cjd2Set5EebstYGLmZIzYa9LIfHA50iv0_es_KTiig/s400/blog_SommetGrandeCasse.jpg" width="400" /></a></div>
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Pile dans l'axe de l'arête, sa majesté la Grande Casse, qui restera la ligne de mire de la course jusqu'à son terme. Un voisinage qui n'est pas pour nous déplaire !</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiapQGepSu2-t2C_oP5sbMChQn7Taj-pyKwEHqlzqMQvd0KzcB44kg54aJfBEdmedqEhg4zwbz0BJoFgSq75kYCwF9KQJkTUzKvybRVJIoRqBRlS7bBQvt2Tg-20BDZnSCM54pwb7PDCWI/s1600/blog_EmileRevient.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiapQGepSu2-t2C_oP5sbMChQn7Taj-pyKwEHqlzqMQvd0KzcB44kg54aJfBEdmedqEhg4zwbz0BJoFgSq75kYCwF9KQJkTUzKvybRVJIoRqBRlS7bBQvt2Tg-20BDZnSCM54pwb7PDCWI/s400/blog_EmileRevient.jpg" width="400" /> </a></div>
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Les guides le disent souvent, avec humour : “On n'a pas des métiers faciles !” Grimper en tête, assurer les clients, leur soutenir le moral et… aller prendre des photos depuis des endroits exposés.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNECryhTe1lmQltoZZ8giuEXKblzX5cDWdicWfpczf6imDWBJfO5xQnY4ccI5A1Z7ceyV8dMT9cTSyShQ43YkWMg07kruj4A3DDhGSc7QKcKYz88c7_IC_08fZI-u-MNhK8xcV2ioR86Q/s1600/blog_EmileCorde.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNECryhTe1lmQltoZZ8giuEXKblzX5cDWdicWfpczf6imDWBJfO5xQnY4ccI5A1Z7ceyV8dMT9cTSyShQ43YkWMg07kruj4A3DDhGSc7QKcKYz88c7_IC_08fZI-u-MNhK8xcV2ioR86Q/s400/blog_EmileCorde.jpg" width="400" /></a></div>
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Mais c'est la corde qui mérite toutes les attentions. Soigneusement “lovée”, elle s'attachera (ha ! ha !) à se dérouler sans accrocs pour notre protection.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwlOWXpEqt-fSZqxBYcKRict2XpC8gVwoMEtYc1NJ8XA8UHNH41xOquZlsJqWXdVogDIbElHsohh4BudbcJUGa2vrnvv6wD2rrBRuG_mziw3XHo0KdRhtp9u3OTqUvMi7WLCGUq3S2jdc/s1600/blog_BenoitAe%CC%81rien.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwlOWXpEqt-fSZqxBYcKRict2XpC8gVwoMEtYc1NJ8XA8UHNH41xOquZlsJqWXdVogDIbElHsohh4BudbcJUGa2vrnvv6wD2rrBRuG_mziw3XHo0KdRhtp9u3OTqUvMi7WLCGUq3S2jdc/s400/blog_BenoitAe%CC%81rien.jpg" width="400" /></a></div>
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Si les prises sont bel et bien présentes, la plongée du regard dans le vide du versant nord (à gauche), donne la mesure de l'ambiance : le trait blanc tout en bas est le large chemin d'accès au refuge du col de la Vanoise, près de 600 mètres sous nos pieds… Mieux vaut regarder où on les mets, ces pieds.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrZCtadoH4iGqSY67VO0wHx_RRd1n44_w2TiD7lUIYxaus9G1oAL22wI_L8R0yOrlKFFNMouBZViAdcrLz5pdGW5uC7iBg4de5bsYBwmzDzNkTkSw6HDV2T0O1cxlmVHF76r9RABovIuI/s1600/blog_EmileSurLeFil.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrZCtadoH4iGqSY67VO0wHx_RRd1n44_w2TiD7lUIYxaus9G1oAL22wI_L8R0yOrlKFFNMouBZViAdcrLz5pdGW5uC7iBg4de5bsYBwmzDzNkTkSw6HDV2T0O1cxlmVHF76r9RABovIuI/s400/blog_EmileSurLeFil.jpg" width="400" /></a></div>
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Alors, quand il s'agit de marcher sur ce petit “trottoir” d'altitude, on ressent quelque peine à imiter Émile, qui se déplace là-dessus comme s'il allait acheter sa baguette de l'autre côté de la rue. Avouez que l'esthétique de cette aiguille de la Vanoise a de quoi mettre le cœur en joie.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcK7BIvI45HBjVuh-Vjc31170j7Oxzvq0dqSAd07Turx-Pep_DNXKm50JVX-06NXB9D14oAMbX8FPRCK7hqHzoqz5g78p0jrCCJjGwqlLnbJscFF7Yg54zzcnWU2FqrlSWCG2aSoIjI7c/s1600/blog_SauterCorde.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcK7BIvI45HBjVuh-Vjc31170j7Oxzvq0dqSAd07Turx-Pep_DNXKm50JVX-06NXB9D14oAMbX8FPRCK7hqHzoqz5g78p0jrCCJjGwqlLnbJscFF7Yg54zzcnWU2FqrlSWCG2aSoIjI7c/s320/blog_SauterCorde.jpg" width="240" /></a></div>
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Il ne faudrait pas s'y tromper. Qui dit “traversée” ne dit pas forcément un cheminement strictement horizontal, comme la photo précédente pouvait le laisser penser. De fait, le point culminant étant franchi, l'arête a tendance à descendre, en une succession de petits ressauts spécialement aériens. L'auteur de ces lignes bénéficie alors de l'immense privilège de partir le premier, à la découverte des prises cachées. Ce qui s'appelle “faire des pieds et des mains”. Émile, quant à lui, manœuvre sans cesse les cordes afin de ménager des points d'assurage, puis doit les “rappeler” à lui avant de poursuivre.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQJL_8rWpPgRrWPKuXym8O1EpX4yRKxY8_OZ-OT6IPWaRS-S7yNfoR3Cc3t8WOU4png1sipcUHuEAOb1gdXmuCY5rqxyCnPSVoK9fut7SZNWXJnutU9PM3jI_Tydn6sOw0RnZA4deQQhU/s1600/blog_SurLeFil_Explications.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQJL_8rWpPgRrWPKuXym8O1EpX4yRKxY8_OZ-OT6IPWaRS-S7yNfoR3Cc3t8WOU4png1sipcUHuEAOb1gdXmuCY5rqxyCnPSVoK9fut7SZNWXJnutU9PM3jI_Tydn6sOw0RnZA4deQQhU/s400/blog_SurLeFil_Explications.jpg" width="400" /></a></div>
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L'ambiance pour le moins aérienne n'empêche pas Émile de dispenser quelques commentaires, gestes à l'appui. Que ne faut-il pas faire pour rassurer les second et troisième avant qu'ils ne le rejoignent.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWvQcKf8aWwG3w9PToDL1IviPyTcWcjml9Py13UHwmUW_JyUha67bPW9nfU-3ptseaXSyDsov7_uwMDGM85ANIGbK892mSK9tAE9CVESGMifU3bvL9XwIsBVB8WRxjYaOpUmQckVFUgaY/s1600/blog_SurLeFil.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="295" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWvQcKf8aWwG3w9PToDL1IviPyTcWcjml9Py13UHwmUW_JyUha67bPW9nfU-3ptseaXSyDsov7_uwMDGM85ANIGbK892mSK9tAE9CVESGMifU3bvL9XwIsBVB8WRxjYaOpUmQckVFUgaY/s400/blog_SurLeFil.jpg" width="400" /></a></div>
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Le final de la traversée est époustouflant. L'arête, devenue lame de couteau – ou presque – fait son baroud d'honneur, toujours sur fond de Grande Casse. La grande <i>classe</i> serait-on tenté d'ajouter. Ces moments appartiennent à ceux qu'on n'oublie jamais, mêlant beauté et ce petit serrement des tripes que le vide environnant ne manque pas d'occasionner…</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMe8TyBraNyWwgooezEDqvGSjSr0NpNZehE0igJEZ5Z1N0fkx86jGOQTvQPNaViwRXOsntt14-RuJpLmPgfjiAAiZYkrxtFACl3Nljy8EoyEZImdfmd1KSUChDqAJeThk62TxKSL_2cBY/s1600/blog_FinalGrandeCasse.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMe8TyBraNyWwgooezEDqvGSjSr0NpNZehE0igJEZ5Z1N0fkx86jGOQTvQPNaViwRXOsntt14-RuJpLmPgfjiAAiZYkrxtFACl3Nljy8EoyEZImdfmd1KSUChDqAJeThk62TxKSL_2cBY/s400/blog_FinalGrandeCasse.jpg" width="300" /></a></div>
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Allez ! On double la photo. En hauteur, ça rend encore mieux. Si, à droite, quelques dizaines de mètres nous séparent du plancher des vaches (pour vaches agiles, cependant), à gauche, c'est toujours la plongée directe sur des centaines de mètres de paroi. Heureusement, le cheminement invite à passer sur la droite, mains sur l'arête, pieds en adhérence sur le calcaire rugueux.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjs0sGIrTIqHoFVsfuzPtZYyRFmi6QpTf4VsYotZczj-kYZViXVl53MglSvpHTi_KjrnbOt5hoTt0xteJqk8zRFdDhT-y8LfHaINVNn3yVNvqly5JXiJM0Bbcco4pqn0A41rOMTczBvKtI/s1600/blog_SommetBenoitJeanLuc.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjs0sGIrTIqHoFVsfuzPtZYyRFmi6QpTf4VsYotZczj-kYZViXVl53MglSvpHTi_KjrnbOt5hoTt0xteJqk8zRFdDhT-y8LfHaINVNn3yVNvqly5JXiJM0Bbcco4pqn0A41rOMTczBvKtI/s400/blog_SommetBenoitJeanLuc.jpg" width="400" /></a></div>
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Les deux “monchus”, heureux comme tout, n'oublient pas de bien se tenir aux reliefs, en dépit des exhortations du guide-photographe (“Allez ! Sans les mains, cette fois, on la refait”).</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiL_aVV6XW0zFdUcQ9vuAdXiTp-tKW6mb10JLwujW_7Q2mZXltgG84H9VE8T77PdCra9Ab7b5WiDLLtXZibpJZgMUFp76o3bVR72_BrGSnPGUBWi-jfPnYfoedjCnJGGNIIi6qmJ6udx-w/s1600/blog_SommetJLT.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiL_aVV6XW0zFdUcQ9vuAdXiTp-tKW6mb10JLwujW_7Q2mZXltgG84H9VE8T77PdCra9Ab7b5WiDLLtXZibpJZgMUFp76o3bVR72_BrGSnPGUBWi-jfPnYfoedjCnJGGNIIi6qmJ6udx-w/s400/blog_SommetJLT.jpg" width="300" /></a></div>
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Deux bouts de doigts pour assurer l'équilibre, quand même, faudrait “voir à voir” comme disait mon grand-père.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpapEczR276oXymJHsOsHmEyCShbhFTW0bRqPpL6OW7Ngds0hA9gZHjVn9UU2rOpISAsAwiR8Rq6UQKKzcwMnRsV7gzUU6fhzUYKqdcj2sudV5bFKV-Z3ncOsPfCLqwGvncRsj9ud8soA/s1600/blog_BenoitGrandeCasse.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpapEczR276oXymJHsOsHmEyCShbhFTW0bRqPpL6OW7Ngds0hA9gZHjVn9UU2rOpISAsAwiR8Rq6UQKKzcwMnRsV7gzUU6fhzUYKqdcj2sudV5bFKV-Z3ncOsPfCLqwGvncRsj9ud8soA/s400/blog_BenoitGrandeCasse.jpg" width="400" /></a></div>
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Eh bien voilà ! Cette fois, c'est bien “sans les mains”… l'espace de quelques secondes.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCV7z2RfsiNtUmQV7Bxu_rwwd_rTCza1nZB0SsV7_FGAo8DUsXnmIUAkZ17Ubv4rowzgVnUEDhykdygPXIkViuvb9z5r-mGpb6yVbJs6q4gw01vlgcYZa8QvINyAzadDrfAuyxkdRGs3U/s1600/blog_VertigeCorde%CC%81e.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCV7z2RfsiNtUmQV7Bxu_rwwd_rTCza1nZB0SsV7_FGAo8DUsXnmIUAkZ17Ubv4rowzgVnUEDhykdygPXIkViuvb9z5r-mGpb6yVbJs6q4gw01vlgcYZa8QvINyAzadDrfAuyxkdRGs3U/s400/blog_VertigeCorde%CC%81e.jpg" width="400" /></a></div>
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Voici ce que pouvait voir Benoît du côté ouest. Le premier de cordée de celle qui nous suivait, en train de traverser, en plein “gaz”.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEx1TTneOMdYHIuvVmbMY5p4pVlG2kcFauTMyHqvMI8d_o1iU_uK6dVe6dpz5HivRWhWGcGr_aWwMMXOstKMzK3O0YxUgLeSkPfScSSwoDxmRiPZLyQFkYk_AQarknztF1k-3f5OjcKIk/s1600/blog_AretePlateCorde%CC%81e.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEx1TTneOMdYHIuvVmbMY5p4pVlG2kcFauTMyHqvMI8d_o1iU_uK6dVe6dpz5HivRWhWGcGr_aWwMMXOstKMzK3O0YxUgLeSkPfScSSwoDxmRiPZLyQFkYk_AQarknztF1k-3f5OjcKIk/s400/blog_AretePlateCorde%CC%81e.jpg" width="400" /></a></div>
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Après quelques pas dans les pentes qualifiées de “débonnaires” dans un topo que nous ne nommerons pas, nous compatissons aux efforts des deux seconds de cordée qui abordent la petite brèche très aérienne qui nous avait occasionné quelques hésitations en dépit d'une “échelle à becquets” d'apparence évidente…</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXAIlyWPWG5RngTQg6uT-P2PXw_eR9ZJ-XDW0_xv3iuEAw9wxkI626qPc9NvIpNWf5ERAzs9F8CmASuRwTg4ikvAhPFTb5fXLoF6SYI1dSX64FxfufDhEegY_Yl1Di4UCjMBYuzwWY26Y/s1600/blog_VieuxRefuge.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXAIlyWPWG5RngTQg6uT-P2PXw_eR9ZJ-XDW0_xv3iuEAw9wxkI626qPc9NvIpNWf5ERAzs9F8CmASuRwTg4ikvAhPFTb5fXLoF6SYI1dSX64FxfufDhEegY_Yl1Di4UCjMBYuzwWY26Y/s400/blog_VieuxRefuge.jpg" width="400" /></a></div>
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Nous ne vous dirons pas où c'est, vous chercherez par vous-mêmes, hein ! Émile a tenu à nous faire visiter les ruines de l'ancien refuge, encore visibles. Certes, on n'y passerait pas la nuit. D'ailleurs, le “nouveau” refuge est, lui aussi, en cours de rénovation. Les anciens “Algeco” du refuge du col de la Vanoise vivent en effet leur dernière saison.</div>
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Au moment de conclure, que dire ? Qu'on aimerait encore être là-haut, ça oui, plutôt que dans nos plates vallées urbaines. Puisse cet article de blog nous rappeler ces moments d'exception.</div>
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Avec mes remerciements à Émile, pour son professionnalisme et sa gentillesse, et à Benoît, pour m'avoir convaincu de faire le déplacement à Pralognan afin de l'accompagner dans cette très jolie course. </div>
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<b><span style="font-size: x-small;">ANNEXE : </span></b><i>Considérations sur le choix de l'itinéraire</i></div>
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La traversée de l'aiguille de la Vanoise est “réversible”, en quelque sorte, puisqu'on peut la réaliser soit dans le sens Ouest-Est, comme nous l'avons fait ici, soit dans l'autre sens. De plus, une suite d'antécimes, côté est, permet d'ajouter une section complémentaire à l'ascension. Pour les cordées partant du refuge du col de la Vanoise, cette dernière combinaison semble plus classique. Cependant, à notre avis, descendre par l'extrémité ouest de l'arête est non seulement assez délicat, mais fait perdre de surcroît le plaisir de franchir ses passages à la montée. Ils s'y prêtent en effet. Par ailleurs, si l'on s'arrête au sommet Ouest en venant de l'est, il faut alors parcourir à nouveau l'arête direction est pour trouver une descente, ce qui est moins logique. Conclusion : l'itinéraire décrit ici nous paraît préférable à bien des égards, par sa logique et sa variété dans les passages gravis. Il mérite l'allongement de l'approche, que ce soit en venant du refuge ou en partant du bas. </div>
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On pourra consulter le topo mis en ligne par Benoît sur CampToCamp à <a href="http://www.camptocamp.org/routes/454736/fr/aiguille-de-la-vanoise-traversee-des-aretes-w-e">cette adresse</a>, ainsi que le compte rendu de notre ascension <a href="http://www.camptocamp.org/outings/454754/fr/aiguille-de-la-vanoise-traversee-des-aretes-w-e">à celle-ci</a>. </div>
Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-16257677052905346082012-10-29T12:37:00.002+01:002012-11-05T09:09:34.853+01:00Les Chéserys : solution du petit jeuLe <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2012/10/blondes-cheserys.html">récent billet sur les Chéserys</a> proposait un petit jeu.<br />
Retrouver le relais et le spit de départ sur cette photo :<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGD-BAcNNw2S0vQzWy0FilKpasn6o5X73vOOefQYbm_LW4fJeGNNGrfLPzBvx9jTtCit8PrMZKHXT_Hv4ypD52reuQZPNLm7Qvhasi875zDYgAdUPB4wCwhOqYXVsvNGTTwHVYDL655hw/s1600/bl_chezerys_blonde_l5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="278" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGD-BAcNNw2S0vQzWy0FilKpasn6o5X73vOOefQYbm_LW4fJeGNNGrfLPzBvx9jTtCit8PrMZKHXT_Hv4ypD52reuQZPNLm7Qvhasi875zDYgAdUPB4wCwhOqYXVsvNGTTwHVYDL655hw/s400/bl_chezerys_blonde_l5.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
En voici la solution :<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZbUysF6C39JBgnLLnkDx5dpOabEITVhUwpjY9UWyLEOR1GwVF_ur7QZuwg0NNTA8nw3szp-QFIOmnnO9TogYdr_Fm9lIiWasfCNaV_-D-PNqmlFA-qzi8slgHF_33KcyQ5jnoZ5Pdgds/s1600/chezerys_blonde_l5_solution.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="207" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZbUysF6C39JBgnLLnkDx5dpOabEITVhUwpjY9UWyLEOR1GwVF_ur7QZuwg0NNTA8nw3szp-QFIOmnnO9TogYdr_Fm9lIiWasfCNaV_-D-PNqmlFA-qzi8slgHF_33KcyQ5jnoZ5Pdgds/s400/chezerys_blonde_l5_solution.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Cliquez sur les photos pour zoomer, ce sera plus commode ;-) <br />
<br />Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-19858440139117374992012-10-24T15:15:00.000+02:002014-09-13T09:12:16.184+02:00Blondes chéseriesLe temps nous était compté : une courte matinée pour aller “grimpailler”. Le site des Chéserys, en amont de la vallée de Chamonix, convenait à cette contrainte : une approche brève (1h), une falaise de hauteur modeste (150 m). Guidé une nouvelle fois par Zian, j'ai eu le plaisir de gravir l'une des voies récentes ouvertes sur ces rochers aux ressources infinies (voir <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2011/10/recidive.html">notre billet sur la voie Aubade</a> de l'année dernière).<br />
<br />
Un groupe de grimpeurs a ouvert à l'automne 2009 trois voies (Jacqueline et André Grobéty, Pierre-Alain Chevalley et Anne-Lise Jost). Pour les baptiser, ils ne se sont pas compliqué la vie, jugez-en : La Brune, la Blonde et la Rousse sont leurs trois dénominations !<br />
Addendum 2014 : <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2014/09/un-double-aux-cheserys.html">j'ai fini par comprendre</a> la raison de ces choix ! <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixbUdgk78Y8RR8hWKf-9YA-qLEw_0LraAfJ7dqI64th1JBO5FL27gHBH7VZIm4XNYTKWuKmz4aArzW4rO875AAttuvHxd23UIRXAoLRtA-NqTd2nYXTVrAsJ5T3rfHvjh6l-nZkRg2wts/s1600/bl_chezerys_blonde_nom.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixbUdgk78Y8RR8hWKf-9YA-qLEw_0LraAfJ7dqI64th1JBO5FL27gHBH7VZIm4XNYTKWuKmz4aArzW4rO875AAttuvHxd23UIRXAoLRtA-NqTd2nYXTVrAsJ5T3rfHvjh6l-nZkRg2wts/s400/bl_chezerys_blonde_nom.jpg" height="299" width="400" /></a></div>
Topo en mains, nous avons choisi la voie “La Blonde” car c'est la moins
difficile des trois. Aucune interprétation psychanalytique n'en sera
tentée ici. Tout juste déplorera-t-on les possibles vexations lorsque,
de retour, l'on annonce à sa compagne, rousse par exemple, que l'on a
“fait la blonde”…<br />
<br />
Haute de 150 mètres, la voie est peu soutenue. Les passages un tantinet
techniques sont toujours brefs, presque des “pas de blocs”. Le style
prédominant est bien sûr la dalle, avec une sortie plus redressée, qui
présente dans la dernière longueur deux courts passages de niveau 5a/5b.
L'équipement est généreux. Il faut d'ailleurs s'attacher à bien suivre
la ligne des spits, au risque de se retrouver dans du “trop facile” si
l'on s'écarte de la ligne d'ascension. <br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5xncc-1_4Lh3R6jBoTdWW08GXHN30G2o4DSHzVEuA2miw3kBJtTidSoDuI-QzWHAvTsfK6RSEWUcsJ_yx7JQNjZaksoDJCeySnLDQf3vUO9gLwe1VlaUlUQqv9CcbrS_0LSiiCzvzIGg/s1600/bl_chezerys_blonde_cigarette.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5xncc-1_4Lh3R6jBoTdWW08GXHN30G2o4DSHzVEuA2miw3kBJtTidSoDuI-QzWHAvTsfK6RSEWUcsJ_yx7JQNjZaksoDJCeySnLDQf3vUO9gLwe1VlaUlUQqv9CcbrS_0LSiiCzvzIGg/s400/bl_chezerys_blonde_cigarette.jpg" height="281" width="400" /></a></div>
À l'attaque de “la Blonde”, une… blonde (cigarette) au bec.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiD6revGu68Q0-y7RXQW3lKLzBBF5olx_IH31vxEKCXd7HMR6WgPgtqaVA654_na4LvhUNFZz4X7aYPeT1SBO-Uws_YDtwYOXpysSYccTL0E7tVHxWHDLMW9daDIyELLH8l0vcIWZJZZMU/s1600/bl_chezerys_blonde_l1a.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiD6revGu68Q0-y7RXQW3lKLzBBF5olx_IH31vxEKCXd7HMR6WgPgtqaVA654_na4LvhUNFZz4X7aYPeT1SBO-Uws_YDtwYOXpysSYccTL0E7tVHxWHDLMW9daDIyELLH8l0vcIWZJZZMU/s400/bl_chezerys_blonde_l1a.jpg" height="203" width="400" /></a></div>
La première longueur propose une jolie dalle à petites prises (5a).<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXMaKtHxZSedvI8Uvzx_KQymwEPkj2WElXQ7bVU-gQV2tBuj-VEaFyK7qGgaTaoUkltNILFqedBPWkC7m3TOE7z_TuDPjVW3m2MBpZF5sksflGU94B_p5oGLacso15FsqnVXkGXg0YkE4/s1600/bl_chezerys_blonde_l1b.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXMaKtHxZSedvI8Uvzx_KQymwEPkj2WElXQ7bVU-gQV2tBuj-VEaFyK7qGgaTaoUkltNILFqedBPWkC7m3TOE7z_TuDPjVW3m2MBpZF5sksflGU94B_p5oGLacso15FsqnVXkGXg0YkE4/s400/bl_chezerys_blonde_l1b.jpg" height="218" width="400" /></a></div>
Quelques beaux mouvements d'équilibre.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9bCSyTvAm28NDb2dws6rdBc0blWIAvntJFZmFgB8crgQyhsgtZ2FK7x4QkEhmO4Eyv8HxZIY6vfToDruU0Qqdn8QHtHhgAscuBue93N1artzbrPERbA-ZkHDjob5WEB6sZ_x4vGBArS8/s1600/bl_chezerys_blonde_dalles.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9bCSyTvAm28NDb2dws6rdBc0blWIAvntJFZmFgB8crgQyhsgtZ2FK7x4QkEhmO4Eyv8HxZIY6vfToDruU0Qqdn8QHtHhgAscuBue93N1artzbrPERbA-ZkHDjob5WEB6sZ_x4vGBArS8/s400/bl_chezerys_blonde_dalles.jpg" height="400" width="298" /></a></div>
Ambiance d'automne, avec des mélèzes… plus roux que blonds ! À Argentière, la mer de nuages n'est pas encore dissoute.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgAl0DZX3vTnbOS6Q7Ucy0RwoUNlWDEagib71C7uMNuYd3PKs45owmsyYvwmktw8yI7FtLjva_NMEc9pZqoq_B80NiY5fwk38jIeP8T6oSTMGn286Z3K7tMhxceUf_iVktPRJFMTRn914/s1600/bl_chezerys_blonde_jlt.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgAl0DZX3vTnbOS6Q7Ucy0RwoUNlWDEagib71C7uMNuYd3PKs45owmsyYvwmktw8yI7FtLjva_NMEc9pZqoq_B80NiY5fwk38jIeP8T6oSTMGn286Z3K7tMhxceUf_iVktPRJFMTRn914/s400/bl_chezerys_blonde_jlt.jpg" height="298" width="400" /></a></div>
Recadrage “sport” pour corser l'ambiance…<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-vZdg-oFb3-JH_uTQ4tQu7Sv22OHzzOHPzTlDtsVF2-bz347e0Dkzp9JLRI45gSvwsZaYls42zQg3MzRQAgW9V-KfDzFFK14P6RpTFTJpS02TT7Xwi8jgLs_C-AgUdmHRarkO52kk3hc/s1600/bl_chezerys_blonde_passage.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-vZdg-oFb3-JH_uTQ4tQu7Sv22OHzzOHPzTlDtsVF2-bz347e0Dkzp9JLRI45gSvwsZaYls42zQg3MzRQAgW9V-KfDzFFK14P6RpTFTJpS02TT7Xwi8jgLs_C-AgUdmHRarkO52kk3hc/s400/bl_chezerys_blonde_passage.jpg" height="298" width="400" /></a></div>
Même méthode !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi57dBglcn7S9ud-RY82Qr3aPEzAcGttdo11m1IiBwSpo_Pk4WmLA1d_-pQMK6qU71V1gqAxR5ZAHphMl_CVeEwPOvpVXQ-yX-X6yaWxN8kCVTUWeNqpNWEt8QXxb7YJzWZkl7tWNWpyO0/s1600/bl_chezerys_blonde_chardonnet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi57dBglcn7S9ud-RY82Qr3aPEzAcGttdo11m1IiBwSpo_Pk4WmLA1d_-pQMK6qU71V1gqAxR5ZAHphMl_CVeEwPOvpVXQ-yX-X6yaWxN8kCVTUWeNqpNWEt8QXxb7YJzWZkl7tWNWpyO0/s400/bl_chezerys_blonde_chardonnet.jpg" height="400" width="243" /></a></div>
Un montage pour rassembler deux clichés et donner une idée du décor somptueux dans lequel nous évoluions.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD5vl0RexSBvs2Y2r6kLYgi-uKqBsuK_7ybadIY18UPGa58tj_Vr_PBoYs-a9jwNtUXjXIX1grDBtbawybzLlNEA2919ZIuFgZI7T3mhbNmylSZuSs8DuHRfVmedFhiYspVX85t-bvQyU/s1600/chezerys_blonde_chardonnet_tour.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD5vl0RexSBvs2Y2r6kLYgi-uKqBsuK_7ybadIY18UPGa58tj_Vr_PBoYs-a9jwNtUXjXIX1grDBtbawybzLlNEA2919ZIuFgZI7T3mhbNmylSZuSs8DuHRfVmedFhiYspVX85t-bvQyU/s400/chezerys_blonde_chardonnet_tour.jpg" height="205" width="400" /></a></div>
On reste sans voix – clavier muet – face à tant de beauté…<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5psQTANp5ByO_wSu8gIVeOYcM2PJyH1uxqYgOYSzPqpoWDbpfqrFv8RxvtSsggWOQ6wd1zE5wVyNNG08P4xBJmMstUwErvy1EC-U1AAb_1qs7q_NJ-9F2niBJm9vsF-opG967wfQFY7k/s1600/chezerys_blonde_topo.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5psQTANp5ByO_wSu8gIVeOYcM2PJyH1uxqYgOYSzPqpoWDbpfqrFv8RxvtSsggWOQ6wd1zE5wVyNNG08P4xBJmMstUwErvy1EC-U1AAb_1qs7q_NJ-9F2niBJm9vsF-opG967wfQFY7k/s320/chezerys_blonde_topo.jpg" height="320" width="220" /></a></div>
Le topo proposé ici ne prétend pas à l'exactitude. Quelques prises de notes pendant la montée, et des recoupements avec la description du guide édité par Vamos (François Burnier et Dominique Potard) ont permis de le dessiner. À noter qu'il est possible de descendre en seulement trois grands rappels, à condition de disposer de 50 mètres de longueur de corde.<br />
La cotation se limitant à une seule cote par longueur n'est pas adaptée à cette voie, car aucune longueur n'est soutenue, les passages de 4c et 5a/b étant tous très courts.<br />
La première longueur, sur ce croquis, peut être découpée en deux (relais intermédiaire équipé). <br />
<br />
NB : vous pouvez zoomer en cliquant sur l'image pour mieux consulter le document.<br />
<br />
Ascension réalisée le 24 octobre 2012 sous la conduite de Zian. Merci à lui ! (Y compris pour les photos).<br />
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Une petite devinette en “bonus” : retrouvez le relais et le premier spit de protection sur cette photo de la dernière longueur.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGD-BAcNNw2S0vQzWy0FilKpasn6o5X73vOOefQYbm_LW4fJeGNNGrfLPzBvx9jTtCit8PrMZKHXT_Hv4ypD52reuQZPNLm7Qvhasi875zDYgAdUPB4wCwhOqYXVsvNGTTwHVYDL655hw/s1600/bl_chezerys_blonde_l5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGD-BAcNNw2S0vQzWy0FilKpasn6o5X73vOOefQYbm_LW4fJeGNNGrfLPzBvx9jTtCit8PrMZKHXT_Hv4ypD52reuQZPNLm7Qvhasi875zDYgAdUPB4wCwhOqYXVsvNGTTwHVYDL655hw/s400/bl_chezerys_blonde_l5.jpg" height="278" width="400" /></a></div>
La solution figure <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2012/10/solution-des-chezerys.html">dans le billet du 29 octobre</a>.Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-16702533576206598122012-08-14T15:36:00.000+02:002012-08-19T18:35:20.110+02:00La pointe du Dard : une course “impeccable”<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0FNOb9gMRZJQk7vBcLo6fEOF7u-KBYYvE9RZ3YkJpwIwaunjfdWUK49eZGq-0GvpapP52-dUbqrA_8fh-02i1urYWS1Fl7IIrhOxfWc1awxnX7ujtHHZCnzOLqjpqQwRbBCzI6VTGKLU/s1600/dard_sacs.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0FNOb9gMRZJQk7vBcLo6fEOF7u-KBYYvE9RZ3YkJpwIwaunjfdWUK49eZGq-0GvpapP52-dUbqrA_8fh-02i1urYWS1Fl7IIrhOxfWc1awxnX7ujtHHZCnzOLqjpqQwRbBCzI6VTGKLU/s400/dard_sacs.jpg" width="400" /></a></div>
Ce 13 août 2012, le trio Benoît, Louis et Jean-Luc avait bouclé ses sacs en vue de l'ascension de la pointe du Dard (3206 m), dans le massif de la Vanoise. Particularité notable : pour Louis (pas encore onze ans), ce serait sa toute première course en haute montagne. Un événement !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNT-a0ihDS6V3bqLEYPIsCAKMdgI8aL3JX426yaPHJBeO4EIpEryplTMtloYIAFsDwtdFdZDBg4NATVLNI9U5drA4huP0Za8jnnDzViVnLcJO8mbmbK1WgXvMRSf6D0Et-rStMUkjpBK8/s1600/dard_refuge.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNT-a0ihDS6V3bqLEYPIsCAKMdgI8aL3JX426yaPHJBeO4EIpEryplTMtloYIAFsDwtdFdZDBg4NATVLNI9U5drA4huP0Za8jnnDzViVnLcJO8mbmbK1WgXvMRSf6D0Et-rStMUkjpBK8/s400/dard_refuge.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Le point de départ de la course est le <a href="http://www.coldelavanoise.refuges-vanoise.com/">refuge du col de la Vanoise</a> (2517 m), atteint en 2h30 depuis le mont Bochor (2022 m), où notre guide, Émile, nous a rejoints pour le dîner. Car le trio susnommé sera emmené vers les hauteurs par un professionnel !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6qSwsweTlWFDXQmy_Fp24bQPAJrjeVFU0Vy09c99B1SaSKAEfT6kLjLqGVoduUwNWcyFy1bYnf4wN_CTgUqWnPIhhZ0LC65eeIWcPSxPREBKQo9d_5nZtNTFfubQKpSQ1GZANPOFOXsA/s1600/dard_approche.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6qSwsweTlWFDXQmy_Fp24bQPAJrjeVFU0Vy09c99B1SaSKAEfT6kLjLqGVoduUwNWcyFy1bYnf4wN_CTgUqWnPIhhZ0LC65eeIWcPSxPREBKQo9d_5nZtNTFfubQKpSQ1GZANPOFOXsA/s400/dard_approche.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Après une nuit en dortoir, un lever matinal (4h) et le petit déjeuner “dans le coaltar”, nous avons pris le départ vers 5h, les lampes frontales éclairant notre chemin. L'obscurité favorise la concentration et atténue l'inévitable monotonie de toute marche d'approche. Nous montons ainsi de quelque cinq cents mètres de dénivelé…<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGreLkv_y0a9igIvee9HpGEnFwD1_NqJucva_SkmtH3_xPqU8mSTKQtpoRdyC-9m1S4UzOahoLPynF27zaUUkkwVwFpzmjTI9mYkq4eBbv0Iy2LXOZxXPyfURljHWirqqywTCCNZfy2pw/s1600/dard_crampons.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGreLkv_y0a9igIvee9HpGEnFwD1_NqJucva_SkmtH3_xPqU8mSTKQtpoRdyC-9m1S4UzOahoLPynF27zaUUkkwVwFpzmjTI9mYkq4eBbv0Iy2LXOZxXPyfURljHWirqqywTCCNZfy2pw/s400/dard_crampons.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
…pour prendre pied sur l'immense plateau glaciaire de la Vanoise, à 3000 m d'altitude. C'est le moment pour Louis de découvrir les crampons, et en premier lieu la façon de les fixer solidement aux pieds. À cette altitude et à cette heure, la température est voisine de 0° C : toujours étonnant en plein été !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgFSiNBDhMQ7GllsCSuNpdWuyHvQEARSnFMaCmQ0ONngLN1M6om55qu6tObgjbIKlefMtruQUqqJhmd8UewRX3sCxqEQZf2EGBoOMvmtdPHZnw8_nq8tz2PMBVPyqxxAV48JgfC18g2IY/s1600/dard_glacier.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgFSiNBDhMQ7GllsCSuNpdWuyHvQEARSnFMaCmQ0ONngLN1M6om55qu6tObgjbIKlefMtruQUqqJhmd8UewRX3sCxqEQZf2EGBoOMvmtdPHZnw8_nq8tz2PMBVPyqxxAV48JgfC18g2IY/s400/dard_glacier.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Ainsi équipés, nous pouvons progresser sur les surprenants reliefs formés par le dégel et le regel à la surface du glacier. Ces vaguelettes, aussi nommées “pénitents”, ne favorisent pas la régularité de la marche : il faut, selon l'expression galvaudée mais qui a ici son sens propre, “regarder où l'on met les pieds”. Notre objectif, la pointe du Dard (flèche à droite) est encore éloigné, puisqu'il nous faudra parcourir près de 4 kilomètres (en 1h45) pour atteindre la base de ses rochers. <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG0Qr_jtYlCRV_qcdrmwbqfq_CiD1lkh4Y3vxhjUjSvJSYtnaWvd5eUUhXuhNTZsSJnCQa_dHsdcexShuhTCLZPmXOu3NLQQ0WFRcJAuvDe_d16xA8zW_tPR8E20pgdGgAZ2HX3CHgiCg/s1600/dard_crevasse.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG0Qr_jtYlCRV_qcdrmwbqfq_CiD1lkh4Y3vxhjUjSvJSYtnaWvd5eUUhXuhNTZsSJnCQa_dHsdcexShuhTCLZPmXOu3NLQQ0WFRcJAuvDe_d16xA8zW_tPR8E20pgdGgAZ2HX3CHgiCg/s400/dard_crevasse.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Au passage, quelques petites crevasses et autres “moulins” agrémentent le cheminement. Louis les franchit sans barguigner, salué par les “impeccable !” de son guide.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_Kb97rTUkwWP75Cq38tzRXoYC0ksM9OoSzBdQVCnN8guSTZv4JYl4LkZB2xNdyywQxTDQmy9em62BP_Ejd73oSsKQLAHBOzghEQAuw3o-GzpxbrhL4HdksMLoU8Ny95q1i6RhomIRf04/s1600/dard_glacier2%03.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_Kb97rTUkwWP75Cq38tzRXoYC0ksM9OoSzBdQVCnN8guSTZv4JYl4LkZB2xNdyywQxTDQmy9em62BP_Ejd73oSsKQLAHBOzghEQAuw3o-GzpxbrhL4HdksMLoU8Ny95q1i6RhomIRf04/s400/dard_glacier2%03.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Derrière nous, le soleil se lève et illumine le superbe décor alpin qui nous entoure. Magnifique !<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8PKPGs9LwROxk3WZxYfCt-PH-icfxcCI2dQadzOPB5rEZZvUfO_ocEE88VcUJOCO_89EMYo3cgRCvPVzu1PwBorBesDuiiJo_GBf4sr14kNxBuaGtfQTP671FPzlUs43yflwltXwr7CY/s1600/dard_sommet1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8PKPGs9LwROxk3WZxYfCt-PH-icfxcCI2dQadzOPB5rEZZvUfO_ocEE88VcUJOCO_89EMYo3cgRCvPVzu1PwBorBesDuiiJo_GBf4sr14kNxBuaGtfQTP671FPzlUs43yflwltXwr7CY/s400/dard_sommet1.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Enfin, vers 8h30, après trois heures et demi de marche patiente, nous sommes sur le point de toucher la “rive” de cette mer de glace. De là, il sera aisé de rallier le cairn sommital (flèche), où ce seront les congratulations d'usage ! Bravo, Louis ! La joie de la cordée est à la mesure des motivations de chacun des participants : outre la toute première course de Louis, Benoît, son père, réalise sa troisième ascension dans ce secteur (après <a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.fr/2008/08/pointe-de-la-rechasse_30.html">la Réchasse</a> et <a href="http://www.camptocamp.org/outings/365536/fr/mont-pelve-traversee-e-w">le mont Pelve</a>), et Jean-Luc, la cinquantaine bien avancée, est enchanté d'avoir partagé l'aventure avec Louis et d'ajouter à sa liste cette course inédite. Quant à Émile, nous ne savons pas combien de fois il a traversé ce glacier – plusieurs dizaines sans aucun doute – et admirons son enthousiasme intact, exprimé par ses multiples commentaires pédagogiques ou topographiques, ainsi que par le soin apporté à rendre l'expérience agréable à son tout jeune client (“Ça va, Louis ? – Oui, ça va ! – Impeccable !”)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjljUdHNZSsRM5pl_1aCSEqB6GxZ4XJ_VKYYAh7xpdEE8a-r_Bi76g910GuI0aTaZYe61HmrQiAx56pIjjZF4czRZ3vsHnHgEoP4qicHyyafTok6mHFdGUAxGkilDj6IKt8-tbMx2h8-Gk/s1600/dard_sommet2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjljUdHNZSsRM5pl_1aCSEqB6GxZ4XJ_VKYYAh7xpdEE8a-r_Bi76g910GuI0aTaZYe61HmrQiAx56pIjjZF4czRZ3vsHnHgEoP4qicHyyafTok6mHFdGUAxGkilDj6IKt8-tbMx2h8-Gk/s400/dard_sommet2.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Depuis la pointe du Dard, le panorama s'étend tous azimuts, y compris sur Sa Majesté le mont Blanc, qui émerge fièrement à l'horizon (au centre de la photo). Nous ne resterons que trois quarts d'heure là-haut, car il faut penser à redescendre : 1200 m de dénivelé nous attendent.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNPgmjpQBHEx01pwWKKw6f4fLzr3iuTcGtRhBKvYWIiYoWIB7J97Cq7fq2gPyZUW-e2mcL5U6z8Vlblar5at56hqmUUmcxATLhi0SSYj5thiRe5kj9hsNRccd38D8lYL4rgWLoes-mz7A/s1600/dard_descente.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNPgmjpQBHEx01pwWKKw6f4fLzr3iuTcGtRhBKvYWIiYoWIB7J97Cq7fq2gPyZUW-e2mcL5U6z8Vlblar5at56hqmUUmcxATLhi0SSYj5thiRe5kj9hsNRccd38D8lYL4rgWLoes-mz7A/s400/dard_descente.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Dès 9h30, c'est donc reparti. Nous allons retraverser le glacier, mais par une ligne plus directe – et plus accidentée. De grandes vagues de glace figées sont autant d'occasions d'exercices de cramponnage en pente inclinée comme on le voit ci-dessus (avec la Grande Casse en toile de fond).<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjahimTuj657kpsTT17s57DWfcGejwBMrXTk9qwTL6v9nSX5LSi6WXGPDwGwGidbcRO8x-HUjyg1ANPbD3S7UuK_GWQcPaZcloLLE0qyWXQxVdAwr1ZFeJojwGrg1baG7JHqcroC76FVdc/s1600/dard_refugeretour2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjahimTuj657kpsTT17s57DWfcGejwBMrXTk9qwTL6v9nSX5LSi6WXGPDwGwGidbcRO8x-HUjyg1ANPbD3S7UuK_GWQcPaZcloLLE0qyWXQxVdAwr1ZFeJojwGrg1baG7JHqcroC76FVdc/s400/dard_refugeretour2.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Comme souvent, une légère impatience nous habite tandis que le refuge apparaît “tout en bas” (à gauche du lac sur la photo) et que l'on a plus de six heures de marche dans les pattes…<br />
Nous y engloutirons omelettes et crêpes avec appétit avant d'entreprendre la descente du refuge en direction des Barmettes.<br />
<br />
Sacrée journée !<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKNAT6ovc01WaW2ZIjKdIPgiuqzZVAthViPGKrfjucoxLmyoXzgb98rxclry0fRjZCVB7aWiY5C8i7XTGogXVEUlkClKxLLF0A0PWe_V2XhiZkCUQPwbHigPwXNow7JgwOuIyS_id0M-8/s1600/dard_jl.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKNAT6ovc01WaW2ZIjKdIPgiuqzZVAthViPGKrfjucoxLmyoXzgb98rxclry0fRjZCVB7aWiY5C8i7XTGogXVEUlkClKxLLF0A0PWe_V2XhiZkCUQPwbHigPwXNow7JgwOuIyS_id0M-8/s200/dard_jl.jpg" width="81" /></a></div>
Tous mes remerciements à :<br />
Émile Chaillan pour nous avoir guidés et encouragés<br />
Benoît et Louis pour m'avoir accepté dans leur cordée<br />
L'équipe du refuge du col de la Vanoise, organisée et accueillante <br />
<br />
Un compte rendu signé de Benoît figure aussi sur <a href="http://www.camptocamp.org/outings/366458/fr/pointe-du-dard-voie-normale">Camp To Camp à cette adresse</a>.Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-5364425395490220812011-11-27T15:06:00.001+01:002012-01-12T07:28:01.091+01:00Les plus beaux sommets du massif du Mont-BlancQuand on roule sur autoroute durant quelques heures, il est toujours amusant de chercher un sujet pour occuper ses pensées. Voici quel fut le mien samedi : <b>quels sont les plus beaux sommets du massif du Mont-Blanc que j'ai eu la chance de gravir un jour ?</b><br />
<br />
Les critères retenus ont été : le sommet lui-même, bien sûr ; l'itinéraire suivi pour le gravir a joué aussi ; son “aura” (histoire, aspect vu des vallées) ; et la subjectivité personnelle.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij8n42LKEDbyaql0TbjIkyzF7EvXNVCC0AtsdZ-qjQ2gOxjS7_bEJnKmiscaPg19jINwKkdBBw3pAevI82seyTEH4PEMWbWo9Gs7-j8owQOLG_GDrMp3WuAe-Chnt_V7wUNm3miFPyU0g/s1600/sommets_verte.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij8n42LKEDbyaql0TbjIkyzF7EvXNVCC0AtsdZ-qjQ2gOxjS7_bEJnKmiscaPg19jINwKkdBBw3pAevI82seyTEH4PEMWbWo9Gs7-j8owQOLG_GDrMp3WuAe-Chnt_V7wUNm3miFPyU0g/s200/sommets_verte.jpg" width="133" /></a></div>
<b>Numéro 1 : l'aiguille Verte (4122 m)</b><br />
Pour l'esthétique de la montagne, la perfection du sommet, son altitude (un plus de 4000), un belvédère au panorama exceptionnel, la beauté de son itinéraire de montée (le couloir Couturier), l'engagement de son itinéraire de descente (le couloir Whymper), son histoire (de Whymper à Armand Charlet)…<br />
<br />
<b>Numéro 2 : le Grépon (3482 m)</b><br />
Pour sa forme : un véritable monument de granite, pour ses itinéraires (le versant Mer-de-Glace, la fissure Knubel, la voie normale) et leur intérêt technique majeur, pour l'ambiance au sommet…<br />
<br />
<b>Numéro 3 : le Chardonnet (3824 m)</b><br />
Pour l'esthétique de la montagne et de son sommet (en cela comparable à la Verte), pour la beauté de ses itinéraires (l'arête Forbes, magnifique), l'engagement de sa voie normale de descente, son altitude élevée…<br />
<br />
<b>Numéro 4 : le mont Maudit (4465 m)</b><br />
Pour son édifice sommital, relativement peu fréquenté, pour son altitude (le plus haut en dehors de son célèbre voisin), pour son arête Kuffner (un des plus beaux itinéraires du massif), pour son dessin élégant vu de la vallée…<br />
<br />
<b>Numéro 5 : l'aiguille de Bionnassay (4052 m)</b><br />
Pour sa face nord-ouest, pour son sommet effilé (et l'arête conduisant au col, extrêmement fine), pour son allure joliment dessinée vue de la vallée (la symétrie avec l'aiguille de Tricot), pour son altitude (plus de 4000 m)<br />
<br />
<b>Numéro 6 : le mont Blanc (4808 m)</b><br />
Parce que c'est le mont Blanc… ce qui ne lui donne pas pour autant la première place !<br />
<br />
<b>Hors concours : l'aiguille du Midi (3842 m)</b><br />
Pour ses itinéraires en faces sud et nord-ouest (Rébuffat, Mallory, Frendo…). Pour le téléphérique, qui ouvre les portes d'un domaine d'alpinisme richissime (Tacul notamment). Hors concours car on ne peut aller au vrai sommet par des moyens classiques (il ne reste que l'ascenseur).<br />
On remarquera avec amusement que les altitudes du Grépon (3482) et du Chardonnet (3824) sont des anagrammes de celle de l'aiguille du Midi (3842).<br />
<br />
Sommets que je n'ai pas gravis et qui entreraient certainement dans la liste :<br />
Les Grandes Jorasses, les Drus, le Grand Capucin, les Courtes, les Droites.Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7152852181184058618.post-25757615204415366492011-10-01T20:39:00.000+02:002011-10-14T16:44:56.560+02:00Récidive ?Après “Spitnik”, la tentation était grande de profiter encore une fois de la météo clémente pour retourner “grimpailler”. Ce sera aux Chéserys, juste au-dessus de Tré-le-champ, où un topo (voir en fin d'article) annonçait une voie récente aux caractéristiques alléchantes : “Aubade”. Annonce confirmée : une très belle escalade, 100% en dalles, jamais pénible, oscillant entre le 4c et le 5b, qui se révèle être la plus longue des Chéserys avec ses 200 mètres.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNuL1FrLdzZEU085MAa1vxvKFhQ0YLMx9PL-Cg5YKscRD_wxEiDtoz2mEcI32_BuVMlL6V0T-VYuKB70xkq1cCp5NfWR2HsndXuJOe-ISXNSu2w1S4R-ztysdTYJlJBl4JZQf7BvazGlQ/s1600/L1_DalleZian2_R.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNuL1FrLdzZEU085MAa1vxvKFhQ0YLMx9PL-Cg5YKscRD_wxEiDtoz2mEcI32_BuVMlL6V0T-VYuKB70xkq1cCp5NfWR2HsndXuJOe-ISXNSu2w1S4R-ztysdTYJlJBl4JZQf7BvazGlQ/s400/L1_DalleZian2_R.jpg" width="400" /></a></div>
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La première longueur part directement du sentier. Ah, le gneiss des Aiguilles Rouges et sa couleur caractéristique !<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpxb3v87RySjYCrIjOfSre4_7QyLGxO0uKPhMILNea_X_cwKxPNCMlwfFIAulK4_57zurBtI1CQDmDsBQhvMjENWv5JEa7uLFRlxzF3W8ugcK9onMGrYMhwKu3vcgr_PT58IoDJNHcjA4/s1600/L1_Dalle_R.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="307" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpxb3v87RySjYCrIjOfSre4_7QyLGxO0uKPhMILNea_X_cwKxPNCMlwfFIAulK4_57zurBtI1CQDmDsBQhvMjENWv5JEa7uLFRlxzF3W8ugcK9onMGrYMhwKu3vcgr_PT58IoDJNHcjA4/s400/L1_Dalle_R.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: left;">
Au terme d'une première longueur de quelque 50 mètres. La dalle d'attaque est visible en bas à droite de la photo.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtQh7pPlJNag69mrzbHHCqXTlwF8s4_O1FWaDxSfzh5MPR6PiGJF_oiAcUvAfpoa3iKFimkYkD44FkFSiFS5IkY8pI60x8ORKECrETBrmHInob0ELBPJ9xdBLzM2GjQW0gd6qwjqPiwNk/s1600/Chamois_JL.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtQh7pPlJNag69mrzbHHCqXTlwF8s4_O1FWaDxSfzh5MPR6PiGJF_oiAcUvAfpoa3iKFimkYkD44FkFSiFS5IkY8pI60x8ORKECrETBrmHInob0ELBPJ9xdBLzM2GjQW0gd6qwjqPiwNk/s400/Chamois_JL.jpg" width="400" /></a></div>
Un chamois semble avoir décidé de nous suivre. De quoi attraper des complexes !<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFt5KAUYZ428GT-6ZBEOkEZJ6JT7PhkTyMW7EVML-0IcxCPfdBmSUv9e47jv29DRsNsUKvz__Ri3ntZkV3eangKyl-8M7dEyUTuRZtT7y73z8iFDJKxOXYCyXuuWQEn0Gz5vFJQgz_oxc/s1600/Aubade_Chamois_Zoom.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="316" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFt5KAUYZ428GT-6ZBEOkEZJ6JT7PhkTyMW7EVML-0IcxCPfdBmSUv9e47jv29DRsNsUKvz__Ri3ntZkV3eangKyl-8M7dEyUTuRZtT7y73z8iFDJKxOXYCyXuuWQEn0Gz5vFJQgz_oxc/s400/Aubade_Chamois_Zoom.jpg" width="400" /></a></div>
Le chamois (le vrai), observe les bipèdes qui… l'observent.<br />
<br /></div>
</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzYZeiqyE4o8-8OMQf5HRvtqcT_2DeKjGC8DUU6y1uPbxjjSG3LuLSCLFQQIW1d4HxwLTgNOBVj80MgbE4u1j-OytnkMOC7-n0kANhNvcGgPQXAoLbzz5xYqaYTMNeNNEUw4OVndTKXIA/s1600/L4_Dalles3b_1_R.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzYZeiqyE4o8-8OMQf5HRvtqcT_2DeKjGC8DUU6y1uPbxjjSG3LuLSCLFQQIW1d4HxwLTgNOBVj80MgbE4u1j-OytnkMOC7-n0kANhNvcGgPQXAoLbzz5xYqaYTMNeNNEUw4OVndTKXIA/s400/L4_Dalles3b_1_R.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: left;">
Tout en haut de la voie, dans une dalle aisée qui suit un élégant bouclier rocheux assez redressé.<br />
<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBgRyoeBoWPgJh4opTuOzzKhjfy-MzbIS_6816oJq-XVJGzzsVZCsOU_wvshKHmBW7g0m3Pm_Sony-HQb2RG_4jQIpTsxfC3ItxtSwIvu0lQQfQSxrBan9D4MeAWWwHVab7a2_oSFKZRk/s1600/Sommet_Cord%25C3%25A9e_R.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBgRyoeBoWPgJh4opTuOzzKhjfy-MzbIS_6816oJq-XVJGzzsVZCsOU_wvshKHmBW7g0m3Pm_Sony-HQb2RG_4jQIpTsxfC3ItxtSwIvu0lQQfQSxrBan9D4MeAWWwHVab7a2_oSFKZRk/s400/Sommet_Cord%25C3%25A9e_R.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: left;">
Bis repetita : après l'autoportrait dans “Spitnik”, Zian récidive avec talent. L'avant-dernier relais est installé dans la végétation.<br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi63sWq7-F9VJOCAPKo8HC4QV1cDbs3GKsYJnXsxfCJLPC6Tm0SshWwyx0VNXX6AxIVP9bevYjlGeM7wViIjUCCNh80z_G_q4hyphenhyphenZQpS6RrBmm8QZU2PR4Oq9pFkdw5_elgX-3y8aCF8WLQ/s1600/Sommet_montBlanc_R.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi63sWq7-F9VJOCAPKo8HC4QV1cDbs3GKsYJnXsxfCJLPC6Tm0SshWwyx0VNXX6AxIVP9bevYjlGeM7wViIjUCCNh80z_G_q4hyphenhyphenZQpS6RrBmm8QZU2PR4Oq9pFkdw5_elgX-3y8aCF8WLQ/s400/Sommet_montBlanc_R.jpg" width="400" /></a></div>
Ce que l'on peut admirer depuis le sommet de la voie. Comme “toile de fond”, on trouve difficilement mieux !<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJ4QY4Z4EqiTnDlEiCcfOueVRZEbjHmuK4rsSw5qiM-kFXJ2V2YOFseQ21i8YLMW-uHrQUZk3u6bt-_XitFvp6kpJtPPMFQql6k9tglAZinYYzMZxFnv4WUUTj8fmdN7lZ9txoKZB4j9s/s1600/Rappel1_4_eventail_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJ4QY4Z4EqiTnDlEiCcfOueVRZEbjHmuK4rsSw5qiM-kFXJ2V2YOFseQ21i8YLMW-uHrQUZk3u6bt-_XitFvp6kpJtPPMFQql6k9tglAZinYYzMZxFnv4WUUTj8fmdN7lZ9txoKZB4j9s/s400/Rappel1_4_eventail_R.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: left;">
Premier rappel : le “monchu”, les doigts de pied en éventail, se repose tandis que le premier de cordée s'en va à la recherche de l'ancrage suivant…<br />
<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvDqAOwOFEKVFZf7o0eCFyQ5B98lgdbP4F3VPFvicwH8AjMkpcD0U4BRlaSMnCflhFcJWI6KhHkuyMmeaBX14OmYsnVOX-_JWBHgsDRDiUg6oELtrnGOzGa2qf3xvPsTA2vzX5hTBVkm4/s1600/Rappel2_2_R.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvDqAOwOFEKVFZf7o0eCFyQ5B98lgdbP4F3VPFvicwH8AjMkpcD0U4BRlaSMnCflhFcJWI6KhHkuyMmeaBX14OmYsnVOX-_JWBHgsDRDiUg6oELtrnGOzGa2qf3xvPsTA2vzX5hTBVkm4/s400/Rappel2_2_R.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: left;">
Et c'est reparti pour un nouveau rappel de cinquante (et quelques) mètres.<br />
<br />
Je ne peux que <i>récidiver</i> ma conclusion de l'article de la semaine dernière :<br />
“<i>Il me reste à remercier Zian pour cette expérience ô combien plaisante,
organisée avec un soin et un professionnalisme hors-pair ! (Ainsi que
pour les photos, bien sûr).</i>”<br />
<br />
<i><b>Sources </b></i></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvWYCZ4wqZPia6kpaPPMYqLAcI1kxLIM5uroB5p6fLvFg4cEyojYKn-THCG23fESVb8rFUu0LnkHZBURBj7oSx3mVK3ocb-b-DtaDQ7OUASBsaK2YnCffwMQ5p9UA5YZ7vtTzqkAXMZT4/s1600/Vamos_Topo.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvWYCZ4wqZPia6kpaPPMYqLAcI1kxLIM5uroB5p6fLvFg4cEyojYKn-THCG23fESVb8rFUu0LnkHZBURBj7oSx3mVK3ocb-b-DtaDQ7OUASBsaK2YnCffwMQ5p9UA5YZ7vtTzqkAXMZT4/s200/Vamos_Topo.jpg" width="138" /></a></div>
La toute dernière édition du guide Vamos, une référence, avait permis de découvrir la voie “Aubade”, ouverte tout récemment, en septembre 2010. On ne saurait trop recommander de se procurer cet épais volume, illustré à la fois d'itinéraires dessinés et de photos légendées. Écrit par deux guides, Dominique Potard et François Burnier – ce dernier faisant d'ailleurs partie des ouvreurs de “Aubade“ avec Denis Poussin et Robert Lehmann –, ce topo en est à sa huitième édition !<br />
Lien vers la <a href="http://www.editionsvamos.com/index.php?page=shop.product_details&flypage=shop.flypage&product_id=18&category_id=7694f9b96122dba13292f1aef7d5b376&option=com_phpshop&Itemid=7">page du topo</a> sur le site des <a href="http://www.editionsvamos.com/">éditions Vamos</a>.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="http://herve.thivierge.pagesperso-orange.fr/topo_aubade.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiTIghQueV39J4xcgOzAvRzz5zMfjcnh4jDVDwVzu3AIgxWpIFrafHHqdPSwixgD7fs0onMJ0aBdrk9Qm5R7TCD0Zn4Az_A9NZ2qzurbDg13iBZET4SpG4chdd_0wV4UaYwMAGiRLfWX8/s1600/Aubade_Topo_imagette.jpg" /></a></div>
Hasard ou coïncidence ? J'ai découvert le lendemain de l'ascension qu'un tracé très bien cadré de la voie était apparu tout récemment <a href="http://herve.thivierge.pagesperso-orange.fr/topo_aubade.jpg">sur le site d'Hervé Thivierge</a>, <i>Grimpailler.com </i>(où nous avions déjà déniché le topo de “<a href="http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2011/09/spitnik-val-ferret.html">Spitnik</a>” la semaine dernière).<br />
<i>À noter pour les répétiteurs :</i> lors de notre ascension du 1er octobre 2011, le passage-clé (5b) était devenu obligatoire en raison d'un spit dépourvu de plaquette (seul le pas de vis dépassait du rocher). Il s'agit d'un rétablissement délicat au-dessus d'un petit ressaut plus raide que la moyenne de la voie.<br />
L1 : très belle dalle verte<br />
L2 : ressaut en dalle<br />
L3 : nouveau ressaut, plus technique<br />
L4 : le “crux” et un mur soutenu<br />
L5 : nouveau mur, comparable au précédent. Les ouvreurs ont eu le talent de “renifler” les beaux passages<br />
L6 : tout petit passage raide (3-4 m) et marche<br />
L7 : marche, avec ou sans les mains selon les goûts<br />
L8 : bouclier assez raide, bonnes prises, très agréable<br />
L9 : l'inclinaison diminue<br />
L10 : deux bouts de rocher juste pour aller s'installer confortablement dans un espace dégagé<br />
Dans la pratique, il est possible d'enchaîner deux longueurs, mais l'addition dépasse les 50 mètres. Samedi, nous avons effectué une unique longueur de R5 à R9.Jean-Luc Tafforeau - éditions AOhttp://www.blogger.com/profile/10911462121532369526noreply@blogger.com