samedi 1 octobre 2011

Récidive ?

Après “Spitnik”, la tentation était grande de profiter encore une fois de la météo clémente pour retourner “grimpailler”. Ce sera aux Chéserys, juste au-dessus de Tré-le-champ, où un topo (voir en fin d'article) annonçait une voie récente aux caractéristiques alléchantes : “Aubade”. Annonce confirmée : une très belle escalade, 100% en dalles, jamais pénible, oscillant entre le 4c et le 5b, qui se révèle être la plus longue des Chéserys avec ses 200 mètres.

La première longueur part directement du sentier. Ah, le gneiss des Aiguilles Rouges et sa couleur caractéristique !

Au terme d'une première longueur de quelque 50 mètres. La dalle d'attaque est visible en bas à droite de la photo.

Un chamois semble avoir décidé de nous suivre. De quoi attraper des complexes !

Le chamois (le vrai), observe les bipèdes qui… l'observent.

Tout en haut de la voie, dans une dalle aisée qui suit un élégant bouclier rocheux assez redressé.

Bis repetita : après l'autoportrait dans “Spitnik”, Zian récidive avec talent. L'avant-dernier relais est installé dans la végétation.

Ce que l'on peut admirer depuis le sommet de la voie. Comme “toile de fond”, on trouve difficilement mieux !

Premier rappel : le “monchu”, les doigts de pied en éventail, se repose tandis que le premier de cordée s'en va à la recherche de l'ancrage suivant…

 Et c'est reparti pour un nouveau rappel de cinquante (et quelques) mètres.

Je ne peux que récidiver ma conclusion de l'article de la semaine dernière :
Il me reste à remercier Zian pour cette expérience ô combien plaisante, organisée avec un soin et un professionnalisme hors-pair ! (Ainsi que pour les photos, bien sûr).

Sources

La toute dernière édition du guide Vamos, une référence, avait permis de découvrir la voie “Aubade”, ouverte tout récemment, en septembre 2010. On ne saurait trop recommander de se procurer cet épais volume, illustré à la fois d'itinéraires dessinés et de photos légendées. Écrit par deux guides, Dominique Potard et François Burnier – ce dernier faisant d'ailleurs partie des ouvreurs de “Aubade“ avec Denis Poussin et Robert Lehmann –, ce topo en est à sa huitième édition !
Lien vers la page du topo sur le site des éditions Vamos.




Hasard ou coïncidence ? J'ai découvert le lendemain de l'ascension qu'un tracé très bien cadré de la voie était apparu tout récemment sur le site d'Hervé Thivierge, Grimpailler.com (où nous avions déjà déniché le topo de “Spitnik” la semaine dernière).
À noter pour les répétiteurs : lors de notre ascension du 1er octobre 2011, le passage-clé (5b) était devenu obligatoire en raison d'un spit dépourvu de plaquette (seul le pas de vis dépassait du rocher). Il s'agit d'un rétablissement délicat au-dessus d'un petit ressaut plus raide que la moyenne de la voie.
L1 : très belle dalle verte
L2 : ressaut en dalle
L3 : nouveau ressaut, plus technique
L4 : le “crux” et un mur soutenu
L5 : nouveau mur, comparable au précédent. Les ouvreurs ont eu le talent de “renifler” les beaux passages
L6 : tout petit passage raide (3-4 m) et marche
L7 : marche, avec ou sans les mains selon les goûts
L8 : bouclier assez raide, bonnes prises, très agréable
L9 : l'inclinaison diminue
L10 : deux bouts de rocher juste pour aller s'installer confortablement dans un espace dégagé
Dans la pratique, il est possible d'enchaîner deux longueurs, mais l'addition dépasse les 50 mètres. Samedi, nous avons effectué une unique longueur de R5 à R9.